Football : trente-quatre ans après le drame d'Hillsborough, la police britannique s'excuse et promet des réformes
Le pire drame de l'histoire du sport outre-Manche. La police britannique a présenté ses excuses, mardi 31 janvier, aux familles des 97 victimes du drame d'Hillsborough, survenu à la suite d'un mouvement de foule dans ce stade de Sheffield, le 15 avril 1989, en marge de la demi-finale de la Coupe d'Angleterre de football entre Liverpool et Nottingham Forest.
"Pour ce qui s'est passé, en tant que haut responsable de la police, je présente mes profondes excuses. Le maintien de l'ordre a vraiment mal tourné", a admis, Andy Marsh, directeur général du College of Policing, qui fédère les différentes forces de police du Royaume-Uni, près de 34 ans après drame. "La police a profondément manqué à ses obligations envers les personnes endeuillées", a-t-il aussi déclaré, avant d'ajouter que "les défaillances de la police ont été la principale cause de la tragédie", et qu'elles "ont continué à gâcher la vie des membres des familles depuis lors".
Des mesures insuffisantes pour une association de victimes
En 2017, un rapport commissionné par le gouvernement avait fait 25 recommandations pour que les familles obtiennent justice. Parmi elles, 11 concernaient la police. Cinq ans après ce rapport, la police a indiqué, mardi, que tous les policiers d'Angleterre allaient signer une charte soulignant qu'ils "doivent reconnaître quand des erreurs ont été commises et ne doivent pas chercher à défendre l'indéfendable".
"Les responsables de la police se sont engagés aujourd'hui à répondre à tout incident majeur avec transparence et compassion pour les familles impliquées", a déclaré Martin Hewitt, un des chefs de la police britannique. Des mesures insuffisantes pour l'association de victimes, Hillsborough Law Now. "Les excuses, bien que bienvenues, ne font aucune référence à un changement dans la loi", a réagi une porte-parole, alors que le groupe milite pour la création d'une "obligation légale de franchise" pour les autorités et les responsables publics.
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