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La Fifa étudie l'arbitrage à cinq, mais pas la vidéo

L'Ifab (International Board), organe de la Fifa chargé des règles du football, se réunit aujourd'hui à Cardiff, en Irlande. A l'ordre du jour, la possibilité de mettre en place l'arbitrage à cinq. Mais la vidéo ne sera même pas discutée, malgré les promesses de Sepp Blatter après les deux énormes erreurs d'arbitrage de la Coupe du monde.
Article rédigé par franceinfo
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“Le seul point à l'ordre du jour sera l'étude et l'éventuelle approbation
des demandes faites par plusieurs confédérations et fédérations membres de la Fifa sur l'application de l'expérience de deux arbitres additionnels pour leurs compétitions des saisons 2010-2011 et 2011-2012”. C'est ainsi que la Fifa détaille le contenu des discussions de l'Ifab (International Board), aujourd'hui à Cardiff. Arbitrage à cinq, donc, mais de la vidéo, il n'en sera même pas question.

Les caméras sont toujours taboues pour la Fifa, malgré les deux énormes erreurs d'arbitrage de la dernière Coupe du monde, avec un but injustement refusé à l'Anglais Franck Lampard et un autre tout aussi injustement accordé à l'Argentin Carlos Tevez. Pourtant, ébranlé par ces scandales, le président Sepp Blatter avait promis de considérer la question : “Il est évident qu'après ce que nous venons de vivre, ce serait ridicule de ne pas rouvrir le dossier de l'aide par la technologie en juillet à Cardiff”, déclarait-il après le but refusé à Lampard. Il parlait alors de “la technologie sur la ligne de but” uniquement, et pas d'arbitrage vidéo. Mais l'émotion passée, la Fifa renoue avec son refus. Et ne veut entendre parler de rien.

Tous les professionnels jugent qu'un arbitre de plus sur la ligne de but sera un progrès, mais la majorité des aficionados du ballon rond le jugent insuffisant, déjà obsolète et surtout, incapable de régler le principal problème de l'arbitrage : les incidents liés à la règle du hors-jeu et à son interprétation. Les erreurs du type de celles de la Coupe du monde restent relativement rares, bien que spectaculaires.

Un refus d'autant plus étonnant que le public, lui, bénéficie de la vidéo. Les spectateurs du stade ont par exemple pu voir le ralenti du but de Tevez, alors même que l'arbitre persistait dans son erreur, ne pouvant se déjuger. La Fifa a donc tout de même décidé d'agir : elle annonce qu'elle cherchera à éviter la diffusion dans les stades des buts litigieux. Une façon de mettre la poussière sous le tapis qui ne favorisera sans doute pas la vérité du jeu. Même si la Fifa refuse d'aborder le sujet, l'arbitrage vidéo n'a pas fini de faire parler.

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