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Foot : l'Olympiakos, le commando des desperados

L'équipe grecque qui affronte l'OM en Ligue des champions mercredi soir est composée d'un bon nombre de joueurs revanchards qui ont roulé leur bosse un peu partout. Un collectif pas banal.

Article rédigé par Pierre Godon
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Les joueurs de l'Olympiakos Djamel Abdoun et François Modesto tentent de barrer le passage à l'attaquant de Dortmund Kevin Grosskreutz lors de leur match en Ligue des champions le 1er novembre 2011, en Allemagne.  (PATRIK STOLLARZ / AFP)

Vous avez forcément croisé leur photo dans un album Panini ou aperçu leur visage lors d'un match des Bleus contre une obscure sélection nationale. Ces gueules du foot, ces joueurs au passé haut en couleurs relégués dans un championnat sous-médiatisé, eh bien, il jouent à l'Olympiakos, l'adversaire grec de Marseille en Ligue des champions, mercredi 23 novembre. Portraits.

Olof Mellberg, défenseur. Un Suédois. Un costaud. Un rugueux. Un type au sang chaud qui est toujours prêt à aller à la castagne avec ses partenaires, comme ici lors de l'entraînement de l'équipe nationale suédoise, en 2007.

 

Mellberg est aussi un défenseur qui arrive à marquer des buts à 30 mètres à son propre gardien. Et de la main, s'il vous plaît.

 

Grâce (ou malgré ?) ce pedigree, Mellberg a accompli une belle carrière, avec une décennie à Aston Villa, en Angleterre, et un passage à la Juventus Turin, en Italie, en 2008 et 2009. Et n'allez pas croire que sous ce roc se cache une brute. Sa maman a confié à un journal suédois qu'Olof allait user ses fonds de culottes sur les bancs de l'université une fois sa carrière sportive terminée.

Avraam Papadopoulos, défenseur. Vous connaissez beaucoup de défenseurs centraux grecs nés à Melbourne, en Australie, qui ont une chanson à leur gloire, signée d'un groupe français en plus ? Avraam Papadopoulos, par les Lovely Rita, c'est là :


"Avraam Papadopoulos" par les Lovely Rita par fouof 

François Modesto, milieu défensif. En vrai, il s'appelle François-Joseph. Il est Corse et on le connaît bien en Ligue 1 pour l'avoir longtemps vu jouer avec Monaco. Un joueur modèle... sauf quand il a la possibilité de se venger de son adversaire en lui baissant son short, dévoilant ainsi un caleçon pâlichon (au regard de celui exhibé par Samir Nasri mardi soir).

 

Djamel Abdoun, milieu offensif. Avant d'arriver à l'Olympiakos, Djamel Abdoun a eu une carrière rectiligne. Enfin presque. Cherchez l'erreur parmi les clubs par lesquels il est passé : Ajaccio, Sedan, Manchester City, Nantes, Kavala... On a tendance à l'oublier mais Abdoun a fait un bout de chemin avec les Citizens de Manchester, avant qu'ils ne soient rachetés par les Emiratis. Un court passage, un prêt, un seul match, où il n'a pas spécialement brillé. Sinon, on le surnommait "la perle barbue" à Nantes.

Rafik Djebbour, attaquant. C'est l'histoire d'un attaquant algérien formé à Auxerre qui a enchaîné cinq clubs en Grèce, dont les peu connus Ethnikos Asteras, Atromitos FC et Panionios GSS. Un type qui parle vrai, dans L'Equipe de mercredi : "Notre groupe de Ligue des champions était à notre portée, dans le sens où il n'y avait pas des supers équipes." Quiconque a regardé les matchs de l'OM pourra en témoigner. 

Heureusement, il est plus spectaculaire un ballon au pied que sur son vélo. Jugez plutôt.

 

Kevin Mirallas, attaquant. Vous en connaissez beaucoup, des joueurs de foot qui ont inspiré un détournement de la comédie musicale Grease ?

 

Adulé mais jamais très efficace à Lille, désiré par l'OM, Mirallas se perd finalement à Saint-Etienne où son manque d'efficacité lui est reproché. Il rebondit en Grèce. L'attaquant belge a conservé une dent contre l'Hexagone. Nombre de ses interviews sont à base de : "Je n'ai rien à prouver à la France." 

Marko Pantelic, attaquant. Vous connaissez sans doute cet attaquant serbe à la chevelure abondante : il est passé par le PSG. Quatre malheureux matchs, zéro but... Forcément, ce bras d'honneur adressé à son entraîneur, un soir d'octobre 1997, alors qu'il ne le faisait pas rentrer sur le terrain contre Lens malgré la pression du public, n'a rien arrangé... C'est en Allemagne, un peu plus tard, au Hertha Berlin, qu'il a enfin explosé. Le gaillard est un globe-trotter, qui a changé 17 fois de clubs en 15 ans !

Desperados ou pas, Marseille serait bien inspiré de l'emporter pour se rapprocher un peu plus de la qualification pour les huitièmes de finale. Ce qui peut être assuré dès mercredi soir si Dortmund ne l'emporte pas contre Arsenal.

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