FC Nantes, la belle surprise automnale
Le FCN (19 pts) a en effet déjà glané près de la moitié des unités requises pour garder sa place dans une élite rejointe cet été après quatre ans de purgatoire en L2, un tableau de marche qui paraissait utopique au sortir de matches de pré-saison chaotiques (un succès en 7 matches), suivis d'une seule victoire lors des quatre premières journées. "Cette place n'est pas imméritée mais inespérée. Personne, dans le football ou à l'extérieur, n'aurait pensé qu'on se retrouverait 4e à l'issue de la 10e journée", a reconnu dimanche le milieu Lucas Deaux.
"Quand tout le monde te prédit un avenir en Ligue 2, c'est une source de motivation aussi chez les joueurs. On n'avait pas que des tocards", relevait samedi soir l'entraîneur Michel Der Zakarian, limogé après seulement trois journées de L1 en 2008 lors de sa précédente expérience sur le banc de l'octuple champion de France. "Cela remet un peu les choses en place: les supporters sont super contents, la ville vit bien, les dirigeants (Franck et Waldemar Kita) doivent être heureux de ne plus avoir affaire à certains supporters qui les insultent. Le coach avait aussi à coeur de prouver qu'il pouvait entraîner une équipe en Ligue 1. Il est en train de prouver, comme les joueurs, qu'il a sa place", a souligné Deaux.
'Entre nous on délire'
Plusieurs raisons expliquent cette embellie du promu à qui tout sourit, comme en témoigne le but inscrit dans les derniers instants à Ajaccio par Bedoya, tout juste sorti du banc. Nantes , deuxième meilleure attaque (ex aequo) du Championnat avant la 10e journée, a d'abord su greffer à sa panoplie de combat un jeu de plus en plus chatoyant. "On progresse dans tous les domaines. A force de jouer ensemble, des affinités et une complicité se créent, et la confiance s'est instaurée", analysait samedi Der Zakarian. Chaque joueur ayant haussé son niveau de jeu, le groupe, quasi novice en L1 et qui a peu évolué à l'intersaison (quatre arrivées), est tiré par une concurrence inattendue.
"On pensait en début de saison qu'on n'aurait pas assez de joueurs, et finalement, comme tout le monde se met au diapason et qu'on n'a pas trop de blessés, on peut faire tourner", a témoigné Deaux. "On a un groupe sain, qui affiche une concurrence saine aussi. Tous les joueurs la ressentent, on tire tous dans le même sens, les mecs qui jouent, qui jouent pas, ceux qui rentrent", a renchéri le milieu Vincent Bessat, qui ne "réalise pas trop". La force du promu, qui dit toujours viser le maintien, vient aussi peut-être de cette insouciance, d'après Deaux: "On ne regarde pas trop le classement, même si entre nous on délire, on se it qu'on est devant Marseille et caetera." Point de délire: Nantes accueillera bien Lille vendredi avec en jeu une place sur le podium.
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