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Equipe de France féminine - Les maux après les mots en vue de France-Autriche

Après la semaine passée très agitée suite aux déclarations d'Amandine Henry à l'égard de sa sélectionneuse, l'équipe de France féminine rêvait d'une semaine de préparation plus tranquille avant le match décisif contre l'Autriche, vendredi. Mais le choc entre le PSG et Lyon (victoire parisienne 1-0) a fait naître d'autres sources de tracas pour Corinne Diacre. En effet, deux de ses attaquantes (Le Sommer et Katoto) sont sorties du terrain, blessées. Et quelles conséquences cette première défaite lyonnaise en D1 depuis 4 ans aura sur le mental des joueuses ?
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Eugénie Le Sommer, l'attaquante internationale de Lyon, touchée à la cuisse face au PSG (ANTOINE MASSINON / A2M SPORT CONSULTING)

Une accélération, et un arrêt, net, avec la main derrière la cuisse gauche. Elle s'assoit sur la pelouse, pour ne pas aggraver la blessure. L'image ne laisse pas place aux doutes. Ce vendredi soir, Eugénie Le Sommer, meilleure buteuse de l'histoire de l'équipe de France (86 buts en carrière), est touchée. Elle doit abandonner ses coéquipières de Lyon dans le choc au Parc des Princes contre le PSG au bout de 28 minutes de jeu. Sans elle, son OL va s'incliner pour la première fois depuis 4 ans, et 80 matches de D1 féminine. La double peine. Car si Jean-Luc Vasseur, son entraîneur, a évoqué une "élongation", les examens devront donner plus de précisions quant à la gravité de cette blessure. Une chose est certaine : l'attaquante est incertaine pour le match si important de l'équipe de France contre l'Autriche, vendredi prochain, dans la quête de la qualification à l'Euro 2022.

Un caillou de plus dans la chaussure de Corinne Diacre, qui en avait déjà pas mal depuis l'explosion de "l'affaire Henry", voici moins d'une semaine. 

Autre problème pour la sélectionneuse de l'équipe de France, la blessure d'une autre de ses attaquantes, Marie-Antoinette Katoto. La jeune perle du PSG a été taclée par sa coéquipière en Bleue, Wendy Renard, et, touchée à la cheville, elle a dû abandonner ses coéquipières à l'abord du dernier quart-d'heure. C'est pourtant elle l'héroïne de la soirée, puisque la seule buteuse de ce choc si attendu. Là aussi, les examens devront préciser la nature de la blessure. Deux attaquantes touchées, cela fait beaucoup à une semaine du match face aux Autrichiennes.

Une équipe lyonnaise méconnaissable

Et pour ne rien arranger, la sélectionneuse doit se poser des questions sur les Lyonnaises. Car cette défaite, si inhabituelle pour l'OL féminin, laisse entrevoir des failles. "C'est le néant, on n'a rien fait, le PSG mérite la victoire", a pesté la capitaine lyonnaise Wendie Renard sur Canal +. "Ce n'est pas l'Olympique lyonnais qu'on a l'habitude de voir", "on est passé à côté de notre sujet", a prolongé la gardienne Sarah Bouhaddi en conférence de presse. "Nous n'avons pas été au niveau. Trop de déchet, trop d'imperfections inhabituelles. On est humain, même si c'est des championnes, on s'est raté ce soir", glissait Vasseur. 

Un faux-pas est toujours possible, mais qu'il ait lieu juste la semaine où les déclarations d'Amandine Henry ont tant fait parler, pose questions. La scission entre les joueuses de Lyon et Diacre a été maintes fois évoquée durant la semaine. Jusqu'à les perturber ? L'attente de ce rendez-vous était-elle trop forte ? "Ça nous arrive de rater quelque chose: on a raté ce rendez-vous qui nous tenait à coeur, dans l'enceinte dans laquelle on est et avec l'exposition médiatique, on aurait bien aimé montrer un meilleur visage."

Entre des retrouvailles avec Corinne Diacre qui seront forcément scrutées et médiatisées, un retour en équipe de France où Henry disait qu'il y avait un mélange "de joie et de crainte" lorsque son nom apparaissait dans la liste des Bleues, et la gestion d'une défaite inhabituelle pour l'OL, les Lyonnaises sont très attendues lundi à Marcoussis.

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