Reprise de la Liga : L'attaquant Mikel Oyarzabal "se sent plus en sécurité que jamais"
Avez-vous suivi le retour du football en Allemagne et au Portugal ?
Mikel Oyarzabal : "Oui, c'est un peu mitigé. Pour moi, le foot, c'est quelque chose qui se vit avec des gens dans les tribunes, et voir les stades vides, eh bien, ça fait bizarre."
Vous avez déjà joué un match de Liga à huis clos, juste avant le confinement, le 10 mars à Eibar (2-1), votre ville de naissance. Comment était-ce ?
MO : "C'était un match bizarre, on ne s'y attendait pas. Le huis clos est tombé du jour au lendemain... Mais à vrai dire, personnellement, ça m'a plu !"
L'Espagne a adopté des mesures de confinements très strictes. Comment avez-vous vécu cette période ?
MO : "Je pensais que ça allait être bien plus dur que ça à vivre, à vrai dire. C'est vrai que c'est embêtant de rester toute la journée à la maison sans voir personne, encore plus avec notre mode de vie d'ici, où on aime sortir, voir des amis, boire un verre... Mais personnellement, je l'ai bien vécu. J'ai essayé de garder une routine quotidienne, pour que garder mes repères. Je suis satisfait de la manière dont j'ai passé ces derniers mois."
"Je me sens plus en sécurité que jamais"
Mentalement, certains footballeurs ont eu du mal à supporter le confinement. Qu'en est-il pour vous ?
MO : "Je n'ai eu aucun problème. Avec toutes les mesures qui sont prises, je me sens plus en sécurité que jamais. On suit tous les protocoles de protection et de prévention, tout ce qu'il nous est demandé. On a tous conscience des enjeux. On sait qu'il y a eu un problème grave, qui ne va pas disparaître d'un jour à l'autre."
Les joueurs d'Eibar ont fait part de leur peur de reprendre le football. Avez-vous eu des inquiétudes ?
MO : "Non. Tout le monde peut être infecté. C'est quelque chose qui n'est pas entre nos mains. On peut faire certaines choses pour l'éviter, mais tu ne peux pas être sûr à 100% que personne ne va te toucher. Il faut essayer d'affronter cela avec une certaine normalité, c'est tout."
Craignez-vous une recrudescence des blessures à la reprise ?
MO : "Elles vont être présentes, elles seront inévitables. Si d'habitude, il y a des blessures, là, avec moins de temps que d'habitude pour se préparer, il va y avoir des blessures, oui. On espère qu'on ne sera pas trop touchés, mais c'est quelque chose que l'on connaît, que l'on prend en considération, et qui sera là, parce que c'est inévitable."
"Tout faire pour être en Ligue des champions l'an prochain"
Avec un jeu léché et une place en finale de la Coupe du Roi, la saison de la Real Sociedad sera-t-elle un succès même sans qualification pour la Ligue des champions ?
MO : "Pour moi, non. On est là, tout proches, à quelques points. Ce qu'on veut tous, c'est se qualifier pour la Ligue des champions l'année prochaine. On n'envisage pas le contraire. L'option que j'envisage, aujourd'hui, c'est de régler ça le plus vite possible, de tout faire pour être en Ligue des champions l'an prochain. On a l'équipe pour mettre en place le jeu que l'on veut. Je suis fier de cette équipe, de ce que l'on est en train de faire. On est à onze matches d'atteindre quelque chose de magnifique."
Vous êtes favorable à l'idée de pouvoir jouer la finale de la Coupe du Roi contre l'Athletic Bilbao en présence de public. Pourquoi ?
MO : "C'est un match historique, une finale entre Basques. Il y a toute une ambiance qui se crée avant et autour de ce match, en plus de tout ce qu'il se vit pendant le match. Donc un match comme ça, il faut le jouer en présence de public. Les gens aussi doivent profiter de tout ce que le football transporte."
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