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Coronavirus - Bernard Caïazzo : "Sans aides de l'État, la moitié des clubs pro dépose le bilan d'ici 6 mois"

Président du syndicat représentatif de la Ligue 1, Bernard Caïazzo a tiré la sonnette d'alarme dimanche dans une interview accordée à France Bleu. Le président de l'AS Saint-Etienne estime que la moitié des clubs professionnels pourrait déposer le bilan dans six mois à cause de l'interruption des compétitions due à la pandémie de Covid-19.
Article rédigé par Andréa La Perna
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
  (MANDEL NGAN / AFP)

"Je suis très très très inquiet pour tous les clubs. Sans aides de l'État, d'ici six mois, c'est la moitié des clubs pro qui dépose le bilan". Dans une interview accordée dimanche à France Bleu, Bernard Caïazzo tire la sonnette d'alarme. Le président du conseil de surveillance de l'ASSE et du syndicat Première Ligue craint que la suspension des compétitions imposée par la pandémie de Covid-19 ébranle définitivement les clubs de football professionnels en France.

Toutes les sources de revenus sont contrariées

"Il faut à tout prix finir le championnat, quitte à terminer l'exercice en juillet-août, et reprendre dans la foulée (...). Actuellement, l'ensemble des clubs perd environ 250 millions d'euros par mois. Et on ne pourra pas jouer tant que la courbe ne sera pas inversée. C'est à dire en juillet-août, au mieux le 15 juin", avance celui qui fait partie des hommes forts de l'AS Saint-Etienne depuis 2004. Pour rappel, le dernier match de Ligue 1 s'est disputé le 8 mars dernier et la Ligue de Football professionnel (LFP) n'a pas donné de nouvelles dates.

Caïazzo estime que les clubs sont démunis face à la situation. "La différence entre l'économie générale et le football, ce sont les gros salaires. Et le chômage partiel c'est 6 000 euros maximum. Peu de footballeurs gagnent 6 000 euros. Derrière, ce sont les clubs qui vont devoir payer, et actuellement, ils n'ont plus de recettes", ajoute-t-il. En effet, les recettes des billetteries sont suspendues, les revenus de merchandising très fortement ralentis et les dotations sportives décalées à des jours plus heureux, sans parler des droits télé (un manque à gagner estimé à 170 millions d'euros, ndlr).

"La moitié des clubs pro" menacés 

Il pointe aussi la probabilité d'un mercato très peu actif cet été. "Nos voisins n'auront pas les ressources pour acheter des joueurs cet été. Or les clubs de Ligue 1 comptent sur des ventes d'ici la fin juin", anticipe Bernard Caïazzo. Une solution ne commencera à émerger qu'à partir du moment où l'épidémie de Covid-19 réduira son expansion. Pour rappel, au soir du 22 mars 2020, 674 Français sont décédés après avoir été contaminés par le virus et les nombres de cas positifs augmentent chaque jour, de plus en plus en vite...

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