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Euro 2016 : d'étonnants portraits de footballeurs à la mode du XIXe siècle

Armé d'une palette graphique, "Pupazzaro" a déjà tiré le portrait de dizaines de sportifs. Fan de la Roma, il s'inspire des tenues de toutes les époques, avec une préférence pour les années 1800.

Article rédigé par Fabien Magnenou
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Sélection d'œuvres réalisées par Fabrizio Birimbelli.  (FABRIZIO BIRIMBELLI / INSTAGRAM)

Ces officiers du XIXe siècle ont un regard familier. Les amateurs de foot reconnaîtront rapidement leurs idoles, d'Antoine Griezmann à Arda Turan, en passant par Johan Cruyff et Robert Lewandowski. A l'origine de ces portraits originaux, un informaticien romain de 42 ans, Fabrizio Birimbelli – dit "Pupazzaro" –, qui poste régulièrement ses créations sur Instagram et Twitter.

"Je suis davantage supporter de l'AS Roma qu'amoureux du football", précise-t-il, contacté par francetv info. Après avoir commencé sa série avec des joueurs de la capitale italienne, Fabrizio Birimbelli compte désormais une cinquantaine de portraits. "Et je ne compte pas m'arrêter."


Pour concevoir ses tableaux, Fabrizio Birimbelli utilise une technique mixte : peinture numérique, retouche photographique et des effets pour "vieillir" le résultat, à la palette graphique. Il affectionne particulièrement "les visages tourmentés, avec un fort caractère, méchant, sportivement parlant." A ce petit jeu, l'un de ses joueurs favoris est le Turc Arda Turan, juste devant Francesco Totti, légende de la Roma.

"Une vision ironique de ces héros modernes"

"J'ai aussi fait quelques tests avec des armures ou des vêtements d'autres siècles", précise "Pupazzaro". Cristiano Ronaldo et Lionel Messi apparaissent ainsi avec une élégante fraise du XVIIe siècle, tandis que Kevin Strootman emprunte le style de Vincent Van Gogh.

Une photo publiée par fabrizio (@pupazzaro) le

Grâce à sa passion, justement, Fabrizio Birimbelli est parvenu à rencontrer son idole. "Remettre le tableau à Francesco Totti a été un moment très émouvant. C'est un mythe, une légende vivante, mais aussi un gars simple et pas du tout hautain. Il était presque plus embarrassé que moi, se souvient l'informaticien. Antonio Rüdiger a été très enthousiaste, c'est quelqu'un de très amusant. Enfin, peut-être pas autant pour les attaquants adverses." Encore plus fort, Fabrizio a fait parvenir son portrait à Claudio Ranieri, entraîneur de Leicester, champion d'Angleterre.

La presse italienne lui a consacré plusieurs articles, et le club de la Roma lui a même accordé un espace sur son site officiel. Mais pourquoi grimer des footballeurs en officiers ? "Je pense que les joueurs peuvent être considérés comme des sortes de héros modernes. Mais, évidemment, mes tableaux traduisent une vision ironique, répond Fabrizio Birimbelli. Je pense qu'aucun d'entre eux ne se considère réellement comme un héros légendaire. Exception faite, peut-être, de Zlatan Ibrahimovic. Mais lui, c'est vraiment une légende !"

Une photo publiée par fabrizio (@pupazzaro) le

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