En équipe de France, une défense stable mais pas trop
A trois mois de l'Euro, de nombreux doutes subsistent sur l'équipe de France. Après avoir étudié le milieu de l'équipe de France, place à la défense.
Varane, colosse aux pieds d’argile
Pierre angulaire de la défense de Didier Deschamps comme la Kaaba au cœur de La Mecque, Raphaël Varane est en proie au doute cette saison. Alors que le déclin progressif de Pepe lui ouvrait une voie royal au Real Madrid, le défenseur central français peine à confirmer et passer de jeune prodige à cador. Son temps de jeu en club aurait sans doute été bien moindre sans les blessures de Pepe et Sergio Ramos. Une situation inquiétante mais pas désespérante pour un joueur de seulement 22 ans. Didier Deschamps devrait logiquement lui maintenir sa confiance. Il reste donc une place en défense centrale, partagée entre Laurent Koscielny (Arsenal) et Mamadou Sakho (Liverpool). Le premier tient la corde, plus régulier et expérimenté, même si Sakho a toujours répondu présent en équipe de France.
Samuel Umtiti et Aymeric Laporte, les jeunes ont les dents longues
Varane, Koscielny et Sakho sont bien partis pour être à l’Euro. Derrière, une place de défenseur central reste à prendre. Elle devrait se jouer entre Eliaquim Mangala (Manchester City) et Jérémy Mathieu (FC Barcelone), avec Loic Perrin (AS Saint-Etienne) en embuscade. Dans la dernière sélection, Didier Deschamps a préféré Mathieu à Mangala. Mais les trois sont loin d’être intouchables. Derrière, les jeunes poussent. Samuel Umtiti doit désespérer quand il voit les performances, pas vraiment rayonnantes, de Mangala avec Manchester City. Lui tient la défense de Lyon du bout de ses crampons depuis plusieurs années. Il attend son heure, alors que le Cameroun frappe à sa porte comme un percussionniste sous ecstasy. Les Lions Indomptables pour Umtiti, la Roja pour Aymeric Laporte. Le défenseur de l’Athletic Bilbao, suivi par Barcelone, intéresse le sélectionneur espagnol Vincente del Bosque. Le joueur de 21 ans préfère la France, il est capitaine des Espoirs, mais la drague ibérique doit sûrement le faire réfléchir face à l’indifférence de Deschamps.
C’est dans les vieux latéraux qu’on fait les meilleures soupes
Sur les côtés, rien de nouveau. A gauche, Patrice Evra s’avère plus résistant qu’un Terminator et élimine les concurrents les uns après les autres. Layvin Kurzawa ? A la maison. Benoît Trémoulinas ? En Espagne. Lucas Digne, déjà bouté hors de la sélection une fois par Pat’, revient tenter sa chance, requinqué par son départ à Rome. A droite, Bacary Sagna (Manchester City) est toujours là, même si ses tresses ont disparues. Si le couloir gauche ne manque pas de jeunes prometteurs (Digne, Amavi, Mendy), à droite l’avenir est plus flou. Mathieu Debuchy, placardisé à Arsenal avant de rejoindre Bordeaux, a perdu sa place mais tout reste ouvert. Pour l’instant, c’est le trentenaire Christophe Jallet (Lyon) qui joue les doublures. Avec Evra-Sagna, l’équipe de France retrouverait les mêmes latéraux qu’à la Coupe du monde 2010, pas le meilleur des présages, mais pas illogique non plus.
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