L'Atletico met la pression
Dans un match pauvre en occasions, l'Atletico a appliqué sa meilleure recette: marquer un but rapide par Raul Garcia (14) et serrer les boulons derrière. Ce court mais précieux succès conforte les "Colchoneros" (79 points) dans un rôle de favoris pour le titre dans une course à trois avec le Barça et le Real.
C'est à se demander ce qui peut freiner cet Atletico. Pas les absences, en tout cas, puisque les indisponibilités du buteur Diego Costa (cuisse), du feu-follet Arda Turan (pubalgie), et du capitaine Gabi (suspendu) n'ont quasiment rien changé au rendement du leader de la Liga, toujours aussi compact. Sans Costa (25 buts en Liga cette saison), c'est donc Raul Garcia qui a joué les finisseurs, non sans un soupçon de polémique. Sur un corner de Koke, le milieu offensif a poussé son vis-à-vis des deux mains avant de marquer d'une tête sans opposition (14). Ensuite, l'Atletico s'est concentré sur ce qu'il fait le mieux, défendre avec beaucoup d'efficacité, et contenir les assautes de Villareal. L'équipe de Diego Simenone reste invaincu à domicile en championnat cette saison. Mieux: il fait le plein de points et de confiance avant de recevoir le Barça mercredi au stade Calderon en quart retour de la C1, avec une solidité décidément à toute épreuve.
Le Barça a minima
Les Catalans, eux, repartent avec la moitié de ce bilan, à savoir les trois points, et n'ont pas affiché beaucoup de sérénité au Camp Nou face au Betis Séville, pourtant lanterne rouge de Liga. Comme pour les Colchoneros, l'ouverture du score a été rapide, avec un festival de crochets d'Alexis Sanchez dans la surface qui a contraint le défenseur andalou Jordi Figueras à heurter la jambe d'appui du Chilien. Lionel Messi a transformé le penalty (15). Au lieu d'enfoncer le clou, le Barça s'est trop reposé sur ce court avantage, au point de laisser le Betis reprendre confiance. Surtout, les Catalans ont raté plusieurs occasions de se mettre à l'abri dont une frappe enroulée de Messi au ras du poteau (42) ou un coup franc de Xavi qui a touché le dessus de la transversale (51).
Le deuxième but est finalement venu, avec un ballon détourné contre son camp par Figueras (67), dont ce n'était pas la soirée. Mais les hommes de Gerardo Martino se sont inutilement compliqué les choses en concédant dans la foulée la réduction du score à Ruben Castro (68). Et leur fin de match a été fébrile avant que Messi ne marque en deux temps après un second penalty, obtenu pour une main d'Amaya dans la surface (86), soit son 25e but en Liga cette saison. Au terme d'une semaine encore très chahutée hors terrain, avec une sanction d'interdiction de transfert de la part de la Fifa, le Barça se contentera sans doute de cette victoire, qui le maintient dans la course au titre. Mais ce type de prestation mitigée ne suffira pas mercredi pour faire tomber la forteresse Atletico en C1.
Le Real tranquille
Bien que ses deux concurrents aient joué avant lui - et gagné- le Real n'a pas perdu le fil, et reste toujours en course, à l'affût de tout faux-pas de l'Ateltico ou du Barça. Il les a imités tous les deux en soirée en allant assommer la Real Sociedad à Anoeta (4-0). Sans Cristiano Ronaldo, ménagé en raison d'une gêne à un genou, la "Maison blanche" a fait ce qu'il fallait malgré la vivacité du Français Antoine Griezmann, aligné en pointe côté basque. C'est un autre Français, Karim Benzema, qui a amené le premier but, en contraignant le gardien Claudio Bravo à repousser le ballon dans les pieds d'Illarramendi (45e). Après la pause, le Real Madrid a touché deux fois la transversale sur une tête de Sergio Ramos (49) puis sur une frappe du gauche de Benzema (65). Finalement, la délivrance est venue d'un coup de canon de Gareth Bale (66), avant que Pepe sur corner (85) et Morata (89) n'alourdissent le score. Le Real a ensuite fini tranquillement, l'esprit déjà tourné vers son quart retour de Ligue des champions mardi à Dortmund.
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