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Les sanctions contre les Bleus divisent le monde du football

La commission de discipline de la FFF a-t-elle sanctionné des coupables ou des boucs-émissaires ? Les sanctions sont-elles logiques au regard de la gravité des faits ou disproportionnées ? Les avis divergent au lendemain de l'annonce des sanctions contre Evra, Ribéry, Toulalan et surtout contre Anelka pour leur comportement pendant le Mondial.
Article rédigé par franceinfo
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"Je suis mort de rire !" A la lourde sanction décidée par la commission de discipline, Nicolas Anelka a décidé de réagir par l'ironie. "Pour moi, toute cette histoire de commission de je ne sais quoi est une
aberration, une mascarade pour ne pas perdre la face", affirme-t-il dans France Soir. Une "mascarade" qui devrait pourtant handicaper lourdement sa carrière internationale : l'avant-centre
de Chelsea, âgé de 31 ans, écope de 18 matchs de suspension, soit plus de deux ans loin des Bleus. Difficile dans ces conditions d'imaginer un retour en sélection.

"Autant le radier à vie"

Cette peine est-elle trop lourde ? Non, estime Jean-Marc Puissesseau, membre du conseil fédéral de la FFF : "N'oublions pas que les joueurs de l'équipe de France sont un exemple pour les jeunes, on ne pouvait pas laisser ses faits impunis. Cette sanction, je l'accepte parfaitement".

En revanche, Laurent Davenas, membre de la mission
d'information qui avait fourni un rapport au Conseil fédéral sur la grève des joueurs, dénonce une hypocrisie : "Dix-huit matches, c'est assez sévère. Ou alors, autant le radier à vie. Les
choses auraient été plus claires. Il y a une énorme disproportion" par rapport aux sanctions des autres joueurs.

"L'encadrement était incompétent"

Comparés à Nicolas Anelka, les autres joueurs appelés en commission de discipline s'en sortent plutôt bien : 5 matchs de suspension pour le capitaine Patrice Evra, 3 matchs pour Franck Ribéry, 1 match pour Jérémy Toulalan. Eric Abidal a lui été blanchi.

"Les responsabilités, elles ne sont pas seulement à chercher au niveau des joueurs" estime cependant Philippe Piat, président de l'UNFP, syndicat des joueurs de football professionnels. S'ils ont décidé de faire grève, c'est que "le sélectionneur avait perdu tout crédit, que l'encadrement était insuffisant, voire incompétent".

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