Coupe du monde des clubs : Liverpool dompte Flamengo en prolongation et s'offre un premier trophée intercontinental
Une dernière ligne pour un palmarès désormais complet. Après avoir (presque) tout gagné en plus de 125 ans d’existence, Liverpool est allé chercher le dernier titre majeur qui lui échappait encore en décrochant sa première Coupe du monde des Clubs ce samedi à Doha. Les Reds ont dû attendre la prolongation pour faire la différence et dominer Flamengo grâce à un but de Roberto Firmino (99e). Peu de spectacle, loin du Liverpool souvent flamboyant que l'on n'a vu tout au long de cette année, mais peu importe au fond pour les supporters de Pool'. Les trois échecs de 1981, 1985 et 2005 ne sont désormais que de l'histoire ancienne, et 2019 est venue réparer ce qui pouvait être considéré comme une anomalie : Liverpool est (enfin) sur le toit du monde.
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Flamengo aura eu sa chance
Liverpool aura donc pris son temps pour aller conquérir son premier titre intercontinental. Si le but de Roberto Firmino, au terme d’un contre létal mené par Jordan Henderson puis Sadio Mané, est venu concrétiser la large domination des Reds en fin de match et en prolongation, Flamengo a longtemps tenu la dragée haute au vainqueur de la Ligue des Champions. Après avoir fait le dos rond sous les assauts précoces des Anglais (2e, 5e, 7e), les hommes de Jorge Jesus sont peu à peu entrés dans leur match. Avec Arao en métronome dans l'entrejeu et Bruno Henrique en détonateur, Flamengo a rapidement pris confiance en se projetant en nombre, laissant pour le coup énormément d’espaces entre ses lignes. Habituellement friands de ce genre de situation, les Reds n’en ont pas profité, signe d’un Liverpool pas vraiment dans son assiette.
Dominateur sans réellement inquiéter Alisson lors des 45 premières minutes, Flamengo a attendu le début du deuxième acte pour solliciter le portier brésilien. Alors que Roberto Firmino avait buté sur le poteau de Diego Alves au retour des vestiaires après un enchaînement sombrero-volée de toute beauté, Gabriel Barbosa est allé chatouiller les gants du gardien anglais d'une jolie frappe croisée (53e) puis d'une reprise acrobatique bien sentie (69e). Mais le héros de la finale de la Copa Libertadores n'aura pu faire basculer le scénario du côté des Rubro-Negro, qui ont fini par craquer avant la séance de tirs au but.
Montant gentiment en puissance face des brésiliens qui ont fini par tirer la langue, Liverpool a bien cru pouvoir régler l'affaire dans le temps réglementaire. D'abord d'une jolie frappe enroulée de Jordan Henderson finalement sortie par un Diego Alves au bout de ses forces (86e), avant que la VAR n'offre définitivement un peu de rab aux 22 acteurs. Un penalty sifflé après un accrochage entre Mané et Rafinha dans le temps additionnel offrait une porte de sortie parfaite aux Reds. Oui, sauf que M.Hail Al Jassim s'est déjugé après visionnage des images. L'histoire retiendra finalement que c'est un Brésilien qui est finalement venu à bout du club carioca au coeur de la nuit qatarie.
Vainqueurs de la Ligue des champions, de la Supercoupe d'Europe et leader actuel du Championnat d'Angleterre, Liverpool et Jürgen Klopp conluent à Doha une superbe année 2019. "J'avais dit avant le match que je ne savais pas ce que ça ferait (de gagner). Mais maintenant je peux le dire: c'est exceptionnel, absolument sensationnel. Je suis fier de mes gars", a savouré l'entraîneur de Liverpool. Leaders de Premier League avec 10 points d'avance (et un match de retard) sur Leicester, les Reds lorgnent désormais sur un titre de champion qui leur échappe depuis 1990. Ils commenceraient ainsi la nouvelle décennie comme ils ont terminé la dernière : avec le sourire.
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