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L'Allemagne humilie le Brésil (7-1), du jamais vu en demi-finale

L'Allemagne s'est qualifiée ce mardi soir pour la finale du Mondial, en infligeant une correction historique et à peine croyable au pays hôte, le Brésil : sept buts à un... La Seleção sort sans gloire. Les Allemands ont appuyé sur les énormes lacunes défensives des auriverde, et se posent déjà en favoris de la finale.
Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
  (Marcelo se tient la tête entre les mains, le défenseur n'en revient pas © Reuters/Kai Pfaffenbach)

Les mots manquent. Qui aurait pu prédire une telle déroute pour le pays hôte de la Coupe du Monde ? Incroyable, historique, déroutant... Tous les qualificatifs ne suffiront pas à définir le choc que constitue l'élimination de la Seleção, en demi-finale du Mondial face à l'Allemagne. Sept buts à un, une humiliation totale que rien ne pourra apaiser dans le pays, dans les prochaines heures. 

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Et pourtant, les signes annonciateurs ne manquaient pas. La sélection brésilienne n'a jamais brillé dans cette Coupe du Monde, affichant parfois une inquiétante fébrilité défensive. Avec le forfait de Neymar, le seul capable de créer des brêches, l'inquiétude était encore montée. Et quand en face, il y a une Mannschaft dans un tel état de grâce. Le Brésil a échoué, et il aura du mal à s'en remettre, au point que les forces anti-émeute ont pris position dans plusieurs villes, histoire d'empêcher que l'amertume de la défaite déborde en colère dans les rues. La présidente Dilma Rousseff a pris les devants, tweetant dès le coup de sifflet final : "Comme tous les Brésiliens, je suis très très triste de cette défaite ".

Les Allemands sans pitié

Pour une défaite de cette ampleur, il faut un adversaire impitoyable. L'Allemagne a décidé qu'elle ne laisserait rien au hasard dans ce match, commencé au petit trot, mais transformé dès la onzième minute par un but sur corner de l'inévitable Thomas Müller. L'attaquant inscrivait là son cinquième but du Mondial, son dixième en deux Coupes du Monde, en même temps qu'il montrait du doigt la totale apathie défensive des Brésiliens.

La Mannschaft a ensuite "décapsulé" la défense brésilienne : de la 23e à la 29e minute, Miroslav Klose, puis Toni Kroos par deux fois et enfin Sami Khedira ont inscrit... Quatre buts. Ambiance de mort dans le stade de Belo Horizonte. À partir de cet instant, plus rien ou presque, le public se demandant seulement combien les Allemands allaient marquer de buts au final. La réponse est venue en deuxième mi-temps : entré en jeu, André Schürrle a confirmé sa forme éblouissante en frappant deux fois, aux 69e et 79e minutes. La réduction du score - si l'on peut dire - d'Oscar en fin de match ne changeait rien. Coup de sifflet final, et déprime générale dans le camp brésilien. David Luiz résume : "Je demande pardon à tout le peuple brésilien ".

Une soirée historique à plus d'un titre

Avant même le coup de sifflet final, des centaines de spectateurs du stade ont quitté les tribunes. Trop dur pour eux d'assister à ce "Mineirazo", le pendant 64 ans plus tard du "Maracanazo" lors duquel le Brésil avait perdu, au Maracana, la finale de la Coupe du Monde face à l'Uruguay. Beaucoup n'auront donc pas assisté à cette défaite historique. Larmes et cris de colère se sont confondus dans la nuit de Belo Horizonte.

"J'ai perdu d'autres matchs comme joueur et entraîneur [...] mais je crois que c'est la pire journée de ma vie" (Luiz Felipe Scolari)

L'histoire était côté allemand d'abord, avec Miroslav Klose qui a inscrit le 16e but de sa carrière en Coupe du Monde, battant le record de Ronaldo, un Brésilien doublement abattu ce soir. Côté auriverde, c'est l'avalanche de tristes records : la plus large défaite d'une équipe en demi-finale de Mondial, la plus lourde déculottée du Brésil dans son histoire... Tout entier tourné depuis des mois vers la finale dimanche prochain, au légendaire stade Maracanã de Rio, le peuple brésilien n'aura pas le bonheur d'y voir évoluer les siens. Les Allemands ont largement gagné le droit d'y défendre leur chance, face à l'Argentine ou aux Pays-Bas. Plus dure sera la chute pour un Brésil qui restait sur 42 matchs sans défaite à domicile, et qu'on voit mal préparer en toute sérénité la "petite finale" de samedi...

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