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Ligue 1 : un sans faute pour Bordeaux

L'équipe de Willy Sagnol a remporté ses trois premiers matchs. De quoi rêver de Ligue des champions ?

Article rédigé par Pierre Godon
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 6min
L'attaquant de Bordeaux Diego Rolan lors du match contre Nice, le 23 août 2014. (JEAN CHRISTOPHE MAGNENET / AFP)

Toute l'actualité de votre club après la 3e journée, disputée les 22, 23 et 24 août, résumée en deux phrases, pas toujours sympas. 

1- Bordeaux 9 points (laborieux vainqueur de Nice 1-3). "Peut-on parler de belle histoire ?, s'interroge Willy Sagnol, l'entraîneur des Girondins, très perfectionniste. On a fait, dans la difficulté, un match relativement moyen. On s'est rendu le match difficile par nos propres erreurs." 

3- Saint-Etienne 7 (tenu en échec par Rennes 0-0). Etait-ce une bonne idée de choisir Mevlut Erding, meilleur buteur de L1, pour tirer le penalty ?

2- Lille 7 (a disposé de Lorient 2-0). Trois matchs : aucun but encaissé pour le LOSC. Les hommes de René Girard repartent sur les bases solides et défensives de l'année dernière, ce que font remarquer avec humour les supporters adverses.

4- Caen 6 (vainqueur à Reims 2-0). La victoire contre Reims, bien qu'acquise en fin de match, n'est pas volée, se défend Patrice Garande, l'entraîneur du meilleur promu de ce début de championnat. "Avoir déjà six points après trois journées, c'est intéressant, oui, forcément." Encore 34 avant le maintien ?

5- Montpellier 6 (vainqueur de Metz 2-0). Rolland Courbis, l'entraîneur montpelliérain, se félicite autant d'avoir gagné sans Benjamin Stambouli, meilleur joueur de l'an passé mais en instance de transfert, que des jours qui passent d'ici à la fin du mercato, début septembre : "le 1er septembre c'est mon réveillon professionnel, je sais le groupe que je vais avoir jusqu'au mois de décembre !"

L'entraîneur de Montpellier Rolland Courbis lors du match Montpellier-Metz, le 23 août 2014.  (PASCAL GUYOT / AFP)

6- PSG 5 (tenu en échec par Evian TG 0-0). Premier nul sans but du PSG depuis janvier 2013 et 83 rencontres. "On ne mérite pas de gagner", reconnaît Laurent Blanc dont l'équipe a proposé une bouillie de football, un jeu à la ba-balle stérile.

7- Rennes 4 (ramène un bon point de Saint-Etienne 0-0). Rennes a décroché ce qu'il était venu chercher. Un point. "Ce fut un combat", résume justement Philippe Montanier, le coach rennais.

8- Nantes 4 (battu par Monaco à domicile 0-1). Le remake de la fable du lièvre et la tortue, avec les Nantais dans le rôle du lièvre qui enchaîne cinq occasions franches dans le dernier quart d'heure. Trop tard. "On a mis les ingrédients un peu trop tard dans ce match", regrette le Canari Olivier Veigneau, sur Canal +.

9- Nice 4 (battu sur sa pelouse par Bordeaux 1-3). Les Niçois pourront en vouloir à l'arbitre de la rencontre, qui leur a refusé deux buts contestables : un hors-jeu sur coup franc direct peu évident, et une charge sur le gardien bordelais inexistante. Ce qui n'excuse pas le débuts de bagarre générale sur le terrain et les jets de sièges venant des tribunes en fin de rencontre.

10- Marseille 4 (vainqueur à Guingamp 1-0). L'OM a marqué quand son entraîneur argentin Marcelo Bielsa touillait son café.

11- Bastia 4 (l'a emporté contre Toulouse 1-0). Malgré une semaine perturbée par l'affaire Brandao, les joueurs bastiais ont géré leur rencontre sereinement. Comme leur entraîneur Claude Makélélé, très zen après la rencontre. "Je suis satisfait du résultat. Il nous fallait une victoire après les deux matchs difficiles qu'on a eu, les problèmes qui ont suivi le dernier match. Je suis content."

12- Lorient 4 (battu logiquement à Lille 0-2). "La marche était trop haute pour nous", reconnaît le coach des Merlus Sylvain Ripoll. Le départ probable de l'attaquant vedette Aboubakar, ménagé contre Lille, a pesé lourd.

13- Lyon 3 (a étalé ses faiblesses contre Lens 0-1). Les Lyonnais auraient pu prendre une valise si les Lensois s'étaient montrés plus réalistes. Physiquement, les Gones se sont montrés à la peine, ce qu'a reconnu leur entraîneur Hubert Fournier : "j'ai l'impression que les joueurs lensois allaient plus vite et sautaient plus haut que nous. On a des difficultés physiques."

14- Toulouse 3 (battu à Bastia 0-1). Les Violets ont encore perdu contre Bastia, une équipe qui ne leur réussit vraiment, vraiment pas.

15- Lens 3 (vainqueur surprise à Lyon 1-0)"Gagner à Lyon est un signe fort que l'on donne à nos adversaires directs pour le maintien", se félicite Antoine Kombouaré, le coach des Sang et Or.  "Nous étions peu à croire que nous pouvions réaliser l'exploit à Lyon. Il y a les moyens de faire quelque chose d'intéressant avec ce groupe alors que beaucoup ne croient pas en nous." Le RC Lens n'a toujours pas la possibilité de recruter, à cause de problèmes financiers. Mais le club a prouvé qu'il avait le niveau de la Ligue 1.

La joie des joueurs de Lens après leur victoire à Lyon, le 24 août 2014.  (ROMAIN LAFABREGUE / AFP)

16- Guingamp 3 (surpris par l'OM 0-1). Les Bretons, qui ont encaissé un but après quinze secondes de jeu en seconde période, n'ont pas montré grand chose. "Ce n'était vraiment pas la soirée qu'on espérait mais en même temps il y a une forme de logique dans la victoire de Marseille", reconnaît Jocelyn Gourvennec, le coach guingampais.

17- Monaco 3 (vainqueur à Nantes 1-0, contre le cours du jeu). Pour continuer sur une bonne série, Monaco devrait arrêter l'hémorragie de penalties concédés : déjà 4 en 3 journées, un record ! 

18- Metz 2 (battu par Montpellier 0-2). Quelle est la différence entre un promu et une équipe installée depuis cinq ans en Ligue 1 ? La réponse dans la bouche de l'entraîneur messin Albert Cartier : "on veut atteindre le niveau d'une équipe comme Montpellier, qui est capable de gagner un match qui aurait pu lui échapper."

19- Reims 1 (terrassé en fin de match par Caen 0-2). Les Champenois et les promus, ça fait deux : onze matchs depuis leur retour dans l'élite, cinq nuls et cinq défaites pour une petite victoire.

20- Evian Thonon Gaillard 1 (arrache un point face au PSG 0-0). Pascal Dupraz, le coach savoyard, ne se réjouit pas plus que ça de ce point décroché face à un PSG qui n'y arrive pas à Annecy (trois défaites en quatre matchs). "On frisait le ridicule, donc on a pris un point. C'est bien, mais on en a perdu huit [depuis le début de la saison]".

Le défenseur d'Evian Jonathan Mensah face au milieu du PSG Lucas lors du match Evian-PSG, le 23 août 2014.  (JEFF PACHOUD / AFP)

 

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