Le Real Madrid gagne la Coupe du Roi 2-1
Aucun but encaissé depuis le début de l'épreuve du côté du Real Madrid. Et deux victoires lors des deux premières confrontations entre les deux clubs cette saison pour le FC Barcelone. Telle était la balance entre les deux équipes à l'aube de ce 227e Clasico, le 33e en Coupe du Roi. Trois semaines après la folie du match retour en championnat à Bernabeu (4-3 pour les Catalans), chacun jouait gros. Les Madrilènes pour accrocher un titre et prouver qu'ils peuvent battre cette formation. Les Barcelonais pour éviter le risque de finir la saison sans le moindre trophée, ce qui serait une première depuis 2008.
Si Madrid entrait le mieux dans la rencontre, les deux premières actions marquantes étaient à mettre à ses dépens. Un carton jaune récolté par Isco pour une première faute grossière sur Neymar (3e), suivi par un contact dans la surface madrilène de Carvajal sur Alba, sans que l'arbitre n'intervienne (4e). Ensuite, la machine à grande vitesse merengue entrait en action: tir trop croisé de Bale (5e), longue transversale de Di Maria pour Benzema qui remettait au centre à Bale dont le tir était détourné en corner (7e). Et enfin, le contre d'école, celui qui fait mal aux têtes. Une récupération d'Isco dans les pieds d'Alves à 35m du but madrilène. Une passe dans l'axe de l'Espagnol pour Bale qui remet à une touche de balle à Benzema sur le côté gauche qui remet de la même manière dans la profondeur à Di Maria, dont le tir ne peut être que touché par Pinto avant de finir au fond des filets (11e, 1-0). Un jeu en triangle à grande vitesse, à haut niveau technique, et à l'efficacité optimum.
Messi par intermittence
A partir de ce moment-là, Barcelone commençait à imposer sa traditionnelle domination. Une remise d'Iniesta renvoyée par Modric (15e), un centre-tir de Fabregas que voyait passer Neymar au deuxième poteau (21e), un centre d'Alves pour la tête d'Alba bien captée par Casillas (23e), un centre d'Alba pour la tête de Nyemar non-cadrée (25e). Le problème, c'est que les nombreuses passes latérales barcelonaises n'avaient pas la même percussion, ni la même dangerosité, que les rapides contres madrilènes. Ainsi, Isco servait Bale sur le côté gauche qui lui remettait d'un centre, mais la reprise du plat du pied de l'Ibère était contrée par le retour in-extremis d'Alba (35e). Petit à petit, Messi se montrait plus entreprenant, mais son tir frôlait le poteau gauche de Casillas (42e), avant de rater un contrôle aérien sur une passe lumineuse dans le dos de la défense de Fabregas (43e). Benzema ratait ensuite sa reprise sur un centre de Di Maria (45e).
Au retour des vestiaires, le scénario se poursuivait. Bale voyait son extérieur du gauche finir à l'extérieur du petit filet (8e), avant d'adresser une magnifique demi-volée juste au-dessus du but (54e). Entre-temps, Lionel Messi avait affiché son désarroi en adressant un coup franc à 25m largement hors du cadre. Pas vraiment dans ses habitudes... La suite se gâtait un peu plus pour les hommes de Martino, avec cette tête de Benzema, captée par Pinto (61e), puis avec ce tir de Xabi Alonso trop enlevé (63e). C'est donc une montée de Bartra, douteux jusqu'au début du match, qui rameutait les Catalans, avec une frappe boxée par Casillas (65e). Mais Benzema lui répondait avec un tir, détourné en corner par Pinto (66e). Ce dernier était chargé sur le corner par Bale, alors que Madrid avait marqué et le but refusé. Et sur l'action suivante, un autre corner offrait l'égalisation au Barça, avec une tête de Bartra, abandonné au marquage par Pepe (68e, 1-1). La tendance s'inversait alors. Le Real était un peu plus dominé par des Barcelonais retrouvés.
L'exploit de Bale
Messi retrouvait des jambes, trouvait Alves dont le centre était repoussé par Carvajal après avoir traversé la surface de réparation (77e). Madrid réagissait avec une frappe puissante de Modric, sur l'extérieur du poteau (80e). Mais Barcelone accentuait sa pression, avec cette passe d'Iniesta pour Neymar, coupé par Pepe dans la surface (81e). Et après un numéro de Messi, dont le centre était repoussé par Carvajal, Coentrao trouvait Bale, qui accélérait sur le côté gauche depuis le milieu de terrain, débordait Bartra en passant en touche, arrivait dans la surface et glissait le ballon entre les jambes d'un Pinto bien peu inspiré, campé dans son but (85e, 2-1). Le Gallois faisait oublier l'absence de Cristriano Ronaldo en réalisant un match énorme.
A nouveau, l'équilibre s'inversait. Le Real redevenait dangereux, comme sur cette frappe du gauche de Benzema, captée en deux temps par Pinto (87e). A la 89e minute, Neymar, servi par Iniesta, touchait brutalement le poteau gauche de Casillas. Un coup du sort, que les Madrilènes mettront sur le compte de "San Iker", mais que les Barcelonais mettront sur le compte de la mauvaise passe de leur équipe, qui subissait ainsi son troisième revers consécutif, toutes compétitions confondues (une première depuis 2013). Et Carlo Ancelotti remporte son premier trophée à Madrid, imitant José Mourinho qui avait fait de même, mais dans une toute autre ambiance. La différence, c'est que son équipe est toujours en course pour réaliser le triplé avec la Liga et la Ligue des Champions.
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