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Barcelone a du répondant et remporte le Clasico

Largement dominé en première période par le Real Madrid, le FC Barcelone a su trouver les ressources physiques et techniques pour finalement s'imposer dans le Clasico (2-1) et prendre quatre points d'avance sur son rival en tête du championnat lors de la 28e journée.
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4 min
Pepe (Real Madrid) tente de stopper Luis Suarez (Barça) (LLUIS GENE / AFP)

Le Barça, longtemps méconnaissable face à un Real transfiguré, est passé tout près de la correctionnelle mais il a su trouver les réponses aux problèmes posés par Benzema et ses coéquipiers pour finalement sortir vainqueur d'un match encore une fois intense et d'un haut niveau technique. Avec quatre unités d'avance sur son éternel rival à huit journées de la fin de la Liga, les Blaugrana ont pris une option sur le titre. Pas définitive mais assez sérieuse. 

La fiche technique du match

Mathieu choisit bien son moment

Par rapport à certains Clasicos pas si lointains et tout de suite enflammés dès les premières secondes, ce 209e du nom commençait sur des bases plutôt tièdes, chacune des deux équipes n'osant pas véritablement de ruer à l'abordage. Iniesta tentait bien une première incursion après un relais avec Suarez, Messi avait beau s'amuser avec son nouveau jouet du moment, le petit pont, cette fois aux dépens de Kroos, et Benzema s'essayait à une frappe dévissée, rien de vraiment inflammable ne venait vraiment emballer la rencontre. Jusqu'à cette 12e minute où Benzema trouvait Cristiano Ronaldo d'un petit centre parfait mais la volée du Portugais se fracassait sur la barre ! Et tandis que le Real, transfiguré par le retour du génial Modric, commençait à poser son emprise sur le match, un coup-franc excentré sur la gauche de Messi atterrissait sur le crâne de Jeremy Mathieu, plus haut que Sergio Ramos pour catapulter le ballon dans les filets de Casillas (1-0, 19e). Premier but pour le défenseur français en Liga : il avait bien choisi son moment. 

Cette ouverture du score aurait pu, aurait dû, libérer les Catalans, surtout si Neymar, en pleine crise de confiance ces dernières semaines, n'avait pas manqué l'immanquable seul devant le but à la 30e minute. Sur l'action suivante, Modric lançait Benzema qui, d'une talonnade géniale, décalait Ronaldo lancé plein champs. "CR7", contrairement à Neymar, ne ratait pas l'occasion (1-1, 31e). Sifflé sur chaque prise de balle, l'attaquant du Real semblait se nourrir de cette haine pour retrouver toute sa fougue, à l'image de cette frappe surpuissante détournée du bout des doigts par Bravo (43e). Juste auparavant, l'arbitre avait refusé un but aux Merengue pour une position de hors-jeu peu évidente de Gareth Bale (40e). Bref le Barça pouvait s'estimer assez heureux de regagner les vestiaires sur ce score de parité...

Suarez renverse le cours du match

La reprise ne montrait pas des Blaugrana sous un meilleur visage. Comme rincés après leur démonstration face à Manchester City mercredi dernier en Ligue des Champions, les hommes de Luis Enrique se montraient totalement inoffensifs. A la grande différence d'un Karim Benzema de gala. Le Français, dangereux sur chaque touche de balle, était incontestablement l'un des grands hommes du match et sa frappe aurait mérité un bien meilleur sort mais Bravo en décidait autrement (49e). Et tandis que l'équipe de Carlo Ancelotti s'apprêtait à porter l'estocade, Luis Suarez surgissait de sa boîte. L'Uruguayen, pourtant cerné par Pepe et Sergio Ramos, parvenait à contrôler un long ballon en profondeur et à enchaîner une frappe croisée magnifique qui redonnait, contre le cours du jeu, l'avantage aux locaux (2-1, 56e). Quand il ne peut pas compter sur le jeu collectif qui a fait sa légende ces dernières années, le Barça, cette saison, s'en remet à ses individualités. Efficace à défaut d'être mérité.

Ce but du "Pistolero" faisait très mal au Real qui pouvait concevoir beaucoup de rancoeur après avoir dominé, à la régulière, le rival catalan. A contrario, ce dernier était soudainement "reboosté". Avec un Messi plus axial, et donc plus dangereux, les Barcelonais retrouvaient subitement leur allant. L'Argentin, d'une frappe enroulée (73e), puis Neymar (74e), d'un tir dévissé, passaient tout près du but du break. Et même si le Real, conscient que la défaite qui se profilait hypothéquait sérieusement ses chances dans la course au titre, se ruait à l'attaque, c'était bien le Barça qui finissait le plus fort avec deux nouvelles occasions énormes pour Alba (85e) et de nouveau Messi (86e). Chaque équipe avait eu sa période mais il n'y en avait finalement qu'une qui sortait vainqueur. Celle qui avait su renier ses principes, se montrer la plus pragmatique et marquer sur un coup de pied arrêté et une contre-attaque. Les temps changent à Barcelone... 

Déclarations :

Carlo Ancelotti (entraîneur du Real  Madrid): "On a vu deux équipes de très haut niveau. Nous avons bien joué  jusqu'au second but et ensuite les choses se sont compliquées. Je veux retenir  la première période, nous avons été bons, très solides en défense. Il nous a  peut-être manqué un peu de sang-froid pour égaliser en fin de match, nous avons  abusé des ballons longs. Au final, nous avons bien joué pendant une heure et  pas très bien pendant 30 minutes.

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