Areola (PSG) : "On banalise trop ce championnat"
Alors que le choc entre le leader, le Paris Saint-Germain, et son dauphin, l'AS Monaco, pourrait déjà sacrer le PSG (dimanche soir, 21h), le troisième gardien des Bleus Alphonse Areola s'est arrêté pour répondre aux interrogations sur la fin de saison du PSG : Ligue des Champions, championnat, Equipe de France.
Serait-ce particulier d'être sacré champion dimanche face au sortant Monaco?
Alphonse Aréola : L'année dernière, ils nous avaient pris ce titre et ça nous a fait mal parce que le club avait l'habitude de le remporter chaque année. C'est encore plus symbolique face à eux, on a l'occasion de reprendre ce titre, de le faire rentrer ici à Paris.
Ça représente quoi, pour un Parisien formé au club comme vous, d'être le gardien titulaire avec ce titre en vue ?
C'est un rêve d'enfant, c'est clair! Il n'y a pas de question à se poser. Le fait de jouer dans mon club, c'est exceptionnel et je vis clairement mon rêve. Maintenant, aller chercher des titres, c'est encore mieux. J'ai fait du chemin, j'ai été prêté trois saisons consécutives, ça a été un long processus mais au final je suis là. Je suis un enfant du club et remporter des titres ici, c'est une très grande fierté.
Cette victoire en championnat est-elle trop peu considérée ?
On banalise trop ce championnat. Ce sont des efforts de long terme, on travaille depuis début juillet, et ça se joue sur toute une saison. Il faut être régulier, ne pas se blesser, être performants sur toute la saison... La saison précédente, il y avait eu l'arrivée du coach, de nouveaux joueurs, il a fallu s'adapter. Depuis, la sauce a bien pris, il faut continuer comme ça et si on remporte le titre, continuer à jouer de la même façon jusqu'au bout.
L'été dernier, il y a eu quelques arrivées de poids... Qu'ont apporté Neymar, Dani Alves et Kylian Mbappé au PSG ?
Ça a apporté encore plus de renommée au club, quand on voit arriver des grands joueurs, même s'il y a eu de très, très grands joueurs depuis le début (...), c'est un plus pour le club.
La déception cette saison, c'est encore la Ligue des champions. Avec le recul, comment l'analysez-vous?
On avait bien commencé les phases de poule, (...) on a fini premiers du groupe ce qui était notre objectif mais le tirage au sort a fait qu'on est tombé contre le Real Madrid, double tenant du titre, ce qui n'est pas rien. Ils ont l'expérience de cette compétition, je ne dis pas qu'on ne l'a pas, mais ils ont l'habitude de la gagner. C'est peut-être ce qui a joué.
A titre personnel, vous avez connu une période compliquée en milieu de saison dernière, comment l'avez-vous surmonté et comment jugez-vous votre saison actuelle?
Je revenais de Villarreal dans mon club de coeur, de formation, peut-être qu'il y avait une pression en plus. (...) Je n'ai pas douté (...). J'ai continué à travailler, je n'ai pas lâché le morceau. Certains auraient pu sombrer, mais je suis fier de dire que j'ai réussi à passer ça et que je vais continuer.
Vous êtes régulièrement convoqué par Didier Deschamps, sans être pour le moment sur le terrain. Vous êtes confiant pour le Mondial ?
J'y crois. Je crois en ma capacité à être dans ces 23, maintenant il faut être légitime et être légitime, ça passe par des performances, par atteindre les objectifs qu'on s'est fixés et après, normalement, ça devrait couler. Mais rien n'est jamais acquis.
Avez-vous hâte de connaître votre première sélection ?
On a tous hâte! (...) J'espère que ça viendra un jour, mais faire partie des 23, c'est déjà énorme, et faire partie des 23 qui iront à la Coupe du Monde, ce serait encore plus grandiose. (N°2, N°1 ?) Pour l'instant, je suis derrière deux légendes du poste (...) La sélection nationale, ce n'est pas donné à tout le monde.
Propos recueillis par l'AFP.
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