Claude Puel concernant Stéphane Ruffier : "Son retour me semble difficile"
Une mise au point. Claude Puel a fait face à la presse, et n'a pas dévié d'un pouce. Lors du "media day" de l'AS Saint-Etienne, l'entraîneur a donné sa version. Hasard du calendrier, cette séance face aux médias est intervenue au lendemain de l'interdiction faite à Stéphane Ruffier, ancien capitaine et ancien leader de l'équipe, de venir à L'Etrat, le centre d'entraînement des Verts.
Accueilli par un huissier de justice, qui lui a remis une lettre lui notifiant sa mise à pied à titre conservatoire et son interdiction à venir au centre jusqu'à mercredi prochain, jour où il sera reçu par les dirigeants, l'ancien taulier des Verts est plus que jamais sur le départ. Il lui serait reproché un refus de s'entraîner, alors que Puel a officialisé le fait que Ruffier n'était plus N.1 dans les buts, mais Jessy Moulin. "À la base, c'est un choix sportif qui n'est pas accepté par le joueur et on en arrive à une situation particulière", a expliqué le technicien. "Il se pénalise tout seul et ce que je ne veux pas, c'est qu'il pénalise le groupe. Son retour me semble difficile par rapport aux propos qu’il m’a tenus, par rapport à son comportement. Personne n’est au-dessus du club."
Les fake news comme leitmotiv
Ce matin, Claude Puel a aussi pu lire dans L'Equipe, dans un article titré "Ambiance délétère chez les Verts", que le ton serait monté entre lui et Mathieu Debuchy, qu'il a désigné capitaine, à la suite d'un montage diffusé au groupe montrant notamment plusieurs erreurs du latéral face au PSG, pour préparer la finale de la Coupe de France face aux Parisiens. "Quand on ouvre un journal et qu'on voit ces choses là... ces fake news. Il parait qu'à Saint-Etienne ça arrive assez souvent. Mais je serai toujours étonné. Il y a un tel décalage avec ce qu'on vit au quotidien, entre la bonne ambiance au sein du groupe et ce qu'on essaye de traduire de l'extérieur... J’en reste perplexe." Fake news, le terme a été utilisé à plusieurs reprises. Et l'ancien Lillois a été, quelques minutes après, dans son sens en niant toute prise de bec et tout "change houleux" avec son coach : "J’ai été très surpris d’apprendre ça... Les gens qui me connaissent aussi d’ailleurs, mais je ne vois pas pourquoi j’insulterai mon coach ! On a eu une discussion il y a quelques jours, mais en aucun cas, il y a eu des insultes ! Parfois, on peut ne pas être d’accord avec le coach, et inversement. Dans ce cas, on en discute tous les deux, dans son bureau mais c’est tout. (Rires) Ça me fait rire d’un côté mais c’est scandaleux d’en arriver là !"
Claude Puel a suffisamment d'expérience pour ne pas être vraiment perplexe. Mais cette sortie face à la presse est surtout là pour éteindre des incendies. Dans le dossier Ruffier, il sait qu'il ne peut se mettre à dos des supporters qui ont toujours aimé un joueur qui a longtemps été le symbole de ce club (il y est arrivé en 2011).
Avec Quentin Ramelet
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