Benzema, l'antipatinage du Real
Le monde à l'envers. On joue la 10e minute du match Grenade-Real Madrid et Cristiano Ronaldo, pourtant en position idéale, manque complètement son contrôle. A l'affût, Karim Benzema récupère le ballon et marque. Une action comme un symbole de ce drôle de début de saison où les rôles semblent inversés. Le Portugais, habituel sauveur de la Maison Blanche, buteur patenté, marque le pas alors que le Français, souvent raillé pour son manque d'efficacité devant le but, fait preuve d'un réalisme étonnant. Déjà deux réalisations en autant de matchs pour l'ex-Lyonnais, et de celles qui valent des points. Carlo Ancelotti peut remercier son avant-centre. "Karim joue bien, travaille dur et marque des buts. Il débute la Liga très fort" a déclaré le coach italien en conférence de presse.
Le nouvel entraîneur du Real, un peu comme il l'avait fait en prenant en mains le PSG, tâtonne pour trouver la bonne animation offensive en ce début de saison. Face à Grenade, Ancelotti avait opté pour un trident Di Maria-Ronaldo-Benzema mais seul ce dernier a réussi à sortir son épingle du jeu. Qu'adviendra-t-il quand Gareth Bale, dont on annonce la signature imminente, débarquera sur le front de l'attaque madrilène ? Certains avaient soulevé l'hypothèse de laisser le Gallois sur son aile gauche, "propriété" de Ronaldo jusqu'ici, et de faire glisser le Portugais au poste d'avant-centre. Benzema serait alors, au mieux relégué à droite, au pire sur le banc des remplaçants. D'où l'intérêt de flamber avant que Bale ne soit opérationnel...
Sans Higuain Benzema y gagne
Karim Benzema l'a bien compris. Oubliés les atermoiements en équipe de France, l'attaquant du Real profite à fond de la confiance qui lui est pour le moment accordée. Protégé par le président Florentino Perez, qui n'a jamais caché son admiration pour le jeu du Tricolore, ce dernier bénéficie surtout d'un temps de jeu accru depuis le départ de son éternel rival Gonzalo Higuain. L'Argentin à Naples, Benzema a désormais les mains libres pour postuler à une place de titulaire indiscutable. Lui qui marche à la confiance, que José Mourinho distribuait avec parcimonie, devrait être rassuré par ce début de saison. Grâce à ces deux buts, le Real possède déjà six points et reste collé au Barça en tête de la Liga. L'an dernier, après deux journées, les Merengue avaient déjà cinq points de retard... Vous avez dit décisif ?
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