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Varane et les Bleus terminent en beauté

Longtemps imprécise, la France est venue à bout de la Suède en match amical à Marseille (1-0). Raphaël Varane a montré la voie en inscrivant le but victorieux de la tête et permis aux Bleus de boucler l'année avec une seule défaite au compteur.
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Le but de Varane face à la Suède (FRANCK FIFE / AFP)

"IL" aurait peut-être donné un peu de piquant, voire d'inspiration à ce match. "IL" aurait pu transcender ses coéquipiers comme motiver ses adversaires. "IL" aurait pu faire oublier cette triste journée pour le foot français entre affaires de matchs truqués en Ligue 2 et soupçons à l'OM autour du transfert de Gignac. Mais "IL" n'était pas là. "IL" c'est bien sûr Zlatan Ibrahimovic. Sans la star scandinave, le match a ronronné, marqué par une domination stérile des Français à qui il aura manqué un peu d'envie et de réussite. Heureusement, côté tricolore, il y a un joueur qui prend de l'épaisseur à chaque sortie. Capitaine exemplaire, défenseur intraitable, Raphaël Varane s'est même mué en buteur pour débloquer une rencontre promise à un nouveau match nul. Au final, il aura même fait oublier Zlatan ! Une prouesse. 

Oublié le 4-4-2 poussif entrevu face à l'Albanie, Didier Deschamps revenait aux fondamentaux avec un 4-2-3-1 plus classique pour les Bleus. La composition du sélectionneur, elle, l'était moins puisque le "Citizen" Mangala débutait en charnière centrale aux côté de Varane, de nouveau capitaine, et que les couloirs étaient confiés à Kurzawa qui avait à coeur de se racheter après le fameux épisode du salut militaire face aux Suédois lors du match de qualification pour l'Euro 2016 Espoirs, et au revenant Sagna. Autre "coup" tenté par Deschamps : la titularisation de Guilavogui (Wolfsbourg) au milieu de terrain. Bref un onze assez expérimental et épicé par la présence de trois Marseillais (Mandanda, Payet, Gignac) et d'un ancien héros olympien (Valbuena) pour ravir le Stade Vélodrome. L'effet était réussi à l'annonce des joueurs par le speaker mais le soufflé retombait assez vite après le coup d'envoi.

Varane comme un symbole

La faute à des Suédois particulièrement frileux offensivement autant que par la propre maladresse française. Comme face à l'Albanie, les Bleus rataient quelques gestes techniques et manquaient de vitesse, de spontanéité, de liant. Bref de ce qui faisait leur force ces derniers temps. Et cette fois, le système tactique n'était sûrement pas en cause. Certes, Pogba était toujours capable d'une ouverture magique pour Kurzawa mais la volée du Monégasque passait juste à côté (11e). Vingt minutes plus tard, un retourné acrobatique de Valbuena arrachait enfin le Velodrome à sa torpeur (31e). Quelques "ola" partaient des tribunes et exhortaient les Bleus à percer la muraille jaune et bleue. Gignac parvenait à transpercer les lignes d'une belle passe mais Griezmann, qui manquait son contrôle, n'affichait pas la même réussite que face aux Albanais et il fallait même un Mandanda vigilant pour éviter le pire sur une frappe en pivot de Thelin (43e) juste avant la pause.

Les Tricolores s'ébrouaient de nouveau à la reprise mais la frappe à bout portant de Gignac était magnifiquement détournée par Isaksson (48e). Le portier scandinave était à l'honneur avec un nouveau sauvetage, cette fois devant Griezmann (60e). Devant cette impuissance, Deschamps abattait sa carte Benzema en lieu et place de Gignac, sorti sous les applaudissements (70e), mais le Madrilène, pas plus que Lacazette, lui aussi entré en jeu, ne trouvaient la faille dans l'épaisse cuirasse suédoise. Et tandis que la France semblait se diriger vers un nouveau match nul, après celui concédé face à l'Albanie (1-1), le meilleur joueur de ces dernières semaines surgissait pour faire pencher la balance.

Les héros étaient fatigués, mais pas tous. D'un coup de tête magistral, Raphaël Varane parvenait à trouver la lucarne opposée (1-0, 83e). C'en était trop pour les Suédois qui concédaient, quasiment dans la foulée, un pénalty mais Benzema envoyait sa frappe au dessus (86e). Les sifflets imbéciles qui suivaient cette tentative ratée n'effaçaient pourtant la victoire et la bonne impression générale laissée tout au long de l'année. Les Bleus peuvent regarder en arrière sans rougir et vers le futur avec espoir. 

Déclarations : 

André-Pierre Gignac : "On peut être satisfait de la victoire. C'était important  de bien terminer l'année. C'est une bonne soirée. Je ne suis pas frustré de ne  pas avoir marqué. J'avais des jambes et j'ai beaucoup couru pour créer des  opportunités. C'était un beau clin d'oeil de jouer ce soir avec d'autres  Marseillais".

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