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Équipe de France : dans quelles conditions les Bleus vivent leur bulle sanitaire ?

Réunis depuis lundi à Clairefontaine pour les deux prochains matches de l'équipe de France, les Bleus se retrouvent dans une bulle sanitaire très stricte avec pour but d'éviter toute contamination à la Covid-19. Un rassemblement inédit pour ces joueurs habitués à la bonne ambiance du château de Clairefontaine et qui subiront une nouvelle étape de ce protocole très strict avec le déplacement en Suède qui débute ce vendredi.
Article rédigé par Denis Ménétrier
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4 min
Les Bleus à Clairefontaine en septembre 2019 (THOMAS SAMSON / AFP)

Fraîchement convoqués par le sélectionneur Didier Deschamps pour les deux prochains matches de l'équipe de France, Dayot Upamecano et Eduardo Camavinga vivent une drôle de première expérience chez les Bleus. Présents à Clairefontaine (Yvelines) depuis lundi, les deux bizuts et leur vingt-et-un coéquipiers ont été placés dans une bulle sanitaire qui se veut la plus hermétique possible et qui va subir un test important avec le déplacement en Suède de toute la délégation française.

Ce vendredi, le staff et les joueurs prennent en effet l'avion pour Stockholm, où ils disputeront samedi soir leur premier match de la deuxième édition de la Ligue des Nations. Comme dans les Yvelines, toutes les précautions seront prises à leur arrivée en Suède pour éviter toute contamination. Les Bleus seront ainsi pris en charge sur le tarmac de l'aéroport afin d'entrer en contact avec le moins de personnes possibles sur place.

Douche et changement dans les chambres

Voilà le quotidien des Bleus depuis lundi, qui doivent respecter le protocole édicté par l'UEFA surtout lors des matches. À Clairefontaine, le staff de l'équipe de France peut gérer à sa manière. Les précautions prises n'en sont pas moins importantes : alors que certains entraînements sont généralement ouverts au public, le château n'a jamais paru aussi discret que cette semaine. Pas de supporters accueillis, ni photographes et journalistes, qui ont été invités à rester chez eux pour ce premier rassemblement des Bleus depuis dix mois. "Pour des raisons sanitaires, on a complètement réaménagé les relations avec la presse", nous confie un membre de la délégation de l'équipe de France. Plusieurs joueurs, comme Adrien Rabiot et Olivier Giroud, se sont prêtés au jeu du point presse à distance. "Mais pas question d'organiser des interviews, même par téléphone", poursuit le membre de la délégation.

Alors que tous les joueurs ont été testés avant leur arrivée dans les Yvelines, et à nouveau mercredi, de nombreuses précautions ont été prises dans le château pour éviter au maximum les risques de contamination. "Au quotidien, on met en place beaucoup de choses, à l'instar de ce que font les clubs depuis la reprise", a indiqué Franck Le Gall, le médecin de l'équipe de France. Depuis plusieurs années maintenant, les Bleus disposent à Clairefontaine de chambre individuelle. Camavinga, pour sa première convocation, a ainsi hérité de celle de Paul Pogba, absent de la liste car positif au coronavirus. Mais à la différence des rassemblements habituels, chaque joueur doit s'y changer avant les entraînements et y prendre sa douche.

"Capital de minimiser les risques"

"C'est capital de minimiser les risques même si en faisant tout ce qu'il faut, vous pouvez être confrontés à un test positif", admettait Didier Deschamps en début de semaine. Anthony Martial a fait les frais de cette prévention à outrance lors de son arrivée à Clairefontaine : alors que son test à la Covid-19 n'avait pas apporté de résultats définitifs, l'attaquant de Manchester United a été isolé dans une partie du château et s'est entraîné seul. Avant de rejoindre le groupe quelques heures plus tard quand son test s'est révélé négatif. "Les joueurs sont habitués à ces circonstances, ils le font avec leur club depuis longtemps", poursuivait le sélectionneur.

La vie de groupe s'en trouve forcément impactée. En témoigne les repas, qui se font sous forme de buffet et délocalisés dans le salon Aimé-Jacquet pour plus d'espace. C'est dans des conditions que les bizuts Upamecano et Camavinga ont, comme le veut la tradition pour une première convocation, poussé la chansonnette mardi soir. Ce quotidien à Clairefontaine, les Bleus le retrouveront lors de leur retour de Stockholm. En Suède, pays le plus touché par le coronavirus en Europe du Nord qui n'a pas imposé de confinement et où le port du masque est très peu répandu, les Bleus vont découvrir une nouvelle étape de leur bulle sanitaire.

Des étages d'hôtel privatisés à Stockholm

L'objectif sera de limiter au maximum les contacts avec l'extérieur pendant les deux jours que passeront le staff et les joueurs à Stockholm. La délégation française a ainsi privatisé plusieurs étages d'un hôtel et établi un protocole très strict afin de ne croiser aucun autre client de l'établissement. À New York, à l'occasion de l'US Open, plusieurs joueurs ont dénoncé une fausse bulle sanitaire alors qu'ils logent dans un hôtel où ils croiseraient plusieurs clients qui n'en font pas partie. Charge aux Bleus et au staff d'éviter les mêmes erreurs.

L'aventure de la bulle sanitaire des Bleus prendra fin après le deuxième match de l'équipe de France, contre la Croatie mardi prochain au Stade de France. À l'issue de ce premier rassemblement depuis dix mois, chaque joueur rejoindra son club en France, en Italie, en Espagne, en Angleterre et en Allemagne. Les Bleus n'auront pas eu le temps de se déshabituer à cette bulle sanitaire qu'ils la retrouveront à l'occasion de leur retour en octobre et en novembre à Clairefontaine pour les prochains matches amicaux et de Ligue des Nations. Les novices Upamecano et Camavinga devront encore patienter avant de vivre un rassemblement "normal" à Clairefontaine.

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