Govou chez les amateurs, Gallas en Australie : que sont devenus les Bleus de 2003 ?
Ils ne sont plus très nombreux à jouer au foot et beaucoup se sont lancés dans des activités insolites.
Pour eux, l'époque des transferts à sept chiffres est révolue. La Ligue des champions, ils la regardent à la télévision, tout comme les matchs de l'équipe de France, dont ils ont fait partie. Pourtant, ils en veulent encore. William Gallas et Sidney Govou ont fait parler d'eux, fin octobre : l'un en paraphant un contrat avec le club australien de Perth, l'autre en signant une licence amateur avec son club de (presque) toujours, l'Olympique lyonnais.
Mais dix ans après, que sont devenus leurs coéquipiers, par exemple ceux du match France-Japon, demi-finale de la Coupe des confédérations 2003 ? Panorama de ces footeux en fin de carrière.
Fabien Barthez, l'as du volant
En dépit d'une pige grassement rémunérée avec l'équipe de France époque Laurent Blanc, Fabien Barthez a quitté les pelouses pour les paddocks. C'est lorsqu'il évoluait à Monaco qu'il s'est pris de passion pour la course automobile. Et aujourd'hui, il dispute le championnat de France GT en se mêlant aux meilleurs. Ce n'était pas gagné, à l'entendre raconter sa première course dans Le Dauphiné Libéré. "[J'ai couru] 150 mètres. Je me suis fait sortir par un autre pilote."
William Gallas, looking for glory
Le footballeur est sous contrat avec le Perth Glory, en Australie. Le président du club n'a d'ailleurs pas attendu pour déboucher le champagne : "Quel meilleur joueur au monde pouvions-nous faire venir que quelqu'un comptant 84 sélections avec l'une des plus grandes nations du football mondial ?"
Jean-Alain Boumsong, dans le club des cinq
Comme pas mal de footballeurs (dont Fabien Barthez ou Zinedine Zidane), Jean-Alain Boumsong a ouvert un complexe de foot à 5 à Nanterre. Sans le gérer à plein temps, vu ses apparitions régulières en tant que consultant sur beIN Sport. L'ancien gardien de Nancy et Lille, Grégory Wimbée, qui s'est lui aussi lancé dans l'aventure, explique que la gestion de son complexe, dans le Nord, lui prend "12 à 14 heures par jour".
Mikaël Silvestre, baba du rhum
Toujours défenseur aux Portland Timbers (Etats-Unis), l'ex-défenseur de Manchester United a commencé à préparer son après-carrière en lançant sa marque de rhum, positionnée haut de gamme. "Je me voyais bien, à la retraite, à la tête d’une petite rhumerie", confie-t-il. Même si sa société cherche avant tout à être distribuée dans les bars branchés de New York ou les grands hôtels de la Côte d'Azur.
Willy Sagnol, l'éternel retour
Dans les romans policiers, on apprend que le criminel revient toujours sur les lieux du crime. C'est pareil pour Willy Sagnol, qui a enchanté Saint-Etienne, les Bleus et le Bayern, et qui, à la fin de sa carrière, a occupé le poste de recruteur du Bayern Munich. Il a ensuite failli devenir directeur sportif de Saint-Etienne, avant d'enchaîneur les postes de sélectionneur tricolore dans les catégories de jeunes.
Olivier Dacourt, l'homme de l'art
A première vue, Olivier Dacourt est devenu consultant, comme tant d'anciens footballeurs avant lui. Mais grattez un peu sous la surface : ce footballeur a passé son diplôme de management du sport (promotion Zidane) et a une maison d'édition spécialisée dans les catalogues d'art. Quand il arrête sa carrière, il raconte dans la presse avoir enfin du temps pour "visiter pas mal de galeries et de foires internationales d'art moderne ou contemporain". Ça change du cliché du footballeur collé à sa Playstation quand il n'est pas sur le terrain. Il explique au magazine Surface : "J’ai commencé avec les nouveaux réalistes : Arman. J’ai d’ailleurs coédité son catalogue à Beaubourg. Suite à ça, on a fait un papier sur moi dans L'Equipe, car ils estimaient que c’était très surprenant qu’un ancien footballeur ait ce type d’initiative."
Ousmane Dabo, rhabillé pour l'hiver
L'ancien milieu de terrain de la Lazio de Rome a embrassé une vraie carrière de businessman, en lançant une marque de vêtements. "Arrivé à deux-trois ans avant la fin de ma carrière, j'ai commencé à m'impliquer. (…) Mon rôle au départ était financier, mais plus la marque se développe, plus je m'investis", explique-t-il sur Sport 365.
Robert Pirès, télégénique
Le très populaire Robert Pirès fait de la radio (Europe 1), de la télé (beIN Sport), même s'il affirme au Républicain Lorrain : "Je ne suis pas à l'aise devant la caméra." Dans la même interview, il dévoile son secret pour ne s'être jamais fâché avec les journalistes : "Je n’ai jamais empêché un paparazzi de me photographier sur la plage."
Steve Marlet, syndrome Tanguy
Banlieusard jusqu'au bout des crampons, Steve Marlet a terminé sa carrière avec deux passages en amateur à Aubervilliers puis au Red Star, le club de Saint-Ouen. Son retour à Aubervilliers a été motivé par une raison très pratique, au-delà de l'amour de sa région : "Par commodité, j'habitais chez ma mère, à Noisy-le-Grand." On ne sait pas s'il repasse ses chemises, maintenant qu'il est directeur sportif du Red Star.
Sidney Govou, en stand-by
Attaquant international cherche nouveau club après blessure. Faire suivre vos offres à l'Olympique lyonnais.
Sans oublier les remplaçants :
Benoît Pedretti, un faux air de Deschamps
Encore joueur (à l'AC Ajaccio), le destin de Benoît Pedretti est tout tracé. "Entraîneur, c’est un métier qui m’attire", a-t-il confié à L'Equipe. Avis confirmé par son ancien coach, Jean Fernandez, cité par le Le 10 Sport : "J’ai eu la chance de travailler avec Didier Deschamps quand il avait 23 ou 24 ans et on sentait tout de suite qu’il serait un super entraîneur. Benoît est dans cette même catégorie."
Sylvain Wiltord, pizza et salsa
L'attaquant joue ponctuellement les consultants, mais a aussi investi dans un restaurant, comme beaucoup de footballeurs en fin de carrière. Wiltord a mis des billes dans un établissement italien, à Villeurbanne. Avis d'un client, sur un site où les internautes publient leurs avis : "J'y suis allé cinq ou six fois et je n'ai jamais vu Sylvain Wiltord, ni même entendu parler de lui."
Tout aussi discrète sa participation à un clip de Larusso, l'icône de l'été 1998 avec Tu m'oublieras. Elle y chante, lucide : "Je ne suis pas la nouvelle star, mais celle du passé."
Thierry Henry, ce n'est qu'un au revoir
Les projets d'après-carrière de Thierry Henry, qui fait durer le plaisir aux New York Red Bulls, sont encore flous. Dans une inteview au Sun, "Titi" donnait un indice sur son futur : "Ce que je veux faire quand je me retirerai, je ne sais pas comment, mais j'ai envie de revenir à Arsenal. Quoiqu'il arrive, je veux revenir. Peut-être en tant qu'assistant. J'adore ce club." Arsène Wenger y sera même peut-être encore.
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