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Accusations de racisme et d'homophobie : Neymar et Alvaro Gonzalez passent devant la commission de discipline de la LFP ce mercredi

La commission de discipline de la Ligue Nationale de football se réunit ce mercredi (17h) pour trancher sur les cas de Neymar et d'Alvaro Gonzalez. L'attaquant du PSG et le défenseur de l'OM sont accusés d'avoir proféré des insultes racistes durant la rencontre électrique entre les deux clubs le 13 septembre dernier. La star brésilienne pourrait notamment risquer gros.
Article rédigé par Loris Belin
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
  (GONZALO FUENTES / X07238)

Dernier chapitre du feuilleton NeymarAlvaro Gonzalez ? La commission de discipline de la LFP devrait rendre son verdict au terme de ce mercredi sur le dossier des deux joueurs, en suspens depuis près de trois semaines. Le 13 septembre dernier, le Brésilien du Paris Saint-Germain et l'Espagnol de l'Olympique de Marseille sont accusés d'avoir échangé des insultes à caractère raciste ou homophobe durant le PSG – OM qui avait tant fait couler d'encre. Dans un florilège de mauvais gestes et d'attitudes délétères, les cas des deux hommes ont dû être traités indépendamment des autres sanctions disciplinaires attribuées suite à la rencontre. Après deux semaines et demi d'instruction, les sanctions pourraient être lourdes.

Neymar assure que le joueur phocéen l'avait traité de "singe" durant la rencontre et s'en était plaint à plusieurs reprises auprès de l'arbitre de la rencontre, M. Jérôme Brisard. Dans le même temps, il est reproché à la star auriverde d'avoir répliqué par des propos homophobes à l'encontre d'Alvaro Gonzalez, mais aussi d'avoir insulté le Japonais Hiroki Sakai dans des termes racistes. Ces accusations graves ont donné lieu à une série de publications médiatiques et d'analyses labiales de la part de différents médias. D'un côté, le média brésilien Globo Esporte assure, par le biais d'un spécialiste, l'utilisation du mot singe par Alvaro Gonzalez, tandis que les radios Cadena Cope et Cadena Ser sont formelles, vidéo à l'appui, montrant un Neymar furieux lâcher l'insulte "chinois de merde" à l'encontre d'Hiroki Sakai.

Que risquent Neymar et Alvaro Gonzalez ?

La commission de discipline doit désormais trancher sur la base des dossiers fournis par les deux clubs et par ses éléments extérieurs. Elle va tenter de déterminer "ce qui s'est effectivement dit, ce qui a effectivement été entendu", avait expliqué mi-septembre Sébastien Deneux, le président de la commission. Celle-ci ne pourra se prononcer que "sur des éléments objectifs, tangibles", alors que les extraits vidéos fournis par différents médias ne permettent pas d'entendre distinctement les mots sur lesquels portent les accusations.

Si le règlement de la LFP prévoit une sanction de dix matches de suspension pour un "comportement raciste ou discriminatoire", ces peines peuvent être "diminuées", "augmentées", ou "assorties en tout ou partie du sursis" en fonction des "circonstances" précise le texte. A moins d'un report de la décision, les deux accusés devraient donc connaître leur punition ce mercredi. Difficile toutefois d'ici là de savoir ce qui pourrait attendre Neymar et Alvaro Gonzalez, alors que peu de cas similaires ont déjà été traités par la commission par le passé. 

Le classique entre le PSG et l'OM s'est terminé dans la confusion (FRANCK FIFE / AFP)

L'attaquant de l'OL Milan Baros, avait écopé de trois matches de suspension en 2007 pour un geste raciste à l'encontre du Camerounais Stéphane Mbia (pincement de nez comme pour mimer une mauvaise odeur). Le milieu de terrain anglais de l'OM Joey Barton, connu pour ses multiples frasques et son tempérament bouillant, avait reçu en 2013 de deux matches de suspension avec sursis de la part du Conseil national de l'éthique après avoir qualifié le Parisien Thiago Silva de "gros" et de "transsexuel", sur Twitter. Les questions de racisme et d'homophobie et plus largement d'égalité, de tolérance et de respect, ont pris une part plus importante depuis dans le débat public et pourraient influencer la décision de la Commission.

Alors que les sanctions ont déjà plu suite aux différents incidents qui avaient émaillé ce PSG – OM (3 matches de suspension pour Jordan Amavi, 1 pour Dario Benedetto à Marseille; 6 pour Layvin Kurzawa, 4 pour Angel Di Maria, 2 matches fermes plus un avec sursis pour Neymar et Leandro Paredes), cette nouvelle décision pourrait limiter encore les effectifs des deux formations, en particulier le PSG. L'entraîneur du champion de France Thomas Tuchel avait déjà exprimé son "inquiétude" après des premières sanctions qu'il jugeait "pas équilibrées". Le pire est peut-être encore à venir pour le technicien allemand.

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