Ces joueurs qui ont relancé leur carrière sur un transfert
Eric Cantona, de Nîmes à Leeds en 1991
Cadre important de l'équipe de France dirigée par Michel Platini, Eric Cantona vit une mauvaise passe en club. Après avoir quitté l'OM, où il avait été prêté à Bordeaux et Montpellier durant ces trois années, l'attaquant atterrit à Nïmes. Un temps blessé, dans une équipe qui lutte pour son maintien en élite, il se trouve suspendu de quatre matches après avoir lancé le ballon sur l'arbitre du match contre Nïmes. Il traite les membres de la commission de discipline d'"idiots", ce qui lui vaut d'aggraver sa peine (deux mois). Il décide alors de mettre un terme à sa carrière, et résilier son contrat avec le club nîmois. Moins de deux mois après, suite à un essai infructueux à Sheffield Wednesday, il pose ses valises à Leeds United. Il finit la saison avec le titre de champion d'Angleterre 1992. Une chanson est créée à partir d'une de ses phrases, la Prmeier League est sous le charme. Dix mois après, en froid avec ses dirigeants, il prend la direction de Manchester United pour devenir le King.
Pedro Pauleta, de La Corogne à Bordeaux en 2000
Depuis ses 23 ans, Pedro Pauleta est un jeune international portugais. L'"Aigle des Açores" n'a pas encore pris son envol. Arrivé à La Corogne en provenance de Salamanque, il fait plus souvent banquette que roulette. Dans ce grand d'Espagne, à l'époque, il est concurrencé en attaque par Roy Makaay et Diego Tristan. Il marque, mais joue peu. C'est là que les dirigeants bordelais le repèrent et l'attirent, à la fin de l'été 2000. Quelques jours après avoir posé ses valises au Haillan, le Portugais inscrit un triplé contre Nantes, futur champion de France. Pendant trois saisons, il fait les beaux jours du stade Chaban-Delmas, empilant 91 buts en 130 matches. A 30 ans, il est vendu au PSG, où il poursuit sa moisson de réalisations, de beaux gestes jusqu'en 2008, avec deux Coupes de France et une Coupe de la Ligue à son palmarès. A son compteur, 109 buts en 211 matches, soit le record du club parisien.
Laurent Blanc, du FC Barcelone à Marseille en 1997
Comme Eric Cantona à l'époque, Laurent Blanc est un cadre d'Aimé Jacquet en équipe de France. Replacé en défense après avoir débuté en milieu de terrain, il a réalisé le double coupe-championnat avec Auxerre, avant de mettre le cap sur le FC Barcelone, recruté par Johan Cruyff juste avant que le Néerlandais soit limogé. Après son aventure étrangère à Naples, c'est sa deuxième sortie du territoire. Mais comme en Italie, même si l'expérience n'est pas mauvaise, elle n'est pas à la hauteur de ses attentes. Un temps blessé, il finit la saison sans être sans être titulaire indiscutable, alors que la Coupe du monde 1998 en France s'approche. Pour retrouver du temps de jeu, il met le cap vers le Vieux Port de Marseille. Avec Rolland Courbis, il devient "le Président". Sa classe, sa technique, sa vista font la différence dans un collectif olympien de grande qualité, qui mènera le club en finale de la Coupe de l'UEFA en 1999, un an après avoir été champion du monde au Stade de France avec la France. Ensuite, il y aura encore l'Inter Milan puis Manchester United, où il termine sa carrière en 2003 sur un titre de champion d'Angleterre, après avoir été champion d'Europe en 2000 avec la France.
Djibril Cissé, de Liverpool à Marseille en 2006
Véritable pépite de "l'écurie" auxerroise jusqu'en 2004, Djibril Cissé est tout auréolé de ses buts spectaculaires, de son statut d'international lorsqu'il décide de traverser la Manche. Anfield Road est son point de chute, quelques semaines après avoir raté l'Euro-2004 pour avoir été expulsé et puni de 3 matches de suspension avec les Espoirs. En octobre, il connaît sa première grosse blessure avec une double fracture tibia-péroné de la jambe gauche. Mais il finit la saison en participant à la victoire en finale de la Ligue des Champions, grâce à un de ses tirs au but face à l'AC MIlan. Il retrouve la grande forme, marque un doublé en finale de la SuperCoupe de l'UEFA au début de la saison suivante, mais se trouve exilé souvent sur le côté droit par Rafael Benitez. Et à la veille du départ pour la Coupe du monde en Allemagne en 2006, il subit une nouvelle double fracture tibia-péroné de la jambe droite. Il décide alors de quitter la Mersey pour rejoindre l'Olympique de Marseille, sous forme de prêt. Peu à peu, il retrouve des couleurs et finit par signer un contrat de cinq ans. En trois saisons, il inscrit 48 buts en 80 matches, et même si les relations sont parfois tendues avec les supporteurs, il n'est pas pour rien dans la 3e place de l'OM à l'issue de la saison 2008-2009.
Sonny Anderson, de Barcelone à Lyon en 1999
Arrivé du Servette de Genève, Sonny Anderson explose à l'Olympique de Marseille lors de la saison 1993-1994. Cela lui vaut d'être ensuite recruté par Monaco, où il va faire les beaux jours de l'ASM durant trois saisons. Soixante-sept buts en 117 rencontres lui ouvrent les portes du FC Barcelone. Il ne trouve pas la même réussite en Catalogne durant deux saisons. Jean-Michel Aulas sent la bonne affaire et recrute le Brésilien en 1999. C'est avec lui que l'OL devient un grand de France, avec le premier des 7 sacres nationaux consécutifs en 2002, et les premiers exploits sur la scène européenne, comme ce succès (3-0) sur le Bayern Munich dans le 2e tour de Ligue des Champions en 2001. L'ancien de Vasco Gama devient un exemple pour les jeunes lyonnais, comme Karim Benzema. Après quatre saisons, il repart en Espagne, à Villareal.
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