20 ans après 1998 : La fête des héros bleus
"On a grossi, on a changé, on est vieux mais on est content de se retrouver". Pour Zinédine Zidane, comme pour ses anciens partenaires, malgré le poids des années, il n'était pas question de passer à côté de cet anniversaire un peu spécial. Pour marquer le caractère particulier de l'évènement, l'ex-numéro 10 des Bleus et toute la famille de France 98 avaient donc fait les choses en grand pour revivre, le temps d'une soirée, l'atmosphère si enivrante de cet été pas comme les autres.
Parmi les 22 joueurs sacrés le 12 juillet 1998 face au Brésil (3-0) cornaqués comme il se doit par le mythique Aimé Jacquet, seuls ont manqué à l'appel l'ancien capitaine et actuel sélectionneur de l'équipe de France Didier Deschamps, retenu en Russie pour le Mondial, et David Trezeguet. Face à eux, une équipe de vétérans des plus prestigieux (Vieiri, Stoichkov, Davids, Kluivert...), dirigés par Arsène Wenger, avec en "guest star" le plus grand sprinteur de l'histoire, le néo-retraité Usain Bolt. Un casting majestueux, à la hauteur de la trace laissée par cette bande de potes dans l'imaginaire collectif français.
Zizou superstar
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"C'est toujours un plaisir de revoir des amis, des gens avec qui on a partagé quelque chose de très fort. Et puis comme on n'en a pas beaucoup l'occasion, on les apprécie encore davantage", a souligné le "Président" Laurent Blanc. Et quitte à replonger vingt ans en arrière, autant en revisiter tous les standards. D'I Will survive, la chanson de Gloria Gaynor devenue l'hymne des Bleus en 1998, au fameux "Et un, et deux, et trois zéro": le public connaissait parfaitement ses classiques et les a repris à pleins poumons.
Sans surprise, c'est Zidane qui a été le plus applaudi avec Thierry Henry, des "Zizou, Zizou" descendant régulièrement des tribunes à chacune de ses arabesques. Preuve que la victoire des Bleus a traversé toutes les générations, il y avait de tout parmi le public: des petits ou des ados, trop jeunes pour avoir connu ce moment de grâce du football français, mais aussi des adultes, ravis d'exhumer de vieux souvenirs, en espérant connaître de nouveau des émotions aussi intenses avec la Coupe du monde qui démarre jeudi en Russie.
"20 ans de bonheur"
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"1998, c'est synonyme de 20 ans de bonheur, c'est magique. C'est l'exemple à suivre cette année. 20 ans après, on doit la regagner. Si Deschamps sélectionne Zizou, on peut peut-être la gagner", a ainsi déclaré dans un grand sourire Geoffrey, la trentaine, venu avec trois membres de sa famille. "Cela rappelle de bons souvenirs, on espère que ce sera pareil cette année", a aussi expliqué Julien, flanqué de son petit neveu de 12 ans Enzo, pour qui France 98, ce sont surtout de vieilles images aperçues sur internet ainsi que "Zidane, Henry et Deschamps".
Chacun avait ressorti les vieux maillots pour l'occasion, celui de Zidane avec son célèbre numéro 10, étant le mieux représenté. Avant le match, le tout frais ex-entraîneur du Real Madrid, doutant de son état de forme, avait indiqué à l'AFP qu'il lui "serait compliqué de jouer". Il a finalement tenu toute la rencontre, offrant au passage une passe décisive à Henry avant de trouver l'ouverture sur un magnifique coup franc. L'invité surprise Usain Bolt, entré en seconde période, s'est lui fait plaisir mais n'a pas fait mieux qu'un tir sur le poteau français. Il ne fallait pas voler la vedette aux héros Bleus.
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