Au Real c'est le Portugal qui régale !
Bien sûr, il ne faudrait pas oublier Ricardo Carvalho, le quatrième mousquetaire portugais du Real Madrid, auteur lui aussi d'une partie dantesque face au FC Barcelone en finale de la Coupe du Roi. Mais ce sont pourtant bien ses trois compatriotes lusitaniens qui ont illuminé la Maison Blanche, sevrée de titres depuis 2008. Comme souvent cette saison, Mourinho, par ses choix tactiques, Pepe, par son abattage, et Cristiano Ronaldo, par son sens du but, ont guidé les Merengue.
Le coach du Real Madrid a apporté une pierre de plus à l'édifice de sa légende mercredi soir. Décrit comme "une machine à gagner des titres plus qu'à entraîner" par le grand Johan Cruyff, il est vrai peu objectif (le Néerlandais est un pro-Barça notoire), le Portugais a remporté la bataille stratégique qui l'opposait à Pep Guardiola, son homologue barcelonais. Face à la conception unidimensionnelle du coach catalan, pour qui tout tourne autour de la possession de balle, Mourinho a su s'adapter et proposer un schéma qui a dérégler la haute précision blaugrana. En instaurant un pressing haut et en utilisant la vitesse de ses attaquants pour plonger dans le dos de la défense adverse, le Real n'a pas seulement contenu le Barça, il l'a même dominé. Une performance dont très peu d'équipe peuvent se targuer ces dernières années. Tout à son triomphe, qu'il voulait modeste, le Special One n'a pu s'empêcher une petite pique, destinée à tous ceux ceux qui critiquent ses méthode et sa conception du jeu. "Cela a été un grand match de football. Pour certains, le grand football, c'est la possession du ballon. Pour moi, c'est avoir le contrôle du jeu, bien défendre et bien couvrir, etc..." Certes, les Madrilènes ont payé leur débauche d'énergie en seconde période mais jamais le rempart mis au point par leur entraîneur ne s'est effondré.
Cristiano Ronaldo, le pire avant le meilleur
Clé de voûte de ce château-fort, Pepe a tout simplement été surhumain face aux partenaires de Messi. Placé juste devant une défense à quatre, le Portugais a couvert un terrain considérable, harcelant constamment le porteur du ballon adverse, l'intimidant parfois avec des interventions très limites, mais aussi en se montrant inspiré dans la relance, voire dans la finition où son splendide coup de tête sur le poteau de Pinto aurait mérité un meilleur sort. Pour récompenser l'ensemble de son uvre en quelque sorte.
Cristiano Ronaldo, lui, n'a pas réalisé une grande finale, loin s'en faut. CR7 a multiplié les mauvais choix pendant 90 minutes, tout en n'oubliant jamais de crier sur ses partenaires dès qu'il ratait un geste. Bref, le Ronaldo que beaucoup détestent. Mais le Portugais a pour lui de ne jamais se décourager et d'être animé d'une rage de vaincre qui renverse des montagnes. Alors, quand il s'est élevé sur ce centre de Di Maria pour claquer une tête lobée somptueuse, personne n'a véritablement été surpris. "C'est une grande joie. Ce titre est très important, c'était notre objectif et celui de l'entraîneur. Nous sommes très heureux et il faut en profiter. C'était très difficile mais celui qui marque, gagne", déclarait le buteur madrilène, auteur de sa septième réalisation dans cette compétition. Et d'ajouter, patriotique, "l'entraîneur nous transmet beaucoup d'énergie positive et cela se ressent dans l'équipe". Et désormais dans les résultats.
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