Le PSG veut garder ses supporters à domicile
Actualisé à 21h45
A écouter le catalogue de mesures déroulées par le président du PSG, Robin Leproux, on pourrait croire que les adversaires du PSG ne sont pas Lyon, Bordeaux, Marseille, Montpellier ou les autres pensionnaires de la ligue 1, mais ses propres supporters.
_ Les sanctions prises à leur encontre laissent éclater au grand jour le divorce entre le club phare de la capitale et ses aficionados .
Premièrement, le PSG ne veut plus voir ses supporters en déplacement : “Jusqu'à nouvel ordre, nous ne vendrons plus de billets à nos supporters pour nos déplacements. C'est une décision très lourde, qui me chagrine, mais je veux agir en responsabilité, assurer la sécurité de tous”, explique Robin Leproux.
Deuxième punition, sur le plan judiciaire cette fois. Le PSG annonce qu'il ne fera plus appel des condamnations qui l'obligent à jouer à huis-clos. Parallèlement, quand les matches pourront se jouer en public, il demande aux autorités de déployer toutes les forces de sécurité nécessaires pour maintenir l'ordre.
Troisième couche : les locaux mis à la disposition des associations de supporters au Parc des princes sont fermés.
La preuve par l'exemple : pour Lens-PSG, samedi prochain, un dispositif très renforcé sera mis sur pied. La tribune réservée aux visiteurs sera fermée et "il sera
demandé au préfet du Pas-de-Calais de prendre une mesure d'interdiction adaptée de circulation et de rassemblement à l'égard de 'supporters parisiens' qui souhaiteraient malgré tout accéder au stade de Lens", a annoncé dans la soirée le ministère de l'Intérieur.
_ Les axes routiers et ferroviaires seront particulièrement surveillés et un "dispositif très renforcé de sécurité sera mis en place", ajoute le ministère dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion avec des représentants du club parisien et
de la Ligue de football professionnel (LFP).
Dimanche, avant et après la rencontre entre le PSG et Marseille, des membres du “kop de Boulogne” et du “virage Auteuil” se sont violemment affrontés aux abords du stade. Ils ont laissé dans le coma un homme de 38 ans, qui a été roué de coups avant l'intervention de la police qui a effectué sept interpellations.
_ Le 16 janvier à Lille, des échauffourées avaient déjà eu lieu entre les deux groupes de supporters parisiens et l'intervention des CRS dans les tribunes du stade avait été nécessaire pour séparer les protagonistes.
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