Depuis le début de la saison, "1 200 engins pyrotechniques ont été utilisés par des supporters dans les stades de Ligue 1"
Les policiers, chargés de la lutte contre le hooliganisme dans les stades de football, se réunissent en séminaire, mardi et mercredi, à Bordeaux (Gironde) afin de faire un bilan de la première partie de saison de Ligue 1.
Une centaine de policiers chargés de la lutte contre le hooliganisme dans les stades de football sont en séminaire à Bordeaux (Gironde), mardi 30 et mercredi 31 janvier. À mi-parcours du championnat de France de Ligue 1 et Ligue 2, les forces de l'ordre tirent un premier bilan de la saison.
Augmentation des interpellations en Ligue 2
232 personnes ont été interdites de stade et ainsi privées de matchs pour des raisons de sécurité depuis le début de la saison. Si le chiffre est moindre qu'au début de la saison 2016, 187 personnes ont déjà été interpellées lors de matchs de Ligue. En revanche, le deuxième échelon national connaît une hausse de 7%, soit 56 spectateurs appréhendés.
Le premier motif d'arrestation est l'utilisation de fumigènes en tribunes. "Depuis le début de la saison, il y a, à peu près, 1 200 engins pyrotechniques qui ont été utilisés par des supporters dans les stades de Ligue 1", rapporte le commissaire Antoine Mordacq. Le chef de la Division nationale de lutte contre le hooliganisme est inquiet car "ils sont dangereux notamment en milieu confinés. Dans une tribune avec beaucoup de supporters, cela peut créer des explosions, de graves brulure et on a eu plusieurs incidents de ce type depuis le début de la saison".
Les ultras ont un autre point de vue différent. Pour eux, c’est festif, c’est pour mettre de l’ambiance. Ils ont l’impression d’exister au sein d’un groupe.
Julien
un policier sous couvert d'anonymat qui suit des ultrasà franceinfo
Dans le Matmut Atlantique, le nom du stade bordelais où a lieu le séminaire, un adolescent a été grièvement blessé aux doigts en manipulant un fumigène. C'est justement ce genre d'accident que les policiers cherchent à éviter en allant au contact des supporters en tribune pendant les matchs à risque.
Julien* suit depuis trois ans les ultras d'un club de l'élite et tente de nouer un dialogue avec eux, même si les fans et les policiers n'ont pas le même point de vue : "On discute, on plaisante et après ils ne me disent pas tout. C’est le jeu. Chacun à son boulot et chacun à son rôle."
Pourtant, il y a une "relation qui s’établit, mais alors confiance, il faut être raisonnable", explique Julien. Ce lien "est modérée, que ce soit eux envers moi comme moi envers eux. Le but est de comprendre et de connaître leur état d’esprit. Dans quelle mesure, ils sont en colère ou pas et essayait de canaliser cette colère", rapporte le major de police.
*Le prénom a été modifié.
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