Diawara : "Arrêter l'hémorragie"
Après cinq défaites, il serait temps de gagner...
Souleymane Diawara: "On peut le dire en effet, il faut arrêter cette hémorragie qui dure depuis cinq matches....".
Perdre contre des grosses équipes comme Paris ou Naples pourrait relever d'une certaine logique. Mais à Nice et contre Reims...
SD: "J'ai eu l'occasion de dire que perdre devant ces équipes, ce n'était pas perdre devant +Pim Pam Poum+! Elles nous sont supérieures en effectif, en budget, en expérience. Mais face à Nice ou Reims, nous ne pouvons nous en prendre qu'à nous-mêmes".
Comment avez-vous géré cette semaine après la défaite devant Reims?
SD: "Nous sommes tous conscients d'être dans une situation assez difficile, dont nous ne pourrons sortir que tous ensemble. Nous nous sommes parlés, sans avoir besoin de faire une réunion. Mais il y a eu aussi des choses positives contre Reims, lorsque nous avons montré du caractère en renversant la tendance alors que nous étions menés 2-0 avec notre public à dos".
Vous êtes l'un des anciens de l'équipe, vous avez connu plusieurs époques, peut-on selon vous parler de crise?
SD: "A Marseille, comme dans tout grand club, on parle automatiquement de crise dès qu'il y a deux ou trois défaites d'affilée. Mais j'ai connu pire, 11 défaites de rang sous l'ère Deschamps! C'est moins grave aujourd'hui. Il n'y a pas mort d'homme. Toutes les équipes traversent des mauvaises passes, j'espère que ce sera la dernière pour nous".
Que manque-t-il de manière récurrente à l'équipe aujourd'hui?
SD: "Il faut être plus concentrés, nous avons pris trop de buts par manque de concentration. Nous savons d'où viennent les erreurs. Il faut aussi retrouver l'état d'esprit, car on l'a un peu perdu. Et surtout cette solidarité, cette combativité qui nous ont conduits à la 2e place la saison dernière".
Vous restez sur 11 buts encaissés en cinq matches. Après les soucis offensifs, avez-vous l'impression d'être confronté à un problème défensif?
SD: "Onze buts en cinq matches, dont 7 buts en 3 matches en Ligue des champions, c'est énorme! Mais on sait d'où viennent les erreurs, on essaie de les réparer au quotidien. Aux entraînements, on fait beaucoup plus de travail sur la concentration et la communication. Il suffit parfois d'un mot pour régler les choses".
Vous parliez d'une équipe de caractère. Les mots échangés à l'entraînement entre Mathieu Valbuena et Jordan Ayew sont-ils à mettre sur ce compte-là?
SD: "Dans un groupe, il y a toujours de petites tensions. C'est tant mieux: cela prouve qu'il faut s'appliquer dans ce qu'on fait. On a besoin de se rentrer dedans. Ce n'est rien de grave, ce ne sont que quelques paroles, il n'y a pas eu de suite, ils se sont serrés la main dans les vestiaires. Dans un groupe, tout n'est pas rose. Je trouve qu'on manquait de caractère, de hargne, d'envie de gagner. En Ligue des champions, par exemple, lors de la première mi-temps face à Naples, on avait l'impression de voir un match amical, alors qu'on a la chance de jouer cette compétition! On se permet de regarder, de s'amuser au foot...".
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