Tournoi de France : ce qu'il faut savoir sur le match des Bleues contre la Finlande
L’équipe de France féminine de football va débuter la compétition mercredi soir en affrontant la Finlande, au stade Océane du Havre.
Depuis mardi, les joueuses de l’équipe de France de football séjournent à Deauville, entre Le Havre et Caen, où elles vont débuter une année 2022 dont le point d’orgue sera l’Euro en juillet (du 6 au 31). Mais le présent pour les Bleues reste le Tournoi de France, qui démarre mercredi 16 février par un match contre la Finlande au stade Océane du Havre.
Pour Corinne Diacre, la sélectionneuse de l’équipe de France, l’enjeu est important. En affrontant le Brésil, les Pays-Bas et la Finlande, celle qui dirige les Bleues depuis 2017 va tenter d’ajuster son équipe à six mois du début de l’Euro, en Angleterre. Elle devra également gérer le retour de Kheira Hamraoui au sein du groupe France, trois mois après l’agression de la joueuse du Paris Saint-Germain.
Le Tournoi de France fait son retour
Après Calais et Valenciennes, c’est au tour de Caen et du Havre d’accueillir le Tournoi de France. Il y a deux ans, du 4 au 10 mars 2020, soit quelques jours avant le début du confinement national, les Bleues avaient affronté dans le Nord les Pays-Bas, le Canada et le Brésil à l'occasion de cette compétition amicale organisée par la Fédération française de football (FFF). Avec deux victoires et un nul, l’équipe de France avait remporté le Tournoi.
Après l'annulation de l'édition 2021 en raison des conditions sanitaires, c'est en Normandie que les Bleues vont aller faire la promotion du football féminin. L’objectif de la FFF, avec l’organisation de ce tournoi annuel, était de surfer sur la vague de la Coupe du monde qui s’était déroulée en France, à l'été 2019. "C’est le top, un tournoi de haut niveau avec de très bonnes équipes", expliquait Noël Le Graët, président de la fédération, en décembre 2019.
En 2020, le Tournoi de France avait été un succès. Le public avait répondu présent malgré la propagation du Covid-19. À voir s’il en sera de même cette année. Le Tournoi fait en tout cas son retour au meilleur des moments pour les Bleues, à six mois du rendez-vous le plus important de leur année.
Dernier gros test avant l’Euro
Dans six mois, l’équipe de France entamera l’Euro de football en Angleterre (du 6 au 31 juillet) dans un groupe où elle affrontera l’Italie, la Belgique et l’Islande, trois très bonnes équipes. Alors qu’elles se baladent dans les éliminatoires pour la Coupe du monde 2023 (six victoires en six matchs, 37 buts marqués, 2 encaissés), les Bleues vont réellement pouvoir se tester lors de ce Tournoi de France.
Cette compétition amicale, face aux Néerlandaises (5e nation mondiale) championnes d’Europe en titre et vice-championnes du monde, aux Brésiliennes (7e) et aux Finlandaises (28e), sera le dernier grand rendez-vous pour les joueuses de Diacre. Ces dernières disputeront deux autres matchs en avril lors des qualifications pour la Coupe du monde. Mais c’est lors des prochains jours, à commencer par mercredi face à la Finlande, que les Bleues devront accumuler de la confiance.
From Clairefontaine to Deauville
— Equipe de France Féminine (@equipedefranceF) February 15, 2022
Les Bleues sont arrivées à Deauville, leur camp de base pour le Tournoi de France. #FiersdetreBleues pic.twitter.com/jHfJvkEWOD
"Ce Tournoi a un double objectif, préparer ces matchs d’avril et ensuite basculer sur la préparation de l’Euro", a expliqué Diacre, mardi. La sélectionneuse se veut ambitieuse avant ces trois rencontres à Caen et au Havre : "En équipe de France, il n’y a pas de matchs amicaux. On a deux objectifs avec ce Tournoi donc pas d’essai, pas de rotation, une équipe de France performante sur les trois matchs à venir."
Surtout, ces trois rencontres vont permettre à Diacre d’y voir plus clair concernant les forces en présence. "Il y a une grosse partie de ces joueuses qui composeront la liste (de l’Euro). On ne va pas tout changer d’ici avril et d’ici juin", expliquait la sélectionneuse la semaine dernière. Diacre a profité de ce rassemblement pour rappeler Kheira Hamraoui, la joueuse du PSG. Un vrai test pour son effectif.
Une vie de groupe mise à l’épreuve
Si Eugénie Le Sommer est toujours boudée par Corinne Diacre, Kheira Hamraoui fait son grand retour en équipe de France. La milieu de terrain de 32 ans, bloquée à 36 sélections depuis un dernier match joué avec les Bleues en avril 2019 contre le Japon, a été rappelée par la sélectionneuse. Une force pour l’équipe de France car le talent de la Parisienne est indéniable. Mais des questions entourent sa présence, après son retour sur les terrains fin janvier.
Le 4 novembre 2021, Hamraoui avait été agressée par deux individus en présence de sa coéquipière Aminata Diallo. L’affaire n’est toujours pas résolue mais les relations entre Hamraoui et d'autres joueuses du PSG et de l'équipe de France, comme Kadidiatou Diani ou Marie-Antoinette Katoto, se sont rafraîchies. En cause, les soupçons portés par Hamraoui à l’encontre de Diallo dans cette affaire.
"Les joueuses qui composent l’équipe de France sont professionnelles. L’intérêt supérieur, c’est l’équipe nationale", a tenté de rassurer Corinne Diacre, qui n’a pas nié les problèmes que cela pourrait engendrer : "On sera attentif à sa vie dans le groupe, car il faut ce mélange entre performances sur le terrain et bon état d’esprit dans la vie de groupe. Quand on vit ensemble pendant douze jours durant un rassemblement, ou sur une grande compétition comme à l’Euro, il faut que tout le monde s’entende bien."
Sur le terrain comme dans les vestiaires, ce Tournoi de France sera donc révélateur pour les Bleues, à six mois de l’Euro. Une compétition dans laquelle la France vise mieux qu'un quart de finale, son meilleur résultat, atteint à trois reprises sur la scène continentale.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.