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Rummenigge se dit "irrité" par la FFF après la convocation de Lucas Hernandez

Lucas Hernandez, blessé au genou depuis le 28 septembre, est attendu ce lundi après-midi à Clairefontaine pour le rassemblement des Bleus. Une convocation qui a le don d'énerver Karl-Heinz Rummenigge, le patron du Bayern Munich, qui a exprimé son mécontentement dans un communiqué publié par son club. Didier Deschamps, lui, comprend la position du club bavarois.
Article rédigé par Denis Ménétrier
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Blessé au genou depuis le déplacement du Bayern Munich à Paderborn le 28 septembre dernier, Lucas Hernandez (23 ans, 16 sélections) n'a plus foulé les pelouses depuis cette date. Une donnée qui n'a, semble-t-il, pas dérangé Didier Deschamps et son staff, qui ont décidé de convoquer le latéral pour les deux prochains matchs des Bleus, contre l'Islande et la Turquie.

Cette convocation a eu le don d'énerver le patron du Bayern Munich, Karl-Heinz Rummenigge, qui avait indiqué samedi à la Fédération française de football (FFF) qu'il ne mettrait pas son joueur à disposition pour l'équipe nationale. Dans un communiqué publié par le club bavarois ce lundi, Rummenigge s'est ainsi dit "irrité par l'attitude de la Fédération française" de football.

"Nous aurions espéré plus de compréhension"

Rummenigge, indigné, a poursuivi : "Les propos de Didier Deschamps, selon qui Hernandez est, je cite, prêt à jouer sur une jambe, nous ont beaucoup étonnés." Le médecin du club bavarois, Hans-Wilhelm Müller Wohlfahrt, est également cité dans le communiqué : "Je suis responsable de la santé de Lucas Hernandez et je dis : il n'est pas en état de jouer les rencontres de l'Équipe de France (cette semaine), donc une convocation n'a aucun sens."

Déjà gravement blessé au genou droit la saison dernière, Lucas Hernandez fait l'objet d'une attention toute particulière de la part du staff du Bayern Munich. Une raison de plus pour le patron du club bavarois de pointer du doigt le manque de considération de la part de la FFF : "Sur les trois internationaux français convoqués, nous mettons naturellement à disposition et conformément au règlement les trois qui sont en bonne santé, Kingsley Coman, Corentin Tolisso et Benjamin Pavard, mais pour Lucas Hernandez, nous aurions espéré plus de compréhension, compte tenu du risque élevé."

Didier Deschamps compréhensif

Lors de sa conférence de presse ce lundi à 14h30, le sélectionneur de l'Équipe de France Didier Deschamps s'est montré compréhensif : "On a des intérêts qui peuvent être communs parfois, mais lorsque la trêve internationale arrive, ceux des clubs divergent avec ceux de la sélection." Avant de tenter de rassurer le Bayern Munich : "Je ne suis pas là pour prendre des risques. [...] Je ne compte pas faire jouer Hernandez sur une jambe. [...] On va voir dans les prochains jours. Le plus important, c'est le ressenti du joueur, mais je ne veux pas le mettre en porte-à-faux par rapport à son employeur."

Didier Deschamps s'est ensuite défendu d'être irrité par la situation et la réaction du Bayern Munich, tout en soulignant "qu'il ne faut pas que [les clubs] pensent qu'ils vont me mettre une petite pression, quelle qu'elle soit." Et pour ne pas s'afficher perdant dans cette affaire, le sélectionneur a laissé planer un doute sur la potentielle titularisation du latéral gauche vendredi : "Il a eu une petite alerte, un ressenti, ça remonte à un peu plus d'une semaine. [...] Je ne veux pas remettre en cause les examens qu'ils ont fait, mais on ne joue pas aujourd'hui ou demain." Le Bayern Munich et son patron Karl-Heinz Rummenigge seront sûrement très attentifs à la composition des Bleus vendredi face à l'Islande.

Avec AFP

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