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Grandeur et décadence du Red Star, l'adversaire de l'OM en Coupe de France

Le club de Saint-Ouen court après un glorieux passé de photos sépia.

Article rédigé par Pierre Godon
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
La joie des joueurs du Red Star après une victoire contre le CA Bastia, à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), le 13 mai 2011.  (CEDRIC LECOCQ / MAXPPP)

C'est l'histoire d'un club qui a failli devenir le deuxième grand club parisien. C'est l'histoire d'un club légendaire du foot français qui court après son glorieux passé, après de belles photos en noir et blanc où les spectateurs mettaient leur costume du dimanche pour se presser contre une palissade. C'est l'histoire d'un club qui a raté le virage pour s'imposer dans le paysage footballistique français, mais n'a pas perdu espoir d'y revenir. 

Jusqu'aux années 70, tout va bien

Opposé à  l'OM, samedi 7 janvier à 20h45 au Stade de France, le Red Star, le club au légendaire maillot vert et blanc, se voit offrir un formidable coup de pub. 

Tout le monde ne peut pas se targuer d'avoir été fondé par Jules Rimet, qui crée trente ans plus tard la Coupe du monde après avoir pris la tête de la Fifa. Rien à voir avec le communisme, le nom "Red Star" vient du nom de la compagnie britannique qu'utilisait la gouvernante de la famille Rimet pour faire des allers-retours avec son pays natal. N'empêche : le club qui évolue depuis 1910 à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), après avoir fréquenté les abords de la tour Eiffel, est aujourd'hui devenu le symbole d'un foot parisien plus populaire que le Parc des Princes et le 16e arrondissement.

Comme l'explique le président du club, Patrice Haddad, sur sport24.com : "Le PSG est un club qui a des moyens et sera le porteur d'image d'un pays comme le Qatar. L'ambition du Red Star n'est pas là. On veut travailler dans l'ancrage de notre département, de la ville et être une issue pour beaucoup de Franciliens, plus adaptés à cette philosophie."

Le coup d'envoi de la finale de la Coupe de France 1936 entre Charleville et le Red Star.  (AFP)

Plusieurs fois vainqueur de la Coupe de France dans les années 1940, le club s'enferme dans un lent déclin à partir des années 1970. Au mieux, pour lui, ce sera les joies de la D2.

Le club maudit du Stade de France

En 1998, il est nommé comme club résident du Stade de France, alors qu'il évolue en D2, mais est relégué en National l'année suivante. Des soucis financiers achèvent de faire capoter l'opération. Le Red Star était censé monter en D1 au bout d'un an, explique Libération, puis devenir européen dans les cinq ans pour respecter le cahier des charges.

Depuis cette date, le Stade de France n'a pas de club résident, ce qui oblige l'Etat à payer une pénalité au consortium (géré par Vinci et Bouygues) qui gère l'enceinte de 80 000 places. Le Red Star évolue toujours au vieux stade Bauer. Mais un retour ponctuel à Saint-Denis est envisageable, à en croire son président, tout comme un changement de stade. Un "retour", car le club audonien a joué un match au Stade de France, contre Saint-Etienne, en D2, en 1999. L'affiche avait attiré environ 48 000 spectateurs.

Les joueurs du Red Star lors de leur match de D2 au Stade de France contre Saint-Etienne, le 11 mars 1999. (PATRICK HERTZOG / AFP)

En 2002, un déficit de 1,5 million d'euros alors que le club évolue en CFA entraîne une rétrogradation en DH. Petit à petit, le club gravit à nouveau les échelons du football français pour évoluer cette année en National (3division). Le club veut se stabiliser à cet échelon avant de viser la montée pour 2015.

En attendant de retrouver les projecteurs, le Red Star a lancé le Red Star Lab, histoire que ses aspirants footballeurs puissent aussi se découvrir une vocation artistique. On peut ainsi découvrir cet ersatz de Wallace et Gromit racontant un match du club audonien. En attendant le dessin animé de la saga de son retour en L1 ?

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