Bastia tient tête à Lyon
Difficile de dire si ce match nul arrange ou défavorise les deux équipes. Avec ce petit point, Bastia continue sa convalescence tandis que Lyon étend sa série d'invincibilité. Mais, d'un côté comme de l'autre, il y avait peut-être la place d'espérer mieux...
La rencontre débutait sans Gourcuff, toujours blessé aux adducteurs, ni Cissé, non retenu. Comme une annonce prémonitoire pour dire que ce match ne serait pas placé sous le signe du glamour ou des paillettes. Sans ces deux joueurs emblématiques, le SCB et l'OL allaient en effet se livrer une bataille âpre, parfois tendue, indécise mais rarement emballante. Les Bastiais, relancés après leur succès sur Montpellier (2-0) lors de la journée précédente et la mise ne place du tandem Printant-Selki à la place de Makélélé, se montraient effectivement plus confiants, sans pour autant déborder d'audace. La déception était plus lyonnaise. Avec leur série de 9 matchs de suite sans défaite en L1, dont 5 succès consécutifs, les hommes de Fournier avaient le vent en poupe mais ils ont réduit la voilure.
L'imbroglio Bedimo
Après une minute de silence à la mémoire d'Ilija Pantelic et d'Alain Gilles, respectivement ancien joueur bastiais et légende du basket villeurbannais et décédés cette semaine, les joueurs entraient timidement dans le match. Ce dernier montait pourtant rapidement en intensité avec une incursion de Bedimo dans la surface corse où il était virilement stoppé. L'arbitre ne bronchait pas et n'indiquait pas le point de penalty (10e). Après cette frayeur, les Insulaires reprenaient des couleurs et parvenaient à faire déjouer l'OL, complètement englué au milieu de terrain. Le SCB aurait même pu s'offrir le luxe d'ouvrir le score sur un exploit personnel de Kamano qui, après un rush et un grand pont, butait sur le retour de Bisevac (29e). A la pause, Bastia avait tiré cinq fois au but contre aucune tentative côté rhôdanien...
A la reprise, l'OL s'offrait enfin une frappe en direction de la cage d'Areola (51e) mais le coup-franc d'Umtiti manquait de peu la cible. En dépit d'efforts louables de la part des deux formations, il allait falloir attendre la dernière minute, et un centre de volée de Jallet sur lequel Benzia était quelques centimètres trop court, pour comptabiliser une demi-occasion. Lyon pourra peut-être regretter ce match nul, mais également se rassurer en se persuadant qu'il est toujours aussi difficile de s'imposer au Stade Armand Cesari...
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Déclarations :
Ghislain Printant (entraîneur par intérim du SC Bastia): "Je pense que par rapport à Montpellier, nous avons plus d'essence, car on est allé au bout de nos forces sur quatre-vingt-dix minutes, en pressant en permanence. On a amené Lyon à allonger leur jeu, ce qu'on souhaitait pour mettre en place une bonne récupération du ballon. On a manqué de lucidité par moments, mais nous avons eu les premières occasions. Il n'y aurait pas eu à crier au scandale si nous étions rentrés au vestiaire avec l'avantage. La seconde période a été plus difficile, mais faire que Lyon, la meilleure attaque du moment, ne se crée qu'une véritable occasion prouve notre solidité.
Hubert Fournier (entraîneur de Lyon): "C'est un nul logique. Les deux équipes ont lutté, c'était un combat avec des Bastiais qui ont retrouvé leurs valeurs d'antan. Furiani est redevenu difficile à jouer et peu d'équipes pourront en ramener un résultat s'ils continuent ainsi. L'état du terrain ne nous a pas permis de développer notre jeu. Nous n'avons pas su gagner ce match mais nous avons eu les ressources pour ne pas le perdre. Ce n'est pas une contre-performance, mais on oublie peut-être le penalty non-sifflé vers la dixième minute, une action assez litigieuse qui aurait pu être un tournant, même si j'avoue ne pas avoir bien vu l'action sur le moment. On a manqué de mobilité. C'est notre dixième match sans défaite, même si notre série de victoires s'arrête.
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