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Drame de Furiani : "Je me souviens de ces moments comme si c'était une heure en arrière", raconte Pascal Olmeta

Gardien corse de l'OM, il y a 25 ans, quand l'une des tribunes du stade Furiani s'est effondrée, Pascal Olmeta raconte "le pire souvenir" de sa vie au micro de franceinfo.

Article rédigé par franceinfo
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Des spectateurs s'extraient de la tribune de Furiani qui s'est partiellement effondrée, à Bastia, le 5 mai 1992. 
 (ERIC CABANIS / AFP)

Le 5 mai 1992, une tribune du stade Furiani, en Corse, s'effondre en marge du match de Coupe de France Bastia-Marseille, faisant 18 morts et 2 500 blessés. Vingt-cinq ans après, un hommage est rendu vendredi 5 mai aux victimes du drame, à l'occasion des rencontres de Ligue 1 et Ligue 2. Pascal Olmeta, gardien de but corse de l'OM à l'époque, revient sur "le pire souvenir" de sa vie.

franceinfo : Comment vous souvenez-vous aujourd'hui de cette catastrophe qui a coûté la vie à 18 personnes ?

Pascal Olmeta : C'est le pire souvenir de ma vie. Cela fait déjà 25 ans, mais c'est comme si c'était hier. Le temps passe, mais on a encore ces images gravées dans la mémoire. Elles ne partiront jamais. Je me souviens de ces moments comme si c'était une heure en arrière. À chaque fois que je croise des personnes et des amis qui étaient là, on en reparle et ça nous fait du bien. Je crois qu'il faut garder en mémoire que ça peut arriver à tout moment et être très prudent.

À quel moment réalisez-vous que c'est une tragédie qui se joue sous vos yeux ?

Ce jour-là, j'étais heureux de jouer ce match parce que je suis bastiais et que j'étais le gardien de l'OM. Et là, un gros "boom" fait que je sors comme une fusée sur la pelouse. Je vois que des gens, dont mon ex-femme - et j'espérais que ma fille n'était pas là - sont en train de pousser le grillage pour aller sur la pelouse. Ça courait de partout. Je comprends très vite puisque je ne vois plus la tribune en haut. Je passe derrière et là, catastrophe, je vois une petite fille en train de pleurer, et voilà, voilà... (il s'interrompt).

Et à ce moment-là, vous vous rendez compte que c'est épouvantable...

On ne peut même pas se rendre compte. De le vivre, c'est inimaginable. Dans ces moments-là, on ne sait pas quoi faire. Mais malheureusement c'est arrivé, et c'est catastrophique. On a une pensée pour tous ceux qui nous ont quittés, toutes les personnes qui sont parties à cause de ça. Et je crois qu'il faut aider les autres, car il y a toujours des gens qui sont marqués, qui sont blessés.

Drame de Furiani : "Des images gravées dans ma mémoire", raconte Pascal Olmetta

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