Olivier Giroud: "La Coupe du monde [..] a commencé dans nos têtes depuis un moment"
Etait-ce important de se rapprocher des meilleurs buteurs de l'histoire grâce à ce but contre la Colombie ?
Olivier Giroud : "La priorité, c'est d'abord l'équipe. Maintenant, c'est une satisfaction personnelle d'être dans le classement des meilleurs buteurs, forcément. Mais encore une fois, après le match (la défaite 3-2 contre la Colombie vendredi), je n'étais pas satisfait de l'issue de la rencontre".
Vous étiez-vous fixé cet objectif des 30 buts ? Regardez-vous le haut du classement ?
O.G. : "Je n'aurais jamais pensé marquer autant de buts avec l'équipe de France quand j'ai commencé en novembre 2011. Je n'ai pas envie de me fixer d'objectifs comptables. Mais si je peux atteindre le podium, ce serait bien. Je sais que Trezeguet en a marqué 34. Pourquoi pas continuer à monter dans la hiérarchie avec cette Coupe du monde".
La Coupe du monde a-t-elle déjà commencé dans vos têtes ? La défaite contre la Colombie est-elle un gros coup d'arrêt ?
O.G. : "La Coupe du monde, elle a commencé dans nos têtes depuis un moment, dans la préparation. Ce qui est bien, c'est qu'on a la chance d'avoir eu un joker pour faire cette erreur en match amical et pas pendant la Coupe du monde. Il faudra se souvenir de ce match-là. On s'est relâché, on pensait que la victoire était acquise à 2-0. Si on est dans la même situation à la Coupe du monde, il faudra penser à cela et ne pas refaire les mêmes erreurs".
Vous manque-t-il un leader ?
O.G. : "S'il y a un leader qui doit se dégager, il se dégagera. Dans les équipes où j'ai joué, il n'y avait pas forcément un leader qui s'imposait. Il pouvait y avoir plusieurs joueurs qui, de par leur expérience et leur aura, donnaient de la voix ou montraient le chemin, le bon exemple sur le terrain. Il ne faut pas non plus tout dramatiser ou tout remettre en question parce qu'on a manqué une mi-temps. C'est davantage un problème d'état d'esprit et de relâchement qu'une question de leader. Il n'y a pas de grands aboyeurs sur le terrain, mais quand il faut dire les choses au sein du groupe on le fait".
"Il [Didier Deschamps] n'y est pas allé par quatre chemins"
L'équipe de France est-elle déséquilibrée, avec ce 4-4-2 offensif et Mbappé sur la droite ?
O.G. : "Est-ce que vous pensez qu'il est nécessaire de tout remettre en cause pour une deuxième mi-temps ratée ? Je ne pense pas. Ca a marché bien assez de fois dans le passé. Le problème était dans la tête, pas dans la disposition tactique."
Didier Deschamps a parlé de suffisance ? Et vous ?
O.G. : "Suffisance, c'est un mot assez fort quand même. C'est sûr qu'il nous a dit ce qu'il pensait de notre deuxième mi-temps. Il n'y est pas allé par quatre chemins, on avait besoin de l'entendre aussi. Quand c'est moins bien, il faut qu'on l'entende."
A 31 ans, voyez-vous le Mondial comme votre dernière compétition avec les Bleus ?
O.G. : "C'est possible. Ca ne tient pas qu'à moi. L'équipe de France, c'est quelque chose qui compte beaucoup pour moi. Tant que je me sentirai bien et que je serai performant, je reviendrai avec plaisir. On verra dans les années à venir comment réagit mon corps, mais je n'ai que 31 ans."
Comment s'intègre Ben Yedder ?
O.G. : "Très bien. Il est très intelligent pour se faire une place dans un groupe. Il l'est aussi sur le terrain. Il a été très efficace à l'entraînement. J'espère qu'il aura le même succès en match. C'est un profil assez atypique et redoutable dans les petits espaces. C'est bien d'avoir plusieurs attaquants avec des qualités différentes pour l'équipe de France".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.