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Des supporters dans le collimateur

Réapparition du phénomène raciste et augmentation de la part des engins détonants dans l'usage de la pyrotechnie marquent les actes de hooliganisme dans et autour des stades de football, selon un bilan à mi-saison 2011-2012 rendu public lundi par la police. Selon le commissaire Antoine Boutonnet, chef de la division nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH), il existe "un phénomène préoccupant qui est le retour du racisme en tribune".
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
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Les supporters de Saint-Etienne se tiennent à carreau

Si le phénomène est circonscrit à quelques groupes, il se généralise au yeux du commissaire Antoine Boutonnet. Ainsi, a-t-il relevé, une personne qui "faisait le salut nazi en tribune à  Brest, le 28 janvier dernier, a été interpellée". Trois jours plus tard, "grâce à une enquête judiciaire approfondie, ce sont  six pseudo-supporters lyonnais qui ont été interpellés, après avoir tagué des  véhicules de supporters stéphanois et un immeuble de signes analogues tels que  des croix gammées", a poursuivi M. Boutonnet.

Dans ce domaine, même si "ce sont des signaux faibles pour l'instant, nous  les prenons aussitôt en compte, nous sommes extrêmement vigilants, il y a une  tolérance zéro et nous n'hésitons pas à intervenir", a-t-il ajouté. Si, en matière de hooliganisme, on assiste à "une baisse plus que  significative des faits constatés dans et aux abords des stades", a-t-il dit,  il existe toutefois un "changement dans l'usage de la pyrotechnie".  "La part des engins détonants est passée de 12% au cours de la saison  2010-2011 à 41% depuis la reprise des championnats de ligues 1 et 2 en août". Ces engins vont "du simple pétard à l'usage d'engins de fabrication  artisanale fabriqués avec des substances chimiques potentiellement explosives",  selon le commissaire Boutonnet.

432  interpellations

Au total, depuis la reprise des deux ligues, la police a procédé à 432  interpellations pour faits de hooliganisme, principalement pour usage et/ou  introduction d'engins pyrotechniques, devant l'ivresse ou les infractions à la  législation sur les stupéfiants. Parallèlement, à ce jour, 341 personnes sont interdites de stade, qu'il  s'agisse de mesures administratives ou judiciaires, a-t-il précisé. Quant aux associations de supporteurs dissoutes, "il est hors de question  de (les) laisser se reconstituer, de façon ouverte ou déguisée", a souligné le  porte-parole du ministère de l'Intérieur, Pierre-Henry Brandet.

Il a indiqué que "dans les prochaines semaines" une réunion serait  organisée Place Beauvau avec l'ensemble des personnes concernées (dont les  instances nationales du football) et les responsables des clubs de Bordeaux,  Lyon, Montpellier, Nice et Saint-Etienne.

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