Cet article date de plus de treize ans.

Euro 2016 : des retombées pour la France ?

L'organisation de l'Euro 2016, attribuée aujourd’hui à la France, ouvre la voie à un vaste chantier évalué à 1,7 milliard d'euros pour la construction et la rénovation d'une dizaine de stades. _ Nicolas Sarkozy qui s’est rendu à Genève pour défendre la candidature de la France voit dans le football et dans l’Euro 2016, une réponse à la crise. _ Mais dans les villes dans lesquelles se dérouleront les compétitions, certains élus regrettent un engagement insuffisant de l'Etat.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Radio France ©REUTERS/Charles Platiau)

“Nous, nous pensons en France que le sport c'est une réponse à la crise. C'est justement parce qu'il y a une crise, qu'il y a des problèmes, qu'il faut mobiliser tout un pays vers l'organisation de grands événements”, a dit le chef de l’Etat.

L'attribution de l'Euro 2016 à la France va permettre d'accélérer la rénovation ou la construction de douze stades.
D'un coût total estimé à 1,7 milliard d'euros, les travaux dans les stades devraient générer 15.000 emplois selon la FFF, et 4.000 autres durables pour assurer le fonctionnement des nouvelles enceintes.

Le choix de la France pour organiser la compétition viendra donner un coup de pouce à un secteur du BTP où les perspectives d'activité restent toujours incertaines.
“Je pense que le secteur en avait bien besoin car en dehors de la mobilisation de tout un peuple derrière son équipe, il y a actuellement quelques sujets de préoccupation liés à la conjoncture budgétaire et financière un peu morose, c'est donc une très bonne chose”, a déclaré Jean-François Roverato, PDG du groupe “Eiffage”.
_ Les trois géants français du secteur, “Vinci”, “Bouygues”, et “Eiffage” sont déjà à pied d'œuvre sur plusieurs sites: “Eiffage” a été choisi pour construire le nouveau stade de Lille, un investissement de 320 millions d'euros, tandis que “Vinci” et “Bouygues” sont présélectionnés pour les travaux de couverture et l'agrandissement du stade Vélodrome à Marseille, projet estimé à 200 millions d'euros.

Des stades trop anciens et trop petits

La FFF a présélectionné en tout douze villes d'accueil pour la compétition, neuf enceintes principales et trois de réserve: Paris, Marseille, Lyon, Lille, Toulouse, Bordeaux, Nice, Strasbourg, Saint-Etienne, Nancy, Lens et Saint-Denis.
Sur les douze sites, sept sont à rénover et quatre à construire à Lyon, Lille, Bordeaux et Nice.
Au Stade de France, des travaux de rénovation ont déjà débuté depuis plusieurs années et continueront jusqu'en 2016.
Les chantiers doivent bénéficier de 150 millions d'euros d'aides publiques, une enveloppe que le gouvernement avait promise quelle que soit le choix vendredi de l'UEFA.

_ La Commission “Grands Stades Euro 2016”, créée en 2008, avait prôné sous l'égide de Philippe Séguin la modernisation des enceintes françaises, la création de grands stades polyvalents et une évolution de leurs modes de financement. Les douze chantiers de l'Euro 2016 vont consacrer la montée en puissance du financement purement privé (600 millions d'euros selon la FFF) et du Partenariat public privé (PPP), où le constructeur assure également l'exploitation et la maintenance du site moyennant une redevance.
_ La FFF a estimé à 850 millions d'euros les financements mixtes qui iront à une partie des chantiers.

_ L'Euro 2016 sera le troisième grand tournoi de football organisé par la France après-Guerre après l'Euro 1984 et la Coupe du monde 1998, deux compétitions remportées par les Bleus.

Mikaël Roparz, avec agences

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.