Real Madrid: Xabi Alonso, le talisman
Depuis sa reprise, la "Maison blanche" n'a plus perdu la moindre rencontre et l'entraîneur Carlo Ancelotti a enfin trouvé la formule magique au milieu de terrain: un triangle avec Xabi Alonso en pointe basse et les infatigables Angel Di Maria et Luka Modric en relayeurs.
"Le retour de Xabi Alonso a été très important pour nous et a coïncidé avec l'amélioration de toute l'équipe, a résumé le technicien italien il y a dix jours. Avec lui, nous avons trouvé de l'équilibre et l'équipe a commencé à mieux jouer." "Equilibre": inlassablement, Ancelotti a répété ce mot-là pendant ses premiers mois à Madrid, alors que son équipe brillait en attaque mais souffrait en défense. "Xabi Alonso est un joueur important pour notre projet de jeu", répétait Ancelotti pendant la convalescence du Basque. Et comme par enchantement, il a suffi que l'ancien milieu de Liverpool (2004-2009) refasse son apparition pour que l'arrière-garde du Real retrouve son assise.
Quarterback' et flegmatique
Car le joueur de 32 ans, qui vient de resigner jusqu'en 2016, cumule les rôles au Real. Récupérateur et tacleur, Alonso est aussi indispensable dans l'orientation du jeu. Il dicte le tempo et la précision de son jeu long, qui en fait une sorte de "quarterback" de football américain, permet d'alerter rapidement les flèches offensives que sont Cristiano Ronaldo ou Gareth Bale.
Bref, un joueur complet, taiseux et précieux par son flegme et son expérience, lui dont José Mourinho a estimé un jour qu'il agissait déjà en "entraîneur sur le terrain". Arrivé cet été au Real pour près de 40 millions d'euros, le jeune Asier Illarramendi confirme beaucoup apprendre du champion du monde (2010) et double champion d'Europe (2008, 2010). "Xabi Alonso est un grand joueur et je me sens bien à ses côtés. Pour moi, il a toujours été un grand modèle", a résumé le jeune milieu de 24 ans, successeur annoncé d'Alonso et formé comme lui à la Real Sociedad.
En l'absence du milieu à la barbe rousse, empereur du milieu de terrain madrilène, Ancelotti avait tenté un coup de poker lors du précédent clasico au Camp Nou: il avait titularisé Sergio Ramos dans un rôle inédit de sentinelle avancée devant la défense. Mais ce dernier, pas très à l'aise et trop vite averti, n'avait pas pu peser sur l'entrejeu barcelonais comme devrait le faire Xabi Alonso dimanche avec son habituelle détermination. "Désormais, il faut aborder chaque match comme si c'était le dernier. Le clasico ne sera pas décisif mais il peut être très important", a déjà prévenu le talisman basque.
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