Furiani est venue hanter l'Assemblée nationale jeudi 13 février, vingt-huit ans après. "Par respect pour les disparus, par respect pour ceux dont les vies ont basculé en cette soirée d'insouciance, leur demande est simple : qu'aucun match de football professionnel ne soit disputé le 5 mai", explique Michel Castellani, député de Haute-Corse.Les députés ont validé le gel des matchesFuriani, le 5 mai 1992. Les supporters bastiais sont à la fête, l'équipe est en demi-finale de la Coupe de France et accueille l'Olympique de Marseille. Une tribune supplémentaire de 9 000 places a été dressée. Avant le coup d'envoi, l'inquiétude est déjà là. À 20h23, la tribune s'effondre. Au milieu de l’enchevêtrement de ferraille, on retirera 18 morts et plus de 2 300 blessés. Depuis vingt-huit ans, le collectif des victimes se bat pour que le monde du football sacralise cette date. Les autorités du football plaident pour une commémoration renforcée sans interdire les rencontres. L'Assemblée nationale a validé le gel des matches. C'est au tour du Sénat de se pencher sur cette question mémorielle.