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Real Madrid-Barcelone : Zinédine Zidane au Real, une saison de reconquête

En s’imposant dans le Clasico, samedi 10 avril, face au FC Barcelone (2-1), le Real Madrid prend provisoirement la tête de la Liga en attendant le match de l’Atlético de Madrid dimanche 11 avril. Une satisfaction et une reconquête pour Zinédine Zidane, proche d’être limogé par ses dirigeants il y a quelques mois.
Article rédigé par Denis Ménétrier
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Zinédine Zidane lors du match face au Barça  (JAVIER SORIANO / AFP)

Zinédine Zidane entraîneur du Real Madrid, c’est une histoire de titres. Avec trois Ligues des champions, deux Liga, deux Supercoupe d’Espagne, deux Coupes du monde des clubs et deux Supercoupes de l’UEFA à la tête de la Maison Blanche en quatre saisons et demi, il ne peut en être autrement pour l’ancien champion du monde 1998. Et en cette fin de saison, Zizou pourrait encore davantage garnir son armoire à trophées en visant un doublé C1-championnat.

Quatre jours après avoir dompté Liverpool en quart de finale aller de la Ligue des champions (3-1), Zidane et son équipe ont battu le FC Barcelone samedi 10 avril lors du Clasico de cette 30e journée de la Liga. Une victoire convaincante qui permet au Real de prendre provisoirement la tête du championnat avant le match de l’Atlético de Madrid dimanche 11 avril. Et de rêver d’un deuxième titre consécutif, alors même que Zidane était sur la sellette il y a quelques mois.

Après un automne compliqué et un hiver passé à panser ses plaies, le Real est de retour au premier plan. Zidane aussi. Face aux Catalans ce soir, le Français a une nouvelle fois prouvé qu’il est un entraîneur "destructeur", capable de cibler les forces de son adversaire pour tenter de les contrer. En muselant l’un des circuits de passes préférentiels du Barça - Lionel Messi vers Jordi Alba - avec un marquage à la culotte de Federico Valverde sur le latéral gauche catalan, Zizou a su faire déjouer l’équipe de Ronald Koeman. Comme le Liverpool de Jürgen Klopp il y a quelques jours.

Une saison qui va crescendo

Début décembre dernier, rien ne laissait présager que le Real serait encore en course pour réaliser un doublé en ce début du mois d'avril. Les Merengue comptaient sept points de retard sur la tête du classement en Liga, et avec seulement 17 points pris en dix journées, ils connaissaient le deuxième pire début de championnat du club depuis vingt ans. Les médias espagnols dans leur ensemble envisageaient déjà un licenciement de l’entraîneur français alors que le Real était proche d'une élimination dès la phase de groupes de C1. "Les récentes défaites ont ébranlé une partie de la confiance du club envers Zidane", écrivait Marca.

Juste avant un match décisif en C1 face au Borussia Mönchengladbach début décembre, Zidane semblait conscient que son avenir était en jeu : "Je pense uniquement au fait de gagner. Après, le club fera ce qu’il doit faire, comme toujours. Il se passera ce qu’il se passera." Même scénario en janvier, quand le Real se fait éliminer par une équipe de troisième division (Alcoyano) en Coupe du Roi. "Nous devons assumer. On va voir ce qui va se passer dans les prochains jours", explique Zidane.

Le Real présent dans les grands rendez-vous

Depuis, le Français a su trouver les mots pour remotiver son effectif et le remettre sur le droit chemin. Jamais lâché par ses joueurs, Zidane a permis à certains de retrouver leur meilleur niveau, comme le trio du milieu Casemiro-Modric-Kroos qui rayonne à nouveau. L’entraîneur du Real peut également compter sur un Karim Benzema exceptionnel, qui en est désormais à sept matches consécutifs de Liga avec au moins un but, après son ouverture du score face au Barça ce samedi soir.

Redevenu indiscutable dans la maison Real, Zidane joue sa fin de saison dans les prochaines semaines et tentera de remporter une quatrième C1 et un troisième championnat d’Espagne. Et depuis décembre, le Real est toujours présent dans les grands rendez-vous, que ce soit contre Barcelone, l’Atlético, l’Atalanta ou encore Liverpool. En proie à une série de doutes qu’il avait également connus la saison passée, Zidane a su se réinventer pour écarter toute rumeur de licenciement.

Son départ reste pourtant d’actualité. Sous contrat jusqu’en 2022, Zidane ne serait pas insensible à un possible intérêt de la Juventus, où Andrea Pirlo vit des moments compliqués. "L’Italie est dans mon cœur, j’ai passé cinq ans à Turin et la Juventus est toujours importante pour moi. Mais maintenant je suis ici, nous verrons", a assuré Zidane après le match contre Liverpool mardi. Après avoir envisagé de se passer de lui, le président du Real Florentino Pérez pourrait désormais tout faire pour tenter de le retenir. Et ce n’est pas le succès de ce samedi soir dans le Clasico qui devrait le faire changer d’avis.

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