Jugé pour fraude fiscale, Messi plaide l'ignorance devant les juges
"J'ai confiance en mon papa", a ajouté le quintuple Ballon d'Or, vêtu d'un costume sombre, chemise blanche et cravate noire, installé au côté de son père Jorge Horacio devant les trois juges du tribunal. "On ne m'expliquait jamais comment étaient gérés les droits à l'image (...) tout ce que je savais c'est que je signais avec les sponsors pour une quantité X d'argent et que je devais ensuite faire les publicités avec photos et des choses dans le genre mais concernant l'argent et où il allait je ne savais rien", a-t-il ajouté.
"Va jouer au Panama !"
Lionel Messi a refusé de répondre aux question de l'avocat du Trésor public, qui lui a notamment demandé s'il savait qu'en Espagne, les revenus sont imposable au niveau mondial. La star du foot, arrivée vers 10h15 au tribunal était attendue par des dizaines de journalistes et de curieux massés derrière des barrières. La majorité a ovationné le quintuple Ballon d'or. Mais à son passage ont aussi fusé les cris "petit voleur", "va jouer à Panama!".
Le tribunal a dans un premier temps entendu des experts du fisc. Puis il a commencé à entendre le père de Messi, Jorge Horacio, accusé par le parquet d'avoir "organisé" la fraude fiscale : "J'ai toujours cherché à lui faciliter la vie", a-t-il déclaré. "La vérité c'est que je n'ai aucune connaissance sur ces sujets" d'ordre fiscal, a-t-il aussi insisté plusieurs fois, laissant entendre qu'il n'avait pas volontairement fraudé. Jorge Horacio Messi a ensuite détaillé les différents montages de sociétés au Belize, puis en Uruguay, pour recevoir les bénéfices tirés de l'utilisation de l'image de son fils mineur jusqu'en 2005.
Amende et peine de prison
Une évasion fiscale présumée qui a valu à Messi - aujourd'hui l'un des quatre sportifs les plus riches du monde selon Forbes - 21 contrôles fiscaux à partir de 2013. Sans contester les faits, ses avocats tentent depuis le début du procès de démontrer qu'il ne gérait pas ses affaires.
Le joueur et son père ont déjà versé la somme qu'ils devaient au fisc plus les intérêts de retard, soit quelque 5 millions d'euros. Ils risquent une peine de prison de 22 mois et une amende équivalente au montant de la fraude. Cependant, s'ils étaient condamnés, ils ne devraient pas être incarcérés car en Espagne, les peines inférieures à deux ans ne sont en général pas exécutées en l'absence d'antécédents judiciaires.
Le procès doit se poursuivre vendredi matin en l'absence de Messi, à partir de 10h30 pour une dernière journée d'audience.
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