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Blanc doit rebâtir un milieu

Hormis au milieu, handicapé par les blessures (Diaby, Matuidi) et le manque de compétition de certains habitués des Bleus (Alou et Lassana Diarra), Laurent Blanc devrait rester fidèle à ses convictions et jouer la stabilité pour l'amical de la France contre l'Angleterre, le 17 novembre à Wembley. Les trois succès d'affilée contre la Bosnie (2-0), la Roumanie (2-0) et le Luxembourg (2-0) ont fait avancer le chantier de la reconstruction.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
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Malouda, Diarra, Hoarau et Gourcuff ont le sourire (FRANCK FIFE / AFP)

Logiquement, le patron des Bleus ne devrait donc pas bousculer ses certitudes actuelles et renouvellera sans doute sa confiance aux joueurs déjà en place. Histoire de vérifier la solidité de ses jeunes éléments face à un adversaire de calibre mondial, le premier de ce genre à se dresser sur la route des Français depuis la Coupe du monde. "Si à chaque rassemblement, vous appelez un groupe différent, des joueurs différents, comment voulez-vous construire un noyau dur, une ossature? Cela me paraît impossible à faire", avait d'ailleurs affirmé Blanc à l'AFP, le 19 octobre.

En défense, aucun pépin physique n'étant à déplorer, le casting ne changera pas. Réveillère, qui avait parfaitement pallié le forfait de Sagna face à la Roumanie et le Luxembourg, devrait cette fois ne pas avoir besoin de la blessure d'un concurrent pour être convoqué. Sur le plan offensif, Blanc n'a également aucune raison de lâcher ses attaquants. Benzema n'a certes pas retrouvé de place de titulaire au Real Madrid mais ses buts en Bosnie et contre le Luxembourg l'ont installé comme l'avant-centre N.1 des Bleus. Même s'il est passé à côté du clasico, Rémy (4 buts en L1) a frappé les esprits en ouvrant le score face à la Roumanie. Quant à Gameiro et Hoarau, leurs buts du week-end en L1 ont dû rassurer Laurent Blanc et les ont remis en selle. Les deux passes décisives de Payet (Roumanie, Luxembourg) éclipsent également largement aux yeux du sélectionneur les récents mauvais résultats de Saint-Etienne.

Les incertitudes Diarra

En cas d'ouverture, Briand, l'un des rare Lyonnais à tenir son rang, est un candidat, de même que Ménez, de retour en forme à la Roma même s'il a été touché à un mollet, dimanche lors du derby. Malouda, Gourcuff, Nasri et Valbuena n'ont eux aucun souci à se faire. Les grosses incertitudes se situent donc au poste de milieu défensif. Diaby et Matuidi sont blessés et d'ores et déjà forfait. Mais la situation n'est pas plus limpide parmi les joueurs valides, en manque criant de temps de jeu, excepté Mvila. La longue suspension d'Alou Diarra, qui ne pourra reprendre la compétition que le 27 novembre, est problématique, le Bordelais n'ayant plus joué depuis le 16 octobre. Mais cette sanction n'est pas valable pour les matches internationaux et Blanc, qui avait milité pour une suspension allégée, pourrait privilégier la notion de groupe et incorporer son leader.

Lassana Diarra ne fait lui plus partie des plans de José Mourinho au Real et n'a plus été titularisé depuis le 28 septembre. L'ancien Havrais figure toutefois dans le groupe madrilène en Coupe du Roi, mercredi. Le sélectionneur a en tout cas pris ses précautions en envoyant une pré-convocation à Pedretti et surtout à Toulalan, qui a rejoué 10 minutes samedi en L1 après une blessure au pied. Le retour de ce dernier serait toutefois un évènement et une grosse surprise. Suspendu un match pour son implication dans la grève de l'entraînement du 20 juin à Knysna, le Lyonnais aux 36 sélections n'est pas réapparu en équipe de France sous l'ère Blanc, payant aussi bien le désastre moral du Mondial que l'émergence du trio A. Diarra, Diaby et Mvila. Même s'il a toujours indiqué que "personne n'était banni", Blanc a plus de chances de jouer la continuité (Cabaye?) que de rappeler Toulalan, marqué au fer rouge par l'épisode sud-africain.

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