Cet article date de plus de quatre ans.

Face à la crise, le président de Reims préconise les prêts garantis par l'État plutôt qu'un emprunt dans la finance

La finance pour surmonter la crise du coronavirus, ce n'est pas du goût de tout le monde en Ligue 1. Face à l'hypothèse d'un emprunt massif global du football français auprès de fonds d'investissement, certains sont réticents à l'image de Jean-Pierre Caillot, président de Reims, qui considère cette option comme le "cas le plus extrême".
Article rédigé par franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
  (FRANCOIS NASCIMBENI / AFP)

Patron d'une entreprise de transports, Jean-Pierre Caillot est loin des hautes sphères de la finance. S'il comprend que ses collègues Gérard Lopez (Lille) et Loïc Féry (Lorient), spécialistes dans ce domaine, y prospectent pour éviter la catastrophe à cause du coronavirus et des droits télé gelés par Canal et beIN Sports, il préfèrerait trouver d'autres solutions moins risquées. "C'est notre devoir de dirigeant d'étudier toutes les possibilités" mais cette idée fait partie "du cas le plus extrême", a expliqué à l'AFP le président rémois, par ailleurs membre du Bureau de la Ligue de football professionnel (LFP), réuni vendredi par visioconférence.

L'idée a été émise par le président de Lille, Gérard Lopez, lors d'un entretien accordé au journal L'Équipe, mardi, concernant la possibilité pour les clubs de contracter un emprunt de 300 à 500 M EUR auprès de fonds d'investissement. Mais Caillot considère qu'il faut privilégier des prêts garantis par l'Etat. "Comme toute entreprise, les clubs peuvent contracter un emprunt qui représente trois mois de chiffre d'affaires auprès de leur banque qui sera garanti à hauteur de 90 % par l'État. Cet emprunt, relativement facile à obtenir, permettra d'abonder sur la trésorerie des clubs", a détaillé Caillot.

"Ce qui est dû doit être payé"

Le dirigeant a également mis en avant l'accord sur les salaires trouvé, mardi, par le groupe de travail sur le dialogue social mis en place par la LFP, dont il est l'un des représentants. "Face à une crise, chacun doit prendre ses responsabilités et ce dialogue a été mené avec des gens responsables qui ont bien compris qu'on parlait de leurs emplois. Cet accord doit encore être validé par les pouvoirs publics mais nous sommes optimistes. Quand on aura récupéré les recettes liées aux matches et aux droits télé, on donnera aux joueurs ce qu'ils n'ont pas touché", a-t-il assuré.

Quant au versement des droits TV à la LFP, suspendu par beIN Sports et Canal+, "c'est un vrai problème", a-t-il dit. "Dans la mesure où il n'y a pas de match, ce n'est pas illogique que les diffuseurs ne payent pas. Mais on parle de 66 M EUR de matches qui ont déjà été réalisés et que les clubs doivent toucher rapidement. Ce qui est dû doit être payé", a conclu le président champenois.

Avec AFP

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.