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L'Atletico met la pression

En s'imposant (1-0) devant Villareal, l'Atletico Madrid, pourtant affaibli par plusieurs absences, a conservé son rythme infernal samedi lors de la 32e journée du Championnat d'Espagne. Barcelone, qui a battu dans la douleur le Betis Séville (3-1), pourtant lanterne rouge du classement, reste à un point des Colchoneros. Le Real Madrid reste 3e mais a tenu à demontrer qu'il allait falloir compter avec lui pour cette fin de championnat en allant l'emporter (4-0) sur la pelouse de la Real Sociedad.
Article rédigé par Christian Grégoire
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Le joueur de l'Atletico, Raul Garcia

Dans un match pauvre en occasions, l'Atletico a appliqué sa meilleure recette: marquer un but rapide par Raul Garcia (14) et serrer les boulons derrière. Ce court mais précieux succès conforte les "Colchoneros" (79 points) dans un rôle de favoris pour le titre dans une course à trois avec le Barça et le Real.

C'est à se demander ce qui peut freiner cet Atletico. Pas les absences, en tout cas, puisque les indisponibilités du buteur Diego Costa (cuisse), du  feu-follet Arda Turan (pubalgie), et du capitaine Gabi (suspendu) n'ont quasiment rien changé au rendement du leader de la Liga, toujours aussi compact.  Sans Costa (25 buts en Liga cette saison), c'est donc Raul Garcia qui a joué les finisseurs, non sans un soupçon de polémique. Sur un corner de Koke, le milieu offensif a poussé son vis-à-vis des deux mains avant de marquer d'une tête sans  opposition (14). Ensuite, l'Atletico  s'est concentré sur ce qu'il fait le mieux, défendre  avec beaucoup d'efficacité, et contenir les assautes de Villareal. L'équipe de Diego Simenone reste invaincu à domicile en championnat cette saison. Mieux: il fait le plein de points et de confiance avant de  recevoir le Barça mercredi au stade Calderon en quart retour de la C1, avec une  solidité décidément à toute épreuve.

Le Barça a minima

Les Catalans, eux, repartent avec la moitié de ce bilan, à savoir les trois  points, et n'ont pas affiché beaucoup de sérénité au Camp Nou face au Betis  Séville, pourtant lanterne rouge de Liga. Comme pour les Colchoneros, l'ouverture du score a été rapide, avec un  festival de crochets d'Alexis Sanchez dans la surface qui a contraint le  défenseur andalou Jordi Figueras à heurter la jambe d'appui du Chilien. Lionel  Messi a transformé le penalty (15). Au lieu d'enfoncer le clou, le Barça s'est  trop reposé sur ce court avantage, au point de laisser le Betis reprendre  confiance. Surtout, les Catalans ont raté plusieurs occasions de se mettre à l'abri  dont une frappe enroulée de Messi au ras du poteau (42) ou un coup franc de  Xavi qui a touché le dessus de la transversale (51).

Le deuxième but est finalement venu, avec un ballon détourné contre son  camp par Figueras (67), dont ce n'était pas la soirée. Mais les hommes de  Gerardo Martino se sont inutilement compliqué les choses en concédant dans la  foulée la réduction du score à Ruben Castro (68). Et leur fin de match a été fébrile avant que Messi ne marque en deux temps  après un second penalty, obtenu pour une main d'Amaya dans la surface (86),  soit son 25e but en Liga cette saison. Au terme d'une semaine encore très chahutée hors terrain, avec une sanction  d'interdiction de transfert de la part de la Fifa, le Barça se contentera sans  doute de cette victoire, qui le maintient dans la course au titre. Mais ce type de prestation mitigée ne suffira pas mercredi pour faire tomber la forteresse Atletico en C1.

Le Real tranquille

Bien que ses deux concurrents aient joué avant lui - et gagné- le Real n'a pas perdu le fil, et reste toujours en course, à l'affût de tout faux-pas de l'Ateltico ou du Barça. Il les a imités tous les deux en soirée en allant assommer la Real  Sociedad à Anoeta (4-0). Sans Cristiano Ronaldo, ménagé en raison d'une gêne à un genou, la "Maison blanche" a fait ce qu'il fallait malgré la vivacité du Français Antoine  Griezmann, aligné en pointe côté basque. C'est un autre Français, Karim Benzema, qui a amené le premier but, en contraignant le gardien Claudio Bravo à repousser le ballon dans les pieds d'Illarramendi (45e). Après la pause, le Real Madrid a touché deux fois la transversale sur une  tête de Sergio Ramos (49) puis sur une frappe du gauche de Benzema (65). Finalement, la délivrance est venue d'un coup de canon de Gareth Bale (66),  avant que Pepe sur corner (85) et Morata (89) n'alourdissent le score. Le Real a ensuite fini tranquillement, l'esprit déjà tourné vers son quart retour de  Ligue des champions mardi à Dortmund.

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