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Ce que vous ne savez pas sur Falcao, nouvelle étoile de la L1

Portait de cette terreur des surfaces de réparation, fraîchement arrivée à l'AS Monaco.

Article rédigé par Pierre Godon
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 6min
L'attaquant colombien Radamel Falcao, sous les couleurs de l'Atletico Madrid, le 27 avril 2013.  (JAVIER BARBANCHO / REUTERS)

Radamel Falcao est une terreur des surfaces de réparation. Sous le maillot de l'Atletico Madrid, il a marqué plus de 75 buts en deux saisons. Alors que l'Europe entière s'attendait à le voir signer dans un club capable de gagner la Ligue des champions, patatras, l'attaquant colombien s'est engagé en faveur de l'AS Monaco, vendredi 31 mai. Si le montant du transfert n'a pas été dévoilé par le club monégasque, celui-ci pourrait, selon BFMTVatteindre 60 millions d'euros. Un record pour la Ligue 1. Petite antisèche avant de voir le phénomène dans les stades de Valenciennes ou d'Evian.

1Il ne s'appartient pas

Radamel Falcao a signé à Monaco, mais n'a pas vraiment eu voix au chapitre. Le joueur colombien est propriété d'un fonds d'investissement, qui détient la majorité de ses parts. C'est donc Doyen Sports Investments, appartenant au très puissant agent Jorge Mendes, qui décide du destin de Falcao, comme nombre de joueurs passés par le championnat portugais. Le Français Eliaquim Mangala est lui aussi propriété de ce fonds. Et Jorge Mendes est le principal artisan du recrutement de Monaco : les trois premières recrues du club de la principauté, Joao Moutinho, James Rodriguez et Ricardo Carvalho, appartiennent tous à son écurie.

L'ancien club de Falcao, l'Atletico Madrid, n'avait pas le choix. Qualifié par le blog spécialisé The Swiss Ramble (en anglais) de "club le moins bien géré d'Europe", les millions de la vente de l'attaquant vont servir à combler la dette abyssale du 3e du championnat espagnol.

2Son père a tout de suite vu en lui un champion

Interrogé par le magazine So Foot, papa Falcao ne cache pas sa volonté de faire de son fils un champion dès son plus jeune âge. "Ce que je voulais le plus au monde, c'était que mon fils devienne une star et que son nom soit en haut de l'affiche. J'étais obsédé par cette idée-là. Quand on allait à la plage, je creusais des trous pour mettre les jambes de mon fils dedans pendant vingt minutes. Puis une fois sorti et rincé, je lui appliquais du blanc d'œuf pour les fortifier." D'ailleurs, il a appelé fiston Falcao du nom d'un ancien international brésilien, aussi connu pour son talent que pour son tabagisme.

3"Tu seras un attaquant, mon fils"

Confession recueillie par So Foot"Mon fils, tu dois être attaquant car ce sont eux qui gagnent le plus d'argent", lui a-t-il dit au tout début de sa carrière. Et ça marche : d'après le quotidien espagnol AS (lien en anglais), Falcao a plus que doublé son salaire en rejoignant l'ASM, passant de 4,5 à 10 millions d'euros annuels.

4C'est un couche-tôt

Les tentations de la principauté ont brisé plus d'une carrière, mais a priori, Falcao semble armé pour résister aux casinos et aux boîtes de nuit. D'après son entourage, il se couche tous les soirs à 23 heures, pas plus. On n'en est pas au point de Messi, qui dort plus de 12 heures par nuit, mais l'attaquant colombien a un profil casanier qui doit rassurer ses entraîneurs.

5Son n°10 préféré, c'est Dieu

Falcao est un chrétien fervent. Leader de plusieurs groupes de jeunes croyants, comme les "Locos de Jesus" et les "Campeones para Cristo" (l'équivalent des "athlètes du Christ" où figurent plusieurs joueurs brésiliens majeurs), il a même pris la parole devant des centaines de milliers de personnes lors de la visite d'un pasteur évangélique très célèbre en Argentine.

Comme il se couche tôt, il ne manque jamais la messe, le samedi ou le dimanche, selon l'horaire des matchs de championnat.

6Il n'a joué qu'une seule fois la Ligue des champions

Pour le sixième meilleur joueur du monde, d'après le classement du Guardian, c'est un peu dommage. Falcao n'a disputé la reine des Coupes d'Europe que lors de la saison 2009-10. C'est surtout en Ligue Europa, la "petite" compétition européenne, qu'il a brillé, remportant deux fois l'épreuve avec Porto et l'Atletico Madrid, battant au passage le vieux record du plus grand nombre de buts marqués en une campagne européenne (17 buts). Ce n'est pas en rejoignant Monaco, tout juste promu en L1, qu'il va améliorer ses stats. 

7Il pourrait ne rester qu'un an en principauté

La presse espagnole bruisse de rumeurs affirmant qu'il existe une clause de départ dans le contrat de l'attaquant colombien lui permettant de partir au bout d'un an. Pour le Real Madrid ? L'ancien club de Falcao, l'Atletico Madrid, a exclu toute vente de sa star à l'ennemi juré. Transiter par Monaco pourrait permettre de contourner cette règle, et au passage à Jorge Mendes, son agent, de toucher deux commissions juteuses. Pour ne rien gâcher, Falcao entretient d'excellentes relations avec les deux attaquants vedettes du foot espagnol, Cristiano Ronaldo et Lionel Messi. 

8Il a tapé dans l'œil du roi d'Espagne

Juan Carlos en personne lui a tressé des lauriers, lors d'une réception officielle, rapporte le site Colombia Report (en anglais). "Le roi lui a dit de continuer à marquer des buts, qu'il les appréciait beaucoup", a confié le président de l'Atletico Madrid.

9Il est l'icône de son pays

Comment donner envie aux touristes du monde entier de faire un crochet par la Colombie ? L'office du tourisme colombien a décidé de tout miser sur l'image de l'attaquant international, bien éloignée des stars des années 90, Faustino Asprilla ou Carlos Valderrama, ambiance trafiquants de drogue, Farc et coupe mulet. Objectif revendiqué par le ministère du Tourisme (lien en anglais) : "Changer l'image du pays."

10Il a failli devenir journaliste

Si sa carrière de footballeur n'avait pas marché, Falcao serait probablement devenu journaliste. Il a commencé des études de journalisme en Argentine en 2005, et s'en est sorti très honorablement... mais très discrètement. Le journal colombien El Tiempo (en espagnol) avait découvert que ses équipiers de l'époque n'étaient pas au courant de ses études. Un de ses anciens professeurs se rappelle dans So Foot : "Il a validé son semestre avec 8 sur 10. Il avait une très bonne narration, et aucun problème pour développer ses idées."

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