Hoarau : "Je manque peut-être de grinta"
Y'a-t-il un risque que l'équipe manque de motivation pour ce match de prestige mais amical ?
"Le Brésil, c'est la nation du foot. Je suis un très grand fan de Ronaldo. Ce pays a quelque chose en plus. Le foot est d'une telle simplicité pour eux que de temps en temps ça énerve. Quand j'étais gamin, dans les jeux vidéo on n'avait pas le droit de les prendre car ce n'était pas loyal. C'est l'affiche, le match de rêve. Dans une carrière, il n'y a pas tant d'opportunité que ça, donc la motivation est là".
A quel type de match vous attendez-vous alors ?
"A un beau match, à du spectacle. Le Brésil a une maîtrise du ballon qu'on aimerait avoir. Il va falloir le leur chiper et bien l'utiliser. C'est l'Espagne aujourd'hui qui arrive à nous montrer le plus beau foot. Eux aussi ont cette notion du beau jeu. On va essayer de jouer avec nos qualités et ce ne sera pas évident".
Justement, la défaite contre l'Espagne il y a un an avait laissé des traces. Y'a-t-il un risque que l'histoire se répète?
"C'est bien de pouvoir se jauger. Et l'Espagne est quand même championne du monde et d'Europe. Il n'y a pas de honte à avoir de ce match. C'est un match de préparation, de gala. Et même si ça reste amical, c'est une grande soirée. On va tout faire pour continuer d'avancer sur notre bonne dynamique".
D'autant que, en revanche, ces matches réussissent plutôt aux Bleus...
"Les dernières confrontations se sont très bien passées car on avait Zizou, le brésilien français. Après 98, quelque chose s'est créé. On a peut-être pris un ascendant psychologique. Quand on joue le Brésil on est naturellement motivé. Mercredi on va faire en sorte que ça continue".
Personnellement, quel est le risque que votre match à Rennes et cette occasion manquée vous poursuive mercredi ?
"J'avais la tête dans le guidon. Ce qui m'embête, c'est quand mes tirs ne sont pas cadrés. Là j'étais quand même assez content de mon match. Sur l'action, ça s'est passé tellement vite. J'aurai pu faire quelque chose de plus simple. La pression, on en a besoin. Je suis serein".
Après certains matches, notamment le Belarus et à Montpellier, vous avez pourtant paru affecté par vos prestations...
"Le Belarus, c'était mon 1er match titulaire en Bleu, à la maison. On se prépare et mentalement on fait tout pour être prêt. J'avais tout bien fait et en perdant, c'était dur à digérer. Après, Montpellier, c'était autre chose car ce sont des occasions ratées et il suffit d'en mettre un le week-end suivant. Le Belarus, ce n'était pas évident à digérer..."
Tentez-vous d'effacer ce point faible dans votre jeu ?
"Quand on est attaquant, on se doit d'être obnubilé par l'envie de marquer, sans pour autant déjouer. A force de l'entendre, ça va peut-être venir. De temps en temps, je manque peut-être de grinta, mais je ne triche pas et je pense que je suis dans le vrai. A l'avenir, il faudra être un peu plus égoïste mais je sais que j'ai besoin du collectif pour sortir mon épingle du jeu. Tout seul, je n'arrive à rien. J'ai pris conscience que ce travail défensif joue sur ma lucidité. Il y a des recadrages à faire. Par rapport à mon caractère, je dois faire un effort".
Le sélectionneur semble aussi reprocher à Benzema son manque de réalisme...
"On discute. Je me souviens que quand je suis arrivé en L1, Karim mettait but sur but à Lyon. Avec lui, on discute sur le fait de se comprendre. C'est important pour un groupe. Sur ce côté tueur, pour ma part, ça a toujours été mon côté cool. Je dois me battre contre ça au quotidien. Mais Karim, lui, il ne fait pas de cadeau!"
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