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Ancelotti, la bonne pioche pour le PSG ?

Au lendemain de l'annonce du licenciement d'Antoine Kombouaré, le nom de Carlo Ancelotti revient le plus souvent pour s'installer sur le banc du PSG. Annoncé avant même le début de la saison, le technicien aurait été préféré aux pistes menant à Franck Rijkaard ou Claude Makelele. Il serait d'accord pour 2 ans et demi, selon Le Parisien. Deux Ligues des Champions, un Scudetto, une Premier League, son palmarès est énorme. Suffisant pour laisser Paris à la 1ère place?
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

En décidant de limoger Antoine Kombouaré, Leonardo s'est placé en première ligne. Après six mois de rumeurs et de dénégations, le Brésilien a en effet choisi d'enlever son entraîneur champion d'automne. Son successeur n'aura pas d'autre choix que de faire aussi bien, c'est-à-dire ramener le titre de champion de France au Parc des Princes pour la première fois depuis 1994. Tout autre résultat serait un échec, et d'abord celui de Leonardo. Et comme Kombouaré a pu s'en apercevoir, les Qataris n'aiment pas les échecs, même relatifs (élimination de la Ligue Europa, jeu moins spectaculaire qu'attendu).

Bien sûr, l'ancien entraîneur du Milan AC et de l'Inter Milan prend des risques limités. Avec la prochaine arrivée de David Beckham (dont on attend la signature), et un mercato certainement encore très actif après les 90 millions d'euros lâchés en quelques semaines cet été, le club parisien n'est pas sur la même planète que ses rivaux dans l'Hexagone. En plus, Leonardo devrait bénéficier d'un des entraîneurs les plus réputés d'Europe. Selon toute vraisemblance, Carlo Ancelotti a donné son accord pour venir dans la Capitale pour la fin de saison et deux saisons de plus. 

Deux Ligues des Champions

Depuis six mois, c'est ce nom qui revient le plus souvent. Normal, les deux hommes ont dirigé l'AC Milan et sont très proches. Depuis six mois, les deux hommes nient ce transfert. Mais il semblerait que mercredi soir, l'Italien ait dit oui au Brésilien, alors que le PSG, sur le terrain, allait empocher la victoire à Saint-Etienne (1-0) pour obtenir ce titre de champion d'automne. Et s'il a dit oui, c'est certainement avec quelques assurances de voir de grands joueurs arriver, peut-être dès janvier, et certainement à chaque mercato. Car il est habitué depuis longtemps au luxe et aux effectifs pléthoriques. La Juventus, le Milan AC, Chelsea, trois monstres en Europe, trois clubs aux moyens financiers colossaux.

Avec eux, Carlo Ancelotti s'est bâti un palmarès impressionnant: vice-champion d'Italie à deux reprises (2000, 2001) avec le club turinois, deux Ligues des Champions (2003, 2007) et une finale en plus (2005), un Scudetto (2004), deux Supercoupe de l'UEFA (2003, 2007) et un Mondial des Clubs (2007) avec l'AC Milan, un championnat d'Angleterre (2010), une FA Cup (2010) et un Community Shield (2009) avec Chelsea, voilà son pedigree. Avec différentes distinctions individuelles durant toutes ces années, il représente l'une des valeurs sûres sur le banc, même si son aventure dans le club d'Abramovith s'est soldée par un licenciement après avoir fini 2e de Premier League en mai dernier.

Le mal-être de Pastore à gérer

Mais son challenge est important. En limogeant un homme dont l'image était fortement ancrée dans l'histoire du club, Leonardo a pris le risque de créer du mécontentement chez les supporteurs. Les bons résultats effaceront d'un revers de la main ces scrupules populaires, de même que les critiques émanant du milieu. Mais pour faire mieux que Kombouaré, Ancelotti va devoir trouver des solutions aux problèmes (relatifs) du PSG.

Premier d'entre eux: faire jouer le trio Nenê-Menez-Pastore. Les trois solistes n'ont que rarement joué la même partition, et l'Argentin, transparent après  des débuts fracassants, va devoir afficher une autre envie sur le terrain. Son mal-être affiché dans la presse et reconnu par Antoine Kombouaré au soir de la victoire chez les Verts - "Je sais qu'il n'est pas très heureux" - a peut-être également pesé dans le départ du Kanak. 42 millions d'euros de transfert, cela n'admet pas de déprime. L'Italien saura-t-il lui redonner du peps ? Parviendra-t-il à gérer la nervosité de plus en plus criante du Brésilien, star l'an dernier mais l'une d'entre elles cette saison ? Vaincra-t-il la nonchalance de l'international français ? Les trois hommes parviendront-ils enfin à servir dans de bonnes conditions un Kevin Gameiro qui s'époumone souvent pour rien en attaque ? Relancera-t-il un Diego Lugano bien loin de son niveau avec la sélection uruguayenne ? Voilà autant de questions auxquelles Carlo Ancelotti va devoir répondre lorsqu'il sera officiellement intronisé.

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