Claques pour Rennes et Lyon, Lillet et le PSG s'envolent
Le fait marquant: Lyon perd à Valenciennes
En mai 2009, Lyon était venue s'incliner (2-0) au stade Nungesser, provoquant un gros énervement dans le vestiaire avec un début de bagarre entre Santos et Puel. En mai 2010, c'est un match nul (2-2) arraché dans le temps additionnel qui faisait sortir de ses gonds Jean-Michel Aulas qui parlait de "20 millions d'euros d'écart pour des arbitres qui ne savent pas", s'en prenant à M. Bré. Le voyage dans le Nord avait changé de date cette saison, mais le mois de janvier n'a pas porté plus chance aux Lyonnais. Incapables d'appuyer leurs actions et de les finir convenablement en première période, ils se faisaient corriger en deuxième période par des Valenciennois déjà les plus dangereux jusque-là. Un tacle grossier de Toulalan faisant tomber Danic offrait un penalty à VA, transformé par Bisevac (50e), puis un contre mené par le même Danic, qui glissait à Sanchez dont le centre trouvait Pujol, tout seul, qui n'avait plus qu'à pousser le ballon dans le but vide (58e). Le but de Bastos, consécutif à une tergiversation de Bisevac et à une récupération de Cissokho redonnait de l'espoir à l'OL (71e), mais les parades exceptionnelles de Penneteau maintenait le but valenciennois sauf jusqu'au coup de sifflet final. La messe était dite, et l'OL devait encore quitter cette ville du Nord avec une tête d'enterrement, rendant un peu plus le dernier objectif national (le championnat) incertain après ce revers (2-1).
Le derby: Lille ne perd pas le Nord
Ce derny du nord entre le leader lillois et des Lensois relégables a été bien plus équilibré qu'il n'y paraissait sur le papier. Ce ne fut toutefois pas un grand match, avec peu de véritables occasions et beaucoup d'approximations de part et d'autres. Finalement, dans un match fermé et plutôt morose, il fallait que les Lillois trouvent une faille. Face à des lensois qui ont fini par lâcher sous les coup de boutoir du LOSC, c'est Di Melo qui a déverrouiller la situation après l'heure de jeu.
La claque: Rennes coule à Sochaux
C'était la meilleure défense de Ligue 1. Douze buts encaissés en 20 journées, Rennes méritait de se trouver sur le podium avant ce week-end. Seulement voilà, à Sochaux, contre une jeune équipe pleine d'engouement, les Bretons ont craqué. Cinq fois. Et malgré cela, ils conservent leur statut de meilleure arrière-garde de France et leur 3e place jusqu'au match de Marseille au moins, dimanche. La soirée a donc été désastreuse pour Frédéric Antonetti, mais pas pour les Doubistes. Un débordement et un centre du gauche de Martin pour la tête de Maïga pour l'ouverture du score (19e, 1-0), un sauvetage sur sa ligne (ou derrière) de Perquis pour conserver l'avantage à la 34e minute, puis un pressing pour une récupération de Boudebouz qui glissait à martin dont le tir du gauche trompait Douchez (43e, 2-0). Après la pause, une tête plongeante d'Ideye renvoyée par le portier rennais, retouché par un défenseur qui redonnait au Sochalien qui marquait le troisième but (52e, 3-0). Rennes réagissait par un tir de Boukari (54e), mais devait encaisser un 4e but sur un penalty transformé par Boudebouz (73e) face à Tettey, suppléant improvisé de Douchez exclu sur l'action pour une faute. Ayant fait les trois changements, Rennes devait donc finir à 10, avec un joueur de champs dans les buts. Et un tir du gauche de Maïga, bien enveloppé dans le petit filet, aggravait le score à la 85e minute. Le symbole d'une soirée catastrophique pour Rennes, conclue sur une défaite (5-1).
La bonne affaire: le PSG
Déjà deuxième de la Ligue 1 avant cette 21e journée, les Parisiens savaient qu'ils étaient les premiers à pouvoir mettre la pression sur le leader lillois. Un déplacement en Arles-Avignon n'était pas fait pour glacer leur sang, malgré tout le tapage fait autour du transfert de Stéphane Sessegnon, finalement officialisé par le club parisien durant le match. Arles-Avignon, c'est en effet 1 victoire et 5 nuls en 20 rencontres. Et la différence se faisait rapidement, après une longue domination, avec une balle en profondeur pour Erding qui lobait Merville (18e). Sans Hoarau, forfait, sur un terrain gorgé d'eau, les hommes d'Antoine Kombouaré faisaient preuve de maîtrise et doublaient la mise par le même joueur, à la conclusion d'un une-deux dans les grandes largeurs avec Giuly (49e). Et malgré le chef d'oeuvre de Ndiaye sur une reprise de volée du gauche (58e) et quelques belles occasions, Arles-Avignon devait s'incliner (2-1) contre une équipe qui affirme de plus en plus ses prétentions de podium, voire mieux.
