Adrien Rabiot : Retour sur un an de bras de fer avec le Paris Saint-Germain
Une renégociation de contrat houleuse
Alors que la saison 2017-2018 bat son plein, le Paris Saint-Germain, qui tient énormément à son jeune et talentueux milieu de terrain, connaît ses premières altercations avec Adrien Rabiot. En fin de contrat à la fin de la saison suivante, soit un an et demi plus tard, les dirigeants parisiens souhaitent prolonger leur titi parisien. C’est alors que les premières altercations surgissent. Peu enclin à évoluer au poste de sentinelle, le Francilien, âgé alors de 22 ans, exige de jouer milieu relayeur et en fait une condition sine qua non à une prolongation au PSG. Sauf qu'avec si peu de profondeur d’effectif – déjà – au poste concerné, et un Thiago Motta vieillissant, le club parisien ne lui promet rien. Ajouté à une demande de revalorisation salariale très élevée, les deux parties n’arrivent pas à se mettre d’accord. Le bras de fer commence alors.
Sanctionné financièrement
Plusieurs propositions de contrats lui sont mises sur la table, mais aucune ne convient au clan Rabiot, notamment à sa mère – et agent – Véronique. Mécontent, le club parisien enchaîne les petites sanctions envers son joueur récalcitrant, dans l’espoir de le voir changer d’avis et accepter de prolonger son aventure au Paris Saint-Germain. Raté. Le 28 octobre, Adrien Rabiot, accompagné de Mbappé est en retard de 8 minutes à la causerie d’avant-match de Thomas Tuchel avant le Classico de Ligue 1 opposant son club à l’Olympique de Marseille. Rabiot enchaînera un deuxième couac en ne se présentant pas au départ d'un stage au Qatar avec tous ses coéquipiers, entre le 13 et le 17 janvier. Les sanctions tombent : le milieu de terrain se voit enlever sa prime d’éthique (15 000 euros mensuel) de novembre à janvier ainsi que son salaire sur les 4 jours de stage. Montant total : 100 000 euros.
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Puis envoyé en réserve
Ce qui nous amène au matin du 17 janvier. Adrien Rabiot a alors repoussé plusieurs offres de prolongation de ses dirigeants et n’a plus porté le maillot du Paris Saint-Germain depuis le 5 décembre, malgré les appels du pied de son entraîneur Thomas Tuchel vis-à-vis de ses dirigeants. A son réveil, le milieu international de 23 ans regarde son portable et y découvre un message collectif invitant les joueurs convoqués à s’entraîner avec l’équipe réserve dès le lendemain matin, sur le terrain annexe du Camp des Loges. Le concerné demande alors des explications. Réponse : « Ce sont les instructions ». Il s’y rendra et s’entraînera tout le week-end avec l’équipe de National 2. Tout en ayant une idée derrière la tête…
Saisie de la commission juridique de la Ligue
C’est à ce moment-là que la situation se tend entre le « banni » du PSG et son club formateur. Mis au placard suite à son refus de prolonger, Adrien Rabiot ne compte pas se laisser faire. Il saisit alors la commission juridique de la Ligue de football professionnel (LFP) face à l’intransigeance de ses dirigeants pour réclamer sa « réintégration immédiate » au sein du groupe pro. S’appuyant sur l’article 507 de la charte du football professionnel, stipulant que « La mise à disposition de tout joueur sous contrat professionnel dans le 2ème groupe d’entraînement (…) doit s’effectuer de manière temporaire pour des motifs exclusivement sportifs liés à la gestion de l’effectif. Elle ne doit en aucun cas se prolonger de manière régulière, permanente et définitive ». Le PSG recevra un avertissement, sans pour autant réintégrer son joueur.
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Mise à pied
Même après ça, Adrien Rabiot a continué ses frasques. Jusqu’à se voir être purement et simplement mis à pied par le Paris Saint-Germain. Cette décision fait suite à l’attitude du milieu de terrain français le soir de l’élimination en huitièmes de finale de Ligue des champions face à Manchester United. Le club lui reproche à la fois d’être sorti en boîte de nuit quelques heures après la claque subie en C1 et d’avoir « liké » sur les réseaux sociaux une vidéo de Patrice Evra qui célébrait la qualification des Red Devils. C’en était trop pour ses dirigeants, implorant « une faute grave ». Selon RTL, Adrien Rabiot sera convoqué le 27 mars prochain par ses dirigeants. Cet entretien pourrait déboucher sur un licenciement pur et simple. Courtisé par le FC Barcelone, le Bayern Munich, Tottenham ou encore Chelsea, autant dire que l’avenir du titi parisien ne s’écrit plus à Paris. En attendant, affaire à suivre…
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