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Christophe Jallet prend sa retraite à 36 ans

À l'issue d'une saison tronquée par l'épidémie de Covid-19, Christophe Jallet, 16 sélections et un but en équipe de France, a annoncé jeudi soir à L'Équipe qu'il prenait sa retraite sportive. Le latéral droit met ainsi fin à dix-sept années de carrière professionnelle, qui l'auront vu débuter à Niort, avant de gagner deux titres de champion de France avec le Paris Saint-Germain. Membre du groupe des 23 Bleus à l'Euro 2016, Jallet a terminé sa longue carrière par une saison du côté d'Amiens, relégué en Ligue 2.
Article rédigé par Denis Ménétrier
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
  (FRED HASLIN / MAXPPP)

Avec l'épidémie de Covid-19 et l'arrêt prématuré des compétitions en France, chaque annonce de retraite de joueur professionnel fait l'effet d'un coup de massue. Après Florent Balmont et Mathieu Bodmer, c'est au tour de Christophe Jallet d'annoncer la fin de sa carrière, sans que les supporters ne puissent lui rendre un dernier bel hommage. À 36 ans, le latéral droit a annoncé la nouvelle dans les colonnes du journal L'Équipe ce vendredi, à l'issue d'une dernière saison passée du côté d'Amiens.

"Amiens ne me mettait pas à la porte et le club me proposait même une saison de plus en Ligue 1 ou en Ligue 2", explique Christophe Jallet au quotidien sportif. "Mais je suis arrivé au bout de la route". Une route qui a débuté en 2003 du côté des Chamois Niortais où il remporte le championnat de National en 2006. "Je mets quasiment à égalité le titre de National avec Niort et celui de Ligue 1 avec Paris". Sa saison 2005-2006 au sein du troisième échelon du football français permet au latéral d'être repéré par Lorient, fraîchement promu dans l'élite.

En Bretagne, Jallet s'impose comme l'une des références du championnat de France à son poste au point d'être recruté par le Paris Saint-Germain trois saisons plus tard, en 2009. À l'époque, le PSG n'est pas encore passé sous pavillon qatari et les résultats ne sont pas à la hauteur des ambitions. Deux saisons après son arrivée dans la capitale, le club change de dimension mais Jallet parvient à s'imposer en tant que latéral droit dans la formation de Carlo Ancelotti, le plus grand coach que Jallet a croisé dans sa carrière : "Au-delà de l'entraîneur qu'il est, puisqu'il a gagné partout où il est passé, c'est sa façon de manager un groupe qui est énorme."

Élu deux fois dans l'équipe-type de la saison en Ligue 1

Ses performances avec le PSG - il est élu dans l'équipe-type de la saison en 2013 - et ses deux titres de champion de France acquis en 2013 et 2014 lui ouvrent les portes de l'équipe de France avec une première sélection le 15 août 2012. "C'est ma plus grande réussite", d'avoir porté le maillot Bleu, témoigne ainsi Jallet. Dès sa deuxième sélection, contre la Biélorussie en septembre de la même année, le latéral inscrit son seul but en 16 sélections d'un centre puissant qui se transforme en frappe se logeant sous la barre du gardien biélorusse. "Je voulais centrer", confesse-t-il en rigolant à l'époque. "Ce but vient un peu de nulle part".

Avec les Bleus, Jallet participera surtout à la campagne de l'Euro 2016, qui se solde par un échec en finale contre le Portugal au bout des prolongations. "Je crois que je n'ai jamais autant pleuré que le jour de la finale", explique Jallet à L'Équipe. S'il ne joue pas une minute de la compétition, le latéral confie avoir senti les prémices d'un groupe soudé qui remportera la Coupe du monde deux ans plus tard, sans lui. "L'Euro 2016, ça a été une expérience incroyable, la plus belle de ma carrière", souligne-t-il. Après son passage au PSG, qu'il quitte en 2014, Jallet rejoint l'Olympique Lyonnais où il maintient un bon niveau de performance. Il est ainsi élu pour la seconde fois de sa carrière dans l'équipe-type de la Ligue 1 en 2015.

Vice-champion de France deux années de suite avec le club rhodanien, Jallet rejoint Nice en 2017 pour deux saisons avant de connaître sa dernière expérience à Amiens cette saison. Une année tronquée donc, mais qui aura fait réfléchir le latéral droit sur la suite de sa carrière. "Je me suis posé davantage de questions, j'ai eu le temps pendant ces quatre derniers mois", explique-t-il à L'Équipe. Finalement, l'aventure s'arrête là pour le latéral droit qui ne pensait pas aller si loin. "Beaucoup de fierté d'avoir pu réaliser cette carrière parce que jamais de ma vie je ne l'aurais imaginé", conclut-il, avant de poursuivre sur son après-carrière : "Il n'y a vraiment rien de défini encore. Je sais juste que je ne vais pas pouvoir rester sans rien faire pendant très longtemps sinon je vais m'agacer très vite."

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