Le doublé "copié-collé": Bakary Sako et Kevin Gameiro
Il y a doublé et doublé. Comme pour la théorie du bon et du mauvais chasseur, les buteurs sont à la recherche de la réalisation particulière. Ce samedi soir, ils ont été deux à prendre du carbonne. Bakary Sako et Kevin Gameiro, plus modernes, se sont servis d'un simple "copié-collé". Le premier n'a pas seulement trouvé par deux fois le chemin des filets pour délivrer des Stéphanois parfois bousculés par des Toulousains, victimes de la maladresse de Santander ratant la cible par deux fois à 5m du but. Le milieu de terrain de 22 ans a en plus marqué deux buts identiques. C'est d'abord à la 18e minute, juste après que l'Argentin du TFC ait raté sa première occasion, que le ballon revenait dans ses pieds après un centre en retrait de Perrin, mal contrôlé par Bergessio, et son tir du droit instantané trouvait le petit filet droit de Valverde. Puis, sur un contre mené par Bergssio, relayé par Rivière qui était contré par la défense, le ballon trainait une nouvelle fois devant le natif d'Ivry-sur-Seine qui armait de nouveau son pied droit pour trouver encore le petit filet droit toulousain (32e). La réduction du score de Tabanou sur une frappe lointaine (51e) replaçait l'ASSE sous la pression, mais le score ne bougeait plus pour relancer l'équipe vers les premières places.
A Lorient, Kevin Gameiro a été le héros du derby breton. Le buteur-sauveur lorientais a été par deux fois servi par de longs ballons, pour n'avoir "qu'à" envoyer une volée en pleine course à la 62e minute puis à la 70e minute. Deux buts, pour placer son compteur personnel à dix réalisations depuis le début du championnat, et offrir une victoire (2-0) à son équipe qui n'avait plus gagné en championnat depuis le 11 décembre dernier.
La série noire: Auxerre
Cela faisait onze matches qu'Auxerre n'avait plus gagné. Le retour de l'attaquant Jelen, après quatre mois d'absence pour une double opération du genou, et le déplacement à Caen relégable et peut-être perturbé par les rumeurs de départ de son entraîneur Franck Dumas, pouvaient ressembler à la belle occasion de se relancer. Mais les Bourguignons se sont enfoncés un peu plus. C'est d'abord Nivet qui reprenait magnifiquement de volée un centre pour l'ouverture du score (59e), avant que Traoré, lancé en profondeur, ne trompe du droit Sorin (87e) pour confirmer un succès qui fait le plus grand bien aux Normands. Les Caennais se sortent en effet de la zone de relégation, qui se rapproche très dangereusement des joueurs de Jean Fernandez. Et l'effet "Jelen" n'a pas encore eu lieu.
Les sanctionnés: Payet et Lisandro
Le Mercato a fait des dégâts à Saint-Etienne. Courtisé par le PSG, Dimitri Payet s'est retrouvé sorti du groupe qui jouait contre Toulouse, étant visiblement sensible au charme parisien. Pas de Payet sur la feuille de match, Christophe Galtier a pris un risque, mais son équipe lui a donné raison en s'imposant (2-1). Il ne reste plus que deux jours avant la fin du marché d'hiver, et cette absence marquera-t-elle le début de la fin entre l'international et les Verts ?
Ce n'est pas la même chose pour Lisandro. Peu à son aise depuis son retour de vacances au pays, l'Argentin a été laissé sur le banc par son entraîneur au début du match. Et il n'est rentré en jeu, à la place de l'autre star décevante de l'équipe Gourcuff, qu'à la 59e minute, après le deuxième but inscrits par VA aux Lyonnais. Passeur décisif pour Bastos, cela suffira-t-il à lui redonner une place de titulaire ?
La déclaration: "C'est un gros coup d'arrêt" (Claude Puel)
Avec désormais 7 points de retard sur le leader lillois, Lyon voit de plus en plus s'éloigner un titre de champion qui lui échappe depuis deux saisons. Claude Puel, qui a vu son équipe s'incliner à Valenciennes (2-1), ne peut pas faire mystère des problèmes de son collectif: "C'est un gros coup d'arrêt. On est tombé sur un bon. Je pensais qu'il y avait matière à faire mieux. On a eu beaucoup de mal à lancer ce match. On a fait une première demi-heure quelconque. On a laissé Valenciennes prendre confiance. Le dernier quart d'heure est plus intéressant. On refait une mauvaise entame de deuxième période qui nous pénalise. On a vu un Lyon à réaction, on a été un peu fragilisé, peut-être un peu par le match de Nice. Derrière, on n'a pas réussi à se libérer."
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