Suède-France : Les Bleus peuvent faire un pas en avant vers le Mondial en Russie en s'imposant
"Tout ne se joue pas sur ce match, mais on a envie de faire passer un message dans ce groupe", a lancé cette semaine Raphaël Varane, tout frais roi d'Europe avec le Real Madrid. Les Bleus (13 points) dominent le groupe A avec trois longueurs d'avance sur leurs premiers poursuivants, les Suédois de Janne Andersson. Les hommes de Didier Deschamps ont bien négocié leur premier match à risque, aux Pays-Bas (1-0 en octobre, but de Paul Pogba).
Voici donc le deuxième sommet de leur parcours à l'extérieur, qui n'a toutefois rien de définitif. Car il y aura encore quatre rendez-vous ensuite (contre les Néerlandais et les Luxembourgeois à domicile, puis en Bulgarie et enfin contre le Belarus). Parallèlement, dans les autres rencontres de ce vendredi, la Bulgarie (9 points) resterait dans la course en s'imposant chez le modeste Belarus, tandis que les Pays-Bas (7 points) ont une chance en or de se relancer face à la lanterne rouge luxembourgeois. Mais tous ces candidats à la Russie auront un oeil à Stockholm et sur le résultat des vice-champions d'Europe français, les mieux placés pour décrocher l'unique billet qualificatif direct.
Giroud et... Benzema
Or côté Bleus, tous les voyants sont au vert. Le match amical vendredi dernier à Rennes, malgré la faible opposition du Paraguay (5-0), a servi à engranger de la confiance, singulièrement pour Olivier Giroud, auteur d'un triplé. Avec désormais 26 buts en sélection, l'avant-centre n'est plus qu'à une longueur d'un certain Karim Benzema, en bien moins de capes (62 contre 81). L'égaler, voire le dépasser, dans ce match charnière représenterait un symbole fort alors que le débat sur la place de Giroud à la pointe de l'attaque des Bleus demeure récurrent, ce que l'intéressé trouve "un peu lassant". La balade face aux Guaranis a aussi permis d'apprécier le bon état de forme des Français à l'issue d'une longue saison; les onze titulaires et les six entrants ont répondu présents.
"J'étais un peu dans l'expectative, je m'interrogeais, mais c'est plutôt satisfaisant, voire très satisfaisant. La semaine d'entraînement était intéressante en termes d'intensité, comme le match lui-même", s'est félicité Deschamps, qui a assuré que le carton breton n'avait "pas amené d'euphorie excessive". De fait, ses joueurs savent les Suédois difficiles à manoeuvrer: ils les avaient battus en novembre (2-1), mais dans la douleur. Les Bleu et Jaune s'appuient essentiellement sur l'attaquant toulousain Ola Toivonen et le milieu Emil Forsberg, buteur sur coup franc au Stade de France et meilleur passeur de Bundesliga avec le RB Leipzig. Mais les Bleus tout court sont armés offensivement, avec Antoine Griezmann à la baguette en soutien de Giroud, assisté de Dimitri Payet. Et d'Ousmane Dembélé ou
Moussa Sissoko sur l'aile droite, en fonction de l'option offensive ou plus prudente choisie par "DD". C'est a priori l'unique incertitude quant au onze de départ.
Mbappé, la fougue
L'Europe du foot surveillera aussi l'entrée en jeu attendue de Kylian Mbappé. Le Monégasque de 18 ans a étrenné ses deux premières sélections en mars mais n'était pas apparu vendredi à Rennes en raison d'un petit pépin à une cuisse. Le champion de France est de nouveau disponible. Ses entraînements pleins de fougue du début de semaine en ont témoigné. Au point que Djibril Sidibé a diffusé une vidéo où l'on voit son jeune coéquipier le tacler avec vigueur alors que les deux portent... la même chasuble. "Oh @KMbappe tranquille on est dans la même équipe", a tweeté l'arrière droit avec une émoticône rigolarde.
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Les Bleus sont également armés derrière, avec le duo Koscielny-Varane devant Hugo Lloris. Mais les arrières latéraux seront scrutés: les offensifs Sidibé et Benjamin Mendy doivent rassurer dans le domaine purement défensif. Pour compenser leurs montées, Varane compte sur la capacité d'adaptation du milieu "pour avoir un équilibre". La tâche reviendra à la paire habituelle Pogba-Matuidi, avec N'Golo Kanté en embuscade. Beaucoup de sélections rêveraient d'avoir un tel effectif. La France l'a, à elle d'en profiter.
